Annoncé pour libre, il y a quelques jours par le CNRD, Alpha Condé fait déjà face à la justice de son pays. Dans une correspondance de la cour d’appel de Conakry, Charles Wright vient de donner des instructions de poursuites judiciaires contre l’ancien président et plusieurs de ses ministres et collaborateurs dont Ibrahima Kassory Fofana, ex-premier ministre.
Dans cette lettre dont nous avons copie, le procureur général près la cour d’appel de Conakry donne des instructions de poursuites judiciaires par voie de dénonciation aux procureurs près les tribunaux de première instance. Ces poursuites visent notamment Alpha Condé, ancien président de la République, Ibrahima Kassory Fofana, ancien Premier ministre et 26 autres anciens responsables du régime Condé. Ils sont poursuivis pour les faits présumés, entre autre de: -des atteintes volontaires à la vie humaine notamment le meurtre, l’assassinat, complicité de meurtre et d’assassinat; -des atteintes involontaires à la vie et complicité d’atteinte involontaire à la vie et de complicité; -des atteintes à la personne constituées par les disparitions forcées, détention, enlèvement ou toute autre forme de privation de liberté et de complicité; -des agressions sexuelles et de l’attentat à la pudeur notamment le viol et la complicité; -la mise en danger de la personne ou des risques causées à autrui et de la complicité; -des atteintes aux libertés de la personne notamment l’enlèvement, la séquestration et la complicité; -des atteintes à l’économie nationale et complicité; Le procureur général près la cour d’appel de Conakry rappelle que ces faits cités ci-haut et d’autres non cités ici, sont punis par les lois guinéennes. « Faits prévus et punis par les articles 207, 208, 209, 216, 225 et suivants, 232 et suivants, 239, 250, 267 et suivants, 303, 304 et suivants, 483, 19, 20, 510 et suivants, 514, 517, 585, 586, 297, 298, 299 et suivants, du code pénal et les articles 31 et suivants de la loi L037 relative à la cybernétique et la protection des données à caractère personnel en République de Guinée.» Peut-on lire dans la lettre d’Alphonse Charles Wright aux procureurs des tribunaux de première instance. Il rappelle par ailleurs que cette décision fait suite aux multiples plaintes du FNDC par le biais de ses avocats. Les faits incriminés remontent du double scrutin référendaire et présidentiel contreversé du 22 mars 2020 aux rapports de plusieurs ONGs de défense de Droits Humains dont Amnesty International.
Mamadou Ciré Barry pour Kumpital.com