Tribune
«Cette répression sauvage a prouvé que la Guinée n’est ni une famille, ni une République mais un État barbare.» Adama Hawa Diallo

Publié
il y a 3 ansle

-Quand il y a le football, on nous dit que c’est une affaire du tricolore, une affaire de la nation, supportons le Syli National.
-Lorsqu’il s’agit de la musique, on nous parle de soutenir nos artistes car c’est la Guinée qui gagne.
-Lorsqu’il s’agit des entrepreneurs, on nous dit, supportons-les car c’est la Guinée.
-Lorsqu’il s’agit des compétitions religieuses, on nous dit de supporter les représentants Guinéens car la Guinée est une famille.
-Quand il s’agit d’un journaliste, on nous dit de le défendre car c’est pour la nation.
-Lorsque les forces armées Guinéennes déléguées par le pouvoir entrent dans des quartiers pour assassiner des centaines des citoyens innocents, on nous dit que c’est la politique, aux politiciens de gérer.
Les questions qu’on se posent sont:”depuis quand ôter injustement la vie des citoyens est devenue une affaire politique qui empêche un Footballeur, un artiste, un religieux, un entrepreneur ou un journaliste de condamner le mal et soutenir la victime ? Ou bien quand il s’agit de ces tueries la défense des droits humains n’est plus une question d’intérêt supérieur de la nation ?”
La réponse à ces questions est simple :”tant que ça ne touche que certains, d’autres parlent de politiques pour se dédouaner “.
Pour illustrer cela, je connais plusieurs amis qui avaient l’habitude de nous interpeller par ces termes :《arrêtez d’appeler des manifestations pour éviter ces tueries car vous savez que vous n’êtes pas prêts. C’est vous qui occasionnez tout ça et vous voulez embarquer les autres à condamner les crimes》.
Pendant ces événements douloureux qui ont causé la mort de plus de 46 personnes, certains de ces amis ont perdu des parents proches. Eux qui nous prenaient responsables des crimes à la place des bourreaux, eux qui disaient qu’on se victimise ont aussi perdu des proches récemment. Savez-vous comment ils sont actuellement ? Ils sont devenus plus virulents que nous autres contre le régime.
Ils ont arrêté de nous parler de victimisation. Ils dénoncent la barbarie et condamnent la répression. Ils ont changé brusquement d’avis parce qu’on vient de toucher leurs proches.
Alors ce qu’on retient, c’est que tous ceux qui disent que ces tueries sont politiques pour s’empêcher de condamner le font parce qu’ils n’ont pas été victimes et parce qu’ils n’ont pas perdu des proches.
Que tu sois Footballeur, artiste, religieux, entrepreneur, journaliste ou autre, en restant silencieux face à ces crimes tout simplement pour protéger tes intérêts, quand ton tour arrivera, de grâce ne nous parle pas d’une histoire d’intérêt supérieur de la nation. Débrouille-toi seul.
Pendant dix ans des innocents meurent mais cela ne nous empêche pas de continuer le combat pour la liberté.
Nous ne sommes pas entrain de quémander des soutiens pour condamner cette terreur. Nous rappelons juste que ceux qui se cachent derrière les miroirs silencieux le font parce que leurs familles n’ont pas été victimes et c’est tout.
Cette répression sauvage a prouvé que la Guinée n’est ni une famille, ni une République mais un État barbare.
Après l’installation du président élu Cellou Dalein Diallo à la magistrature suprême, nous aurons toutes ces injustices à réparer par le biais de la réconciliation nationale pour soulager les populations avant de continuer sur la politique du développement durable.
Adama Hawa DIALLO
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Tribune
Guinée : une presse prise en otage par des affairistes
(par Alpha Amadou Diari Diallo, Journaliste)

Publié
il y a 2 moisle
12 avril 2023
J’aimerais m’adresser à mes vaillants et intrépides confrères de tous les médias, afin que nous puissions tous ensemble, comme des médecins, diagnostiquer, traiter, et guérir un cancer qui va bientôt et très rapidement monter au stade suprême, ultime, si rien n’est fait. De quoi s’agit t-il ? Lisez mon texte avec une civière à côté, pour transporter la presse à la clinique de l’éthique et de la déontologie.
La presse guinéene a une très riche histoire, que le doyen Alpha Kabinet Doumbouya, dans une interview qu’il accorde à Guineematin.com, scinde en 4 parties :
– la période coloniale;
-la période des indépendances;
-la période de la démocratie;
-la période de la révolution numérique.
S’il est vrai que la curiosité est une qualité essentielle que le journaliste doit avoir, alors j’incite mes confrères, à aller s’abreuver dans les explications du doyen, que ma mémoire holographique ne saurait retranscrire avec fidélité, au risque d’omettre la plus petite virgule.
J’ai trop de respect pour ceux que nous appelons tendrement aujourd’hui “les anciens”.
Pas parce qu’ils savaient attacher une cravate au cou, comme le ferait un berger sur une vache, pour ne pas qu’elle s’enfuit. Pas parce qu’ils portaient des vestes de présidents, des souliers de papa Wemba, de Werrason, ou de Koffi Olomidé. Non plus pour le modèle dernier cris des voitures qu’ils conduisaient.
Mon admiration, mon estime, et ma considération pour ces journalistes qui ont roulé leurs bosses dans tous les genres journalistiques, avec succès et brio, s’expliquent par le respect des règles qui régissent notre métier qu’ils ont su observer avec rigueur. Journalistes, ils l’ont été avec les peines et les joies du métier, sans se souiller, ni tricher.
Quelque chose m’écœure et me sidère.
Mais qui a dit à mes talentueux confrères, que le journalisme, c’est la communication ??? Catastrophe ! Désastre ! Inacceptable !
En Guinée, presque tous les jeunes journalistes, frappés par le vedettariat, ont des agences de communication, et traitent avec ceux qu’ils doivent critiquer, en cas de faille dans la gouvernance de ces derniers. Ce qu’il conviendrait d’appeler honteusement, un conflit d’intérêt grave. Pour la bonne santé de la corporation, il faudrait que nous revenions aux fondamentaux du métier, que nous ne saurions réinventer.
Un journaliste en activité, ne saurait piloter en même temps une agence de communication. Toutes les chartes déontologiques, y compris celle de Munich, désapprouvent et condamnent le mélange des deux. Autrement dit, le journaliste qui donne l’information, ne peut pas en même temps faire de la publicité. Un juge en fonction peut-il être en même temps un avocat ?
La misère dans la presse, ne saurait être un alibis, un avocat défenseur du tortillement des règles élémentaires de la pratique du journalisme. Que les journalistes se battent tous ensemble, pour avoir des conventions, qui garantissent leur sécurité financière. Avec le développement des nouveaux médias, et la monetisation des chaînes YouTube, et des pages Facebook…, les jeunes journalistes que nous sommes, aussi respectueux que nous soyons, pouvons “belliqueusement” dire aux anciens : vous avez eu tord de dire que le journalisme ne nourrit pas son homme.
Mais pour sauver le grand malade, il est urgent de recréer l’observatoire des règles d’éthique et de déontologie. Cet observatoire, aura pour mission principale de nettoyer de fond en comble l’écurie d’augias.
Tribune
Elhadj Ousmane Fatako Baldé :
Décès d’une gloire, naissance d’un nouvel élan.
(Par Alpha Amadou Diari Diallo, Journaliste)

Publié
il y a 2 moisle
28 mars 2023
Elhadj Ousmane Fatako, est-il vraiment mort, ou a t-il juste décidé de prendre une petite retraite terrestre, pour laisser la place à une nouvelle, et grande organisation, une introspection pour sa communauté, aux siens, aux Guinéens ?
En attendant d’avoir la réponse à ma question, et malgré les tonitruants articles publiés par tous les médias en ligne du pays, concernant son départ inattendu et brusque, je reste coi.
” Ceux qui sont morts ne sont pas partis :
Les morts ne sont pas sous la terre.
Ils sont dans les herbes qui pleurent,
Ils sont dans le rocher qui geint,
Ils sont dans la forêt, ils sont dans la demeure,
Les morts ne sont pas morts…”
En le disant en 1960, Birago Diop n’aurait jamais pu imaginer qu’en 2023, malgré tous les soubresauts technologiques et modernistes que le monde a connu, un jeune homme d’une vingtaine d’années, allait s’approprier de son texte pour le contextualiser, et le mettre à l’honneur d’un digne fils de la Guinée.
” Elhadj Ousmane Fatako n’est pas mort.
Il parle , conscientise et inspire les nombreux jeunes qui l’admirent, au peuple de Guinée qui le pleure.
Elhadj Ousmane Fatako n’est pas mort.
Il est dans les mosquées qu’il a construites.
Il est dans les cœurs des pauvres qu’il a servis.
Il est le repère des combattants.
Il est une source intarissable de courage, de travail d’abnégation.
Il est, il est…”
Paix éternelle à son âme au royaume de Dieu, le Tout Puissant, l’unique. Cependant, je m’interroge sur la préservation de ses acquis. Sur la nouvelle version de la vision à imprimer. Sur le rôle et l’impact des coordinations régionales dans une Guinée qui accepte d’être divisée ideologiquement, à cause de la politique politicienne et malsaine, mais que pourtant tout relie (histoire, religion, sociologie, migration…)
Dans une logique d’épuration des cœurs carbonisés, et des esprits toxiques, qui voudraient que le peuple de Guinée soit saucissonné, et ne se mélange pas dans le frigo avec d’autres produits carnés, il serait tout à fait et en toute honnêteté logique, que les différentes coordinations régionales se réunissent chaque fois pour remettre à la fonte, les zélés de toutes parts, pour leur faire savoir qu’aucune ethnie, ne devrait constituer une menace pour une autre.
La communion, la concorde, et l’amour fraternel entre les ethnies , sont des valeurs et principes à chérir pour une Guinée multi-ethnique réconciliée.
Autrement dit, la beauté des coordinations régionales devrait résider dans la prise en charge, et la résolution des problèmes internes de chaque communauté, dans la promotion sincère du vivre ensemble.
C’est un échec, une catastrophe, si elles faillissent. En aucun cas, et pour ne rien au monde, les coordinations régionales ne doivent accepter de jouer le rôle des politiciens, dans leur schéma de : diviser pour mieux régner. La Guinée doit dépasser ce stade et cette ère d’agissement primitif.
Le décès d’Elhadj Ousmane Fatako, doit nous pousser à réfléchir davantage sur les fondements de l’existence des coordinations régionales:
1: Doivent-elles exister pour être actives dans le développement communautaire à travers la cotisation des fils/filles des différentes régions pour la construction d’écoles, d’hôpitaux, d’usines…
2: Doivent-elles exister pour la promotion des acquis culturels de chaque région ?
3: Doivent-elles exister enfin pour l’égoïsme et la gourmandise des politiciens ?
Ce qui reste pour moi une évidence, c’est que, c’est la faillite de l’Etat, qui a rendu nécessaire l’existence des coordinations régionales.
Tribune
Lettre ouverte au colonel Mamadi Doumbouya :«La seule chose dont je rêve aujourd’hui, c’est de continuer mes études»

Publié
il y a 6 moisle
20 décembre 2022
Lettre ouverte : un journaliste mal voyant s’adresse au colonel Mamadi Doumbouya

C’est un Guinéen, vivement préoccupé et assoiffé d’apprentissage qui s’adresse à vous monsieur le Président. Je suis un journaliste non voyant. J’exerce ce métier depuis maintenant dix ans. Je suis le prototype et l’exemple parfait que le handicap n’est pas une fatalité. Au fait, je ne suis pas né déficient visuel. Pour la petite histoire, c’est à l’âge de dix ans qu’un de mes frères et moi, avons perdu la vue. Cet handicap n’a aucunement été un frein pour nous dans le cadre de notre apprentissage. Nous avons bourlingué et avons continué à travailler sans relâche. J’ai accompli brillamment mes études jusqu’à l’Université notamment Koffi Anan de Guinée où j’ai fait des études de Journalisme. À date, je suis marié et j’exerce bonnement cette activité. Marié et père de deux enfants, j’ai encore besoin de plus de chance au même titre que les personnes qui ont toutes leurs facultés. Depuis votre arrivée au pouvoir le 05 septembre 2021, vous n’avez cessé de rappeler votre engagement pour la Jeunesse et pour l’Education dans notre pays. La seule chose dont je rêve aujourd’hui, c’est de continuer mes études jusqu’à obtenir mon doctorat en communication. Mais à cause de mes moyens limitées, j’ai besoin de votre soutien, monsieur le président, père de la Nation.
Dans l’espoir de vous rencontrer, veuillez agréer monsieur le président, les salutations d’un Guinéen soucieux du devenir de son pays.

Mamadou Issa Baldé journaliste non voyant à la Radio familia FM
620514834

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