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Exclusif – Guinée : l’histoire secrète de la chute d’Alpha Condé, par François Soudan

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Comment le président guinéen a-t-il pu être si facilement capturé ? Pourquoi avait-il ignoré les mises en garde contre Mamady Doumbouya ? D’où vient vraiment le nouveau maître de Conakry ? Plongée dans les coulisses du coup d’État.

  • Pourquoi Alpha Condé a-t-il été capturé aussi facilement ?

Le palais présidentiel de Sékhoutouréya, sur la presqu’île de Kaloum, à Conakry, était en principe entouré par un triple cordon de sécurité tenu par des éléments du Bataillon autonome de sécurité présidentiel (BASP), basés au camp Makambo, dans le quartier Boulbinet, à une poignée de kilomètres de là. Mais en ce début de matinée du dimanche 5 septembre, les petits détachements de bérets rouges qui gèrent les trois checkpoints disposés le long de l’avenue qui mène jusqu’à la grille d’entrée du palais sommeillent encore.

Les soldats du BASP sont des fidèles du président – certains d’entre eux proviennent des rangs du service d’ordre du Rassemblement du peuple de Guinée (RPG, au pouvoir) – mais ils ne disposent ni de la formation ni de l’armement qui conviennent. Le général français Bruno Clément-Bollée, qui a beaucoup œuvré à la restructuration de l’armée guinéenne demandée par Alpha Condé, estime que Sékhoutouréya était « l’un des palais les plus mal gardés d’Afrique de l’Ouest ». Si on le compare avec le dispositif de protection du palais du Plateau à Abidjan, « c’est le jour et la nuit », ajoute-t-il.

C’EST AU PREMIER ÉTAGE, OÙ IL VIT SEUL, QU’ALPHA CONDÉ SERA PRIS

Venu de sa base de Kaleya à Forécariah, en Basse-Guinée, à 85 km de là, à la tête d’une colonne d’une cinquantaine de camions et de pick-up armés de mitrailleuses 12,7 mm, le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya fonce droit sur Kaloum, où il fait son entrée aux alentours de 8h du matin. Il a engagé dans l’aventure la quasi-totalité du Groupement des forces spéciales (GFS), soit 500 hommes environ, dont une partie, lourdement armée, prend position devant le camp Makambo pour bloquer toute sortie des renforts de la Garde présidentielle, tandis que l’autre, dont l’unité spéciale 8602 entraînée par les Français et les Israéliens, se dirige sur Sékhoutouréya avec l’appui-feu d’un blindé et de plusieurs mortiers.

Rentré quelques jours plus tôt de Sardaigne (un séjour qui, il convient de le préciser, n’avait rien de médical), où il s’est rendu à l’invitation de son ami l’entrepreneur italo-érythréen Makonnen Asmaron, avec qui il a préparé la visite officielle à Conakry du président Isaias Afwerki prévue pour le 9 septembre, Alpha Condé, insomniaque notoire, a fini par s’endormir aux premières lueurs de l’aube.

Dans ce palais glacé construit par les Chinois à l’époque de Lansana Conté, cet homme de 83 ans vit seul. La Première dame, Djene Kaba, habite une autre résidence et son unique enfant, Mohamed, vit à San José, au Costa Rica. Au rez-de-chaussée et devant la baie vitrée qui sert de porte d’entrée, cinq ou six gardes du corps en civil tout au plus. À l’étage, son bureau et sa chambre. C’est là que le lieutenant-colonel Mamadou Alpha Kaloko, chef de corps du BASP, qui s’est précipité à Sékhoutouréya avec une poignée d’hommes dès les premiers coups de feu, vient le trouver pour l’informer de la situation. C’est là aussi qu’il sera pris.

À l’extérieur, l’affrontement est bref mais meurtrier. Selon nos informations, une vingtaine de gardes présidentiels sont tués, dont le colonel Yemoiba Camara, commandant de la protection rapprochée du chef de l’État, ainsi qu’au moins deux membres du GFS. Guidés par un transfuge du BASP habitué des lieux, les putschistes font exploser la baie vitrée et se ruent dans l’escalier qui mène au premier étage.

ILS LUI PASSENT DES MENOTTES APRÈS L’AVOIR MENACÉ : « SI VOUS BOUGEZ, ON TIRE ! »

Ils plaquent Kaloko au sol, s’emparent du président, à qui ils passent des menottes après l’avoir menacé (« Si vous bougez, on tire ! »), puis le font descendre dans un salon du rez-de-chaussée où ils le filment et le photographient, à la fois sonné, désemparé et tout de colère contenue. Ces images, qui rappellent celles du couple Gbagbo hagard lors de sa capture en avril 2011, feront le tour du monde, tout comme celles, passablement dégradantes, d’un Alpha Condé exhibé par ses tombeurs à l’arrière d’un 4×4 roulant toutes vitres ouvertes à travers les rues de Conakry.

Pendant ce temps, si l’on en croit un témoin qui a pu se rendre sur les lieux après les faits, le palais aurait été entièrement « visité » par les hommes de Doumbouya et nul doute que les sacs de cash qu’à l’instar de la plupart de ses homologues du continent Alpha Condé conservait dans sa chambre et son bureau n’ont pas dû échapper à leur convoitise. Un peu partout dans la capitale, mais particulièrement dans les quartiers acquis à l’opposition, des scènes de liesse succèdent à l’apparition des premières photos sur les téléphones portables. Avec leur corollaire prévisible : le ministère de la Communication, les sièges de la Radio rurale, du journal gouvernemental Horoya et du désormais ex-parti au pouvoir, le RPG, ainsi que celui de la commission électorale sont attaqués et souvent vandalisés.

L’espace de quelques heures, ce dimanche 5 septembre, le ministre de la Défense, Mohamed Diané, un très proche d’Alpha Condé, a cru en la possibilité d’une contre-attaque et d’une reprise du pouvoir grâce aux régiments – présumés fidèles – de l’armée de terre, des parachutistes et de la gendarmerie. Mais l’arrestation du président et la diffusion immédiate des images sur les réseaux sociaux, stratégie 3.0 manifestement réfléchie à l’avance, a pris de court et comme tétanisé la haute hiérarchie militaire. L’un après l’autre, les camps de Conakry puis de l’intérieur du pays se sont ralliés au coup d’État – et cela avec d’autant plus de facilité que Mamady Doumbouya est un Malinké de Kankan, de la même ethnie que le président, que son ministre de la Défense et que la plupart des hauts gradés de l’armée. La ligne de clivage communautaire n’a donc joué aucun rôle.

  • Pourquoi Alpha Condé a-t-il jusqu’au bout fait confiance à Mamady Doumbouya ?

Même s’il s’est toujours méfié des militaires guinéens – qu’il a combattu pendant vingt-cinq ans au péril de sa vie et au nom de la démocratie – Alpha Condé était persuadé que son armée, réformée et professionnalisée pendant ses deux premiers mandats, était pour l’essentiel devenue républicaine au sens strict du terme. « Je peux être tué par l’armée, mais elle ne peut pas me renverser », répétait-il.

Prudent, il a toujours évité d’affronter les officiers supérieurs dont son fidèle Mohamed Diané lui signalait le comportement problématique, préférant les éloigner. Considérés comme des putschistes en puissance, les généraux Edouard Théa et surtout Aboubacar Sidiki Camara, alias « Idi Amin », ont ainsi été envoyés comme ambassadeurs, le premier en Angola et le second à Cuba en janvier 2019.

Ce mélange de certitude et de mansuétude est directement à l’origine de l’erreur de jugement, voire du quasi aveuglement d’Alpha Condé à l’égard de Mamady Doumbouya. Introduit en 2012 par le général de gendarmerie « Idi Amin », à l’époque directeur de cabinet du ministre de la Défense, qui semble être son mentor (sans que l’on sache depuis quand ils se connaissent) et le recommande, Doumbouya rencontre tout d’abord l’ambassadeur de Guinée à Paris, Amara Camara, à qui il affirme vouloir se mettre au service de son pays, avant d’être affecté à un poste d’instructeur au sein du BASP, puis d’être reçu par le président lui-même à Conakry.

PENDANT DES MOIS, LE PRÉSIDENT IGNORE LES « NOTES BLANCHES » DE SES SERVICES DE RENSEIGNEMENT SUR Mohamed Doumbouya

Ce gaillard de 37 ans au CV opérationnel impeccable – Légion étrangère française, opérations extérieures en Afghanistan et en Côte d’Ivoire, stages commando en Israël, au Gabon et au Sénégal – plaît immédiatement à un président qui n’aime rien tant que de jeter son dévolu sur un nouveau talent, quitte à tout faire pour le séduire, quitte aussi à s’en mordre les doigts parce qu’il aura refusé jusqu’au bout de se déjuger. Et puis, ce sous-officier sociable et respectueux, marié à une française, est un Malinké comme lui, un enfant de Kankan. Pourquoi ne pas lui faire confiance ?

Entiché de sa trouvaille, Alpha Condé envoie Doumbouya suivre en accéléré des cours à l’École de guerre de Paris. Il a un projet précis : cette force spéciale en voie de constitution et destinée à sécuriser les frontières nord de la Guinée contre les incursions jihadistes, c’est à l’ancien légionnaire qu’il veut la confier.

De retour à Conakry, Mamady Doumbouya bénéficie d’une ascension météoritique. Capitaine, commandant puis lieutenant-colonel en l’espace de deux ans. Le 2 octobre 2018, quand les hommes du GFS défilent encagoulés dans le stade du 28 septembre lors du soixantième anniversaire de l’indépendance, à la cadence ultra lente des forces spéciales (28 pas par minute), les Guinéens sont admiratifs et Alpha Condé ne cache pas sa fierté lorsque l’un de ses invités, le président congolais Denis Sassou Nguesso, ancien officier parachutiste, se penche à son oreille et lui murmure : « Tu as tout ça ? » Condé partage aussitôt les images du spectacle à ses amis depuis ses quatre ou cinq téléphones portables. Quelques jours plus tard, sur un plateau de la télévision guinéenne, il s’exclame en riant : « Vous les avez vus ? Toutes les femmes sont tombées amoureuses de Doumbouya.

Malheureusement pour elles, il est déjà marié ! »

Dès lors, comment s’étonner si, pendant des mois, le président préfère ignorer les « notes blanches » de ses services de renseignement, lesquels lui rapportent les propos présumés de cet officier très populaire au sein de sa troupe. Certaines de ces fiches sont anecdotiques : on l’aurait entendu se plaindre dans un supermarché de la piètre qualité des vins importés. D’autres sont plus inquiétantes, quand elles relatent des phrases critiques sur la gouvernance, tenues par l’intéressé dans un établissement de Conakry habituellement fréquenté par les membres du contingent guinéen de la Minusma au Mali lors de leurs séjours en permission, ainsi que le dédain affiché par le chef des forces spéciales pour les capacités opérationnelles de l’armée « ordinaire ». Toutes pointent sa filiation avec le général « Idi Amin », tenu en haute suspicion dans son exil diplomatique cubain, ainsi que le risque de voir le GFS devenir l’unité la mieux armée des forces de défense.

TOUS LES INITIÉS S’INTERROGEAIENT SUR LES INTENTIONS DES FORCES SPÉCIALES ET DE LEUR CAPORAL CHEF

À partir d’avril 2020, la mésentente entre le lieutenant-colonel Doumbouya et Mohamed Diané alimente les rumeurs de la presse. À l’approche de l’élection présidentielle, dans un climat particulièrement tendu, le premier refuse la délocalisation prévue de la base des Forces spéciales de Conakry à Kaleya, non loin de Forécariah. Il exige que son unité demeure dans la capitale, afin, dit-il, d’être en mesure d’y sécuriser le scrutin. Diané, qui trouve cette insistance suspecte, demande au président de trancher. Alpha Condé accepte la délocalisation, mais concède à Doumbouya le maintien d’une antenne des forces spéciales à Kaloum, proche du jardin du 12 octobre et du Palais du peuple. Ironie du sort, c’est là où, selon nos informations, il serait aujourd’hui détenu.

Le chef de l’État se laisse également convaincre de la nécessité de renforcer sa garde personnelle. Début 2021, une centaine de jeunes sont envoyés en formation au camp de Soronkoni près de Kankan, sous la houlette d’instructeurs turcs envoyés par son ami le président Erdogan. Mais il se refuse encore à écarter Doumbouya, incapable d’imaginer que ce dernier puisse tenter quoi que ce soit contre celui à qui l’ancien caporal-chef de la Légion doit ses cinq galons de lieutenant-colonel.

De passage à Conakry il y a moins de deux mois, Bruno Clément-Bollée parle de l’atmosphère étrange qui y régnait : « Je n’avais jamais vu le climat politique aussi calme, aussi atone. Et en même temps, tous les initiés s’interrogeaient sur les intentions des forces spéciales et de leur chef. »

  • Pourquoi la chute d’Alpha Condé a laissé les chefs d’État (presque) indifférents ?

En dehors des condamnations de principe de la communauté internationale et de l’inquiétude sur son sort exprimée par les présidents ivoirien, togolais, congolais, ou par son ancien camarade de l’Internationale socialiste Antonio Gutteres, nul n’a exigé explicitement le retour immédiat de l’ordre constitutionnel et celui d’Alpha Condé au pouvoir. Si les médias francophones ont « couvert » l’évènement, leurs homologues anglophones se sont avant tout intéressés au décuplement consécutif du prix de la bauxite, dont la Guinée est le premier producteur mondial.

C’est que, dans la région et ailleurs, ce panafricain complexe au caractère difficile n’avait guère d’amis – ou en tous cas trop lointains pour intervenir. Qu’auraient pu faire pour lui l’Angolais Lourenço, le Sud-africain Ramaphosa ou l’Érythréen Afwerki ? En quoi le Turc Erdogan, le Chinois Xi Jinping ou le Russe Poutine pouvaient s’opposer au coup d’État ? Sans parler du Français Emmanuel Macron, avec qui il était en froid depuis que ce dernier avait critiqué son troisième mandat.

LE PRÉSIDENT AVAIT FINI PAR TOUT CONCENTRER ENTRE SES MAINS, NE FAISANT CONFIANCE QU’À LUI-MÊME

À ce relatif isolement s’ajoutaient tous les défauts d’une gouvernance solitaire. Cet adepte du micro-management avait fini par tout concentrer entre ses mains, écoutant peu et contrôlant tout, ne faisant en réalité confiance qu’à lui-même, obsédé par le devenir d’une Guinée qu’il avait chevillée au corps et dont il emportait la terre à la semelle de ses chaussures à chacun de ses déplacements hors de son pays.

Sous les eaux dormantes décrites par Clément-Bollée, des courants s’agitaient et la tension était vive à l’intérieur même du camp au pouvoir. La rupture entre Alpha Condé et son Premier Ministre, le très ambitieux Kassory Fofana, était ainsi donnée pour imminente. Quant aux chefs de l’armée et de la gendarmerie, les généraux Namory Traoré et Ibrahima Baldé, dont le silence et l’inaction lors du coup d’État pose question, ils ne cachaient pas leur mécontentement face aux mesures d’austérité budgétaire affectant l’état-major, exigeant notamment le renouvellement de leurs véhicules de fonction.

Conscient de cette grogne, Alpha Condé s’était promis d’y remédier. Le 4 septembre au soir, veille du putsch, lors d’un dîner pris avec quelques invités étrangers à Sékhoutouréya, entre une explication de son programme de logements pour tous et une dissertation sur sa vision de la Guinée, « deuxième économie de l’Afrique de l’Ouest à l’horizon 2030 », le président avait eu cette phrase : « Je vais desserrer le budget de l’armée, inutile de se créer des problèmes ». Ce qu’il ignorait c’est qu’à ce moment-là, des éléments précurseurs de Mamady Doumbouya avaient déjà pris position aux alentours et au sein même de l’hôtel Kaloum, vaste complexe quatre étoiles construit par les Chinois et inauguré en octobre 2018, à quelques centaines de mètres du palais.

Le lieutenant-colonel Doumbouya a-t-il agi parce qu’il sentait l’étau se resserrer autour de lui ? Et surtout, a-t-il agi seul ou sous influence ? 

Dans un pays encore très fortement marqué par les appartenances communautaires, le fait qu’il soit Malinké, comme 90 % de ses hommes, explique en partie l’absence de réaction des partisans d’Alpha Condé et de son parti. C’est le troisième coup d’État réussi dans l’histoire de la Guinée après ceux de Lansana Conté et de Moussa Dadis Camara. Comme à chaque fois, les prisons s’ouvrent et la foule applaudit.

LES MILITAIRES GUINÉENS AU POUVOIR SE SONT TOUJOURS SERVIS AU LIEU DE SERVIR

Reste à connaître la suite qui, comme on le sait, a souvent tendance à se solder par un désastre politique et économique tant il est évident que les militaires guinéens au pouvoir se sont toujours servis au lieu de servir. Quant à Alpha Condé, dont c’est là la deuxième arrestation par l’armée après celle de 1998, qui lui valut de croupir deux années et demi en prison, son avenir s’écrit en pointillés.

Si l’on attend du nouvel homme fort de Conakry qu’il garantisse au minimum son intégrité physique, l’option de l’exil n’est pas encore ouverte. Où irait-il, d’ailleurs, ce vieux lutteur qui ne possède pour tout bien à l’étranger qu’un petit appartement place d’Italie à Paris, acquis alors qu’il était encore opposant ? Là où il est détenu aujourd’hui, on l’imagine à la fois profondément blessé dans son orgueil, anéanti par les trahisons et déterminé à maintenir à flot cette forme de dignité cassante et autoritaire qui lui a toujours servi de boussole, quitte à ce que cette dernière le mène dans une impasse. Le temps de l’autocritique viendra plus tard.

Source : Jeune Afrique 

Communiqué

L’Ambassade de Guinée en France annonce la réception d’un nouveau lot de 578 passeports biométriques

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L’Ambassade de la République de Guinée en France porte à la connaissance de la communauté guinéenne de France, la réception d’un lot de 578 passeports biométriques.

Elle procédera à leur distribution à partir du lundi 03/03/2025 de 11h00 à 15h00 dans les locaux de l’ambassade.

A cet effet, et afin d’offrir le meilleur accueil possible, l’ambassade invite les demandeurs à bien chercher dans la liste ci-jointe, leurs numéros personnels (figurant sur le récépissé de retrait des passeports) avant de faire le déplacement, et noter le numéro d’ordre qui sera à communiquer à l’agent chargé de la remise des passeports.

L’Ambassade de la République de Guinée en France remercie la communauté guinéenne de France pour sa compréhension et sait compter sur le sens de responsabilité de chacun et de tous.

Paris, le 28/02/2025

Ambassade de Guinée

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Manifestation des Forces Vives de Guinée à Bruxelles : Un Appel à la Justice et à la liberté

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Bruxelles, 26 janvier 2025 – Les Forces Vives de Guinée, une coalition regroupant des organisations de la société civile, des partis politiques et des membres de la diaspora guinéenne, ont organisé une manifestation ce dimanche dans la capitale belge. Cet événement visait à dénoncer la situation politique actuelle en Guinée et à appeler la communauté internationale à agir face aux violations des droits humains et à la crise sociopolitique persistante dans le pays.

Une mobilisation significative

Des centaines de Guinéens et de sympathisants, drapés des couleurs nationales et brandissant des pancartes, ont convergé vers les rues de Bruxelles pour faire entendre leur voix. Les slogans scandés, tels que « Justice pour la Guinée », « Stop à l’impunité » et « Non à la répression », «Justice pour Aliou Bah, Justice pour tous ! » reflétaient leur profonde préoccupation face aux récents événements en Guinée, marqués par des arrestations arbitraires, des violences contre des manifestants pacifiques et une restriction des libertés fondamentales.

Les organisateurs de la manifestation ont souligné leur détermination à maintenir la pression sur les autorités guinéennes et à sensibiliser les partenaires internationaux sur l’urgence de la situation.

Revendications des manifestants

Au cœur des revendications figurent :

  1. La libération immédiate et inconditionnelle des détenus politiques : Des leaders de l’opposition et des militants pro-démocratie sont toujours emprisonnés dans des conditions dénoncées par des organisations de défense des droits humains.
  2. Le respect des droits fondamentaux : Les Forces Vives exigent la fin des violences policières et militaires contre les citoyens ainsi que la restauration des libertés publiques.
  3. Un retour à un ordre constitutionnel démocratique : Les manifestants réclament des élections libres, transparentes et inclusives pour mettre fin à l’instabilité politique.

Appel à la communauté internationale

Les Forces Vives ont également lancé un appel pressant aux institutions européennes, aux Nations Unies et aux organisations africaines pour qu’elles interviennent dans le dossier guinéen.

« Nous demandons à la communauté internationale de ne pas fermer les yeux sur ce qui se passe en Guinée. L’inaction risque de conduire à une aggravation de la crise », a déclaré l’un des leaders de la manifestation.

Une diaspora mobilisée

La forte participation de la diaspora guinéenne à Bruxelles témoigne de son engagement pour un changement durable en Guinée. Plusieurs intervenants ont pris la parole pour rappeler le rôle clé de la diaspora dans le soutien aux efforts de démocratisation et dans la dénonciation des injustices.

Perspectives

La manifestation de ce 26 janvier 2025 à Bruxelles s’inscrit dans une série d’actions organisées par les Forces Vives de Guinée à travers le monde. Les leaders du mouvement promettent de maintenir cette dynamique tant que leurs revendications ne seront pas prises en compte.

En attendant, la situation en Guinée demeure critique, et les appels à la solidarité internationale se multiplient. Pour beaucoup, cette mobilisation est une étape clé dans la lutte pour la justice, la démocratie et les droits humains en Guinée.

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Hadja Idrissa Bah, nouvelle voix du développement et de la solidarité internationale

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Paris, 16 janvier 2025- Le paysage de la solidarité internationale en France s’enrichit d’une nouvelle figure de proue avec la nomination de Hadja Idrissa Bah au Conseil National pour le Développement et la Solidarité Internationale (CNDSI), une instance stratégique du Ministère des Affaires Étrangères de la France. Cette décision, officialisée par décret, marque le début d’un mandat de trois ans (2025-2027) pour cette militante engagée et directrice du Centre Euroafricain.

Une experte au service des droits humains et du développement

Hadja Idrissa Bah n’est pas une inconnue dans le monde des droits humains et de la coopération internationale. Forte d’une expérience significative et reconnue, elle s’est illustrée par son engagement sans faille pour la promotion des droits humains, notamment sur le continent africain, où elle a multiplié les initiatives visant à favoriser l’égalité, la justice sociale et le dialogue interculturel.

Dans son rôle au CNDSI, elle sera un acteur clé dans la définition des grandes orientations de la politique française en matière de développement et de solidarité internationale. Hadja Idrissa Bah entend notamment contribuer à l’élaboration de stratégies innovantes et inclusives pour atteindre les Objectifs de Développement Durable (ODD).

Un conseil au cœur de la coopération internationale

Le CNDSI est une instance cruciale pour la concertation entre les différents acteurs du développement et de la solidarité internationale. Il regroupe des représentants de l’État, des organisations non gouvernementales, des collectivités territoriales, des entreprises et des chercheurs. Ensemble, ils coordonnent leurs efforts pour renforcer l’impact des politiques de développement et pour tisser des partenariats efficaces sur la scène internationale.

“Je suis honorée de cette nomination et je m’engage à travailler avec diligence et dévouement pour promouvoir le développement et la solidarité internationale », a-t-elle déclaré avec enthousiasme. « Je suis impatiente de collaborer avec mes collègues du CNDSI et de contribuer à la mission essentielle de notre conseil. »

Cette nomination est perçue comme un signal fort de l’engagement de la France à s’appuyer sur des figures compétentes et inspirantes pour relever les défis mondiaux liés à la pauvreté, aux inégalités et aux changements climatiques.

Avec l’arrivée de Hadja Idrissa Bah au CNDSI, les acteurs du développement international saluent l’apport d’une voix résolument engagée et experte, porteuse d’une vision ambitieuse pour un monde plus solidaire et équitable.

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