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Tribune : Fonction publique, et si les vieux cédaient gentiment

Publié
il y a 2 ansle

« … Certains ont fait 50 ans dans la fonction publique… », disait le Président Alpha CONDE. En Guinée, le problème d’employabilité est une préoccupation fondamentale pour certains et une oubliette pour d’autres. Mais pour la jeunesse, c’est parfois un cauchemar après leurs études supérieures dans les différentes universités du pays.
Après plusieurs années passées à l’école, ils sont nourris d’espoir que tout pourrait changer après l’obtention de leurs diplômes. Malheureusement, ce n’est pas le cas. Pour être précis, certains peuvent étudier pendant 16 ans sans échouer (licence fondamentale), 17 ans pour d’autres (licence professionnelle) et plus de 20 ans avec des multiples échecs en train d’étudier des filières qui ne reflètent nulle part une opportunité d’emploi.
Depuis des décennies, cette question est loin d’être reluisante. Cela s’explique clairement par les limites d’opportunités dans le secteur public et privé. Pourtant, la Guinée a une agence en charge de l’emploi à savoir l’Agence Guinéenne pour la Promotion de l’Emploi (AGUIPE).
L’ambition de la jeunesse, c’est d’avoir une place (poste) à la fonction publique. Mais là, c’est tout un parcours de combattant comme les autres qui empruntent le chemin de l’émigration clandestine où ils sont appelés à braver la mer, le désert et souvent de multiples séjours dans des prisons hors de nos frontières pour arriver en Europe ou en Amérique. Une situation qui, du jour au lendemain ne fait que prendre de l’ampleur.
La souffrance va continuer avec la jeunesse parce que tout simplement, les vieux ne cèdent pas leur place. Etant donné que l’administration c’est la continuité dans la gestion. Sur ce point, dans l’administration guinéenne, c’est la continuité familiale ou héréditaire (Royaume). C’est là où l’on peut voir le Directeur, son adjoint, son secrétaire, son comptable, son DRH, etc. constituent une seule et unique famille. A quand le tour des jeunes qui n’ont pas cette chance ? Vous savez déjà la réponse.
Pour soutenir mon argument, le Président de la République en la personne de Professeur Alpha CONDE n’a pas occulté de signaler cette situation dans l’administration guinéenne. Récemment par exemple, pour être précis en début de l’année 2021, il s’est exprimé en ces termes : « Nous avons 70% de la population qui a moins de 30 ans, nous avons des jeunes cadres. Et pendant ce temps, des gens qui sont à la retraite continuent à occuper des postes ».
Quand ces concernés arrivaient dans ces départements ou directions générales, ils étaient dans les trentaines avec une santé solide, motivés, engagés, déterminés à jamais avec une vision novatrice. Mais aujourd’hui, ils ont plus de 60 ans, fatigués, moins engagés avec une vue obsolète parfois ils utilisent des grosses lunettes pour voir ce qui est écrit sur un papier blanc car, les ordinateurs sont devenus leurs ennemis jurés. Ils ne résistent pas devant cet outil informatique. Ils préfèrent utiliser des vieilles machines (dactylo).
Dans ce cas précis, le Professeur Alpha CONDE n’a pas fait attendre pour fustiger ce comportement de certains cadres du pays. Pour lui, il faut nécessairement nettoyer le fichier de la fonction publique. « Il y a trop d’anomalies. Il y a des gens qui doivent arrêter de travailler il y a très longtemps. Certains ont fait 50 ans dans la fonction publique. Comment peut-on avoir cet âge quand on part à la retraite à 65 ans ? J’ai fait faire un travail, quand vous prenez sa date de naissance et sa rentrée en fonction, alors ça veut dire qu’il est rentré à la fonction publique à 9 ans. J’ai vu aussi des cadres qui sont au même poste depuis 30 ans, 20 ans, 17 ans », peut-on lire sur les lignes du site Africaguinee.
Cependant, l’âge légal de départ à la retraite se situe entre 55 à 60 ans selon la loi L2001/028/AN portant statut général des fonctionnaires promulgué par le Président d’alors, le Général Lansana CONTE le 31 décembre 2001. Dans cette loi en son article 126 est clair ‘’Tout fonctionnaire ayant accompli trente ans de service ou atteint la limite d’âge pour sa hiérarchie ou son corps est d’office admis à faire valoir ses droits à la retraite’’.
L’âge limite de mise à la retraite est fixé :
– à 60 ans pour la hiérarchie A
– à 55 ans pour les hiérarchies B et C.
Tout de même, ces derniers n’entendent pas cette explication. Ils préfèrent mourir en étant fonctionnaire en exercice. C’est là où tu vas entendre ‘’qu’il est mort en partant au bureau, il est mort par crise cardiaque, il est mort dans le plus prestigieux hôpital du monde en laissant son adjoint occuper sa place’’. C’est déplorable ! Objectivement parlant, je ne suis pas convaincu avec cette manière de gérer les choses publiques. Et vous, êtes-vous convaincus ?
Solution idoine pour éviter ce cauchemar infini
Au lieu de dépenser des millions pour s’offrir un poste à la fonction publique des fois avec un niveau de formation limité à la licence. Et tous ces efforts fournis sont souvent vains à travers des fausses promesses de vos aimables démarcheurs qui n’ont pas aussi de situation claire. Chers jeunes responsables, prenez cet argent et investissez-le soit dans votre formation post universitaire, soit pour créer votre propre entreprise. J’estime avec certitude que si ce plan est appliqué, la jeunesse pourra s’en sortir victorieuse.
Mamadou Adama BARRY
Journaliste et Militant des DH
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Elhadj Ousmane Fatako Baldé :
Décès d’une gloire, naissance d’un nouvel élan.
(Par Alpha Amadou Diari Diallo, Journaliste)

Publié
il y a 3 joursle
28 mars 2023
Elhadj Ousmane Fatako, est-il vraiment mort, ou a t-il juste décidé de prendre une petite retraite terrestre, pour laisser la place à une nouvelle, et grande organisation, une introspection pour sa communauté, aux siens, aux Guinéens ?
En attendant d’avoir la réponse à ma question, et malgré les tonitruants articles publiés par tous les médias en ligne du pays, concernant son départ inattendu et brusque, je reste coi.
” Ceux qui sont morts ne sont pas partis :
Les morts ne sont pas sous la terre.
Ils sont dans les herbes qui pleurent,
Ils sont dans le rocher qui geint,
Ils sont dans la forêt, ils sont dans la demeure,
Les morts ne sont pas morts…”
En le disant en 1960, Birago Diop n’aurait jamais pu imaginer qu’en 2023, malgré tous les soubresauts technologiques et modernistes que le monde a connu, un jeune homme d’une vingtaine d’années, allait s’approprier de son texte pour le contextualiser, et le mettre à l’honneur d’un digne fils de la Guinée.
” Elhadj Ousmane Fatako n’est pas mort.
Il parle , conscientise et inspire les nombreux jeunes qui l’admirent, au peuple de Guinée qui le pleure.
Elhadj Ousmane Fatako n’est pas mort.
Il est dans les mosquées qu’il a construites.
Il est dans les cœurs des pauvres qu’il a servis.
Il est le repère des combattants.
Il est une source intarissable de courage, de travail d’abnégation.
Il est, il est…”
Paix éternelle à son âme au royaume de Dieu, le Tout Puissant, l’unique. Cependant, je m’interroge sur la préservation de ses acquis. Sur la nouvelle version de la vision à imprimer. Sur le rôle et l’impact des coordinations régionales dans une Guinée qui accepte d’être divisée ideologiquement, à cause de la politique politicienne et malsaine, mais que pourtant tout relie (histoire, religion, sociologie, migration…)
Dans une logique d’épuration des cœurs carbonisés, et des esprits toxiques, qui voudraient que le peuple de Guinée soit saucissonné, et ne se mélange pas dans le frigo avec d’autres produits carnés, il serait tout à fait et en toute honnêteté logique, que les différentes coordinations régionales se réunissent chaque fois pour remettre à la fonte, les zélés de toutes parts, pour leur faire savoir qu’aucune ethnie, ne devrait constituer une menace pour une autre.
La communion, la concorde, et l’amour fraternel entre les ethnies , sont des valeurs et principes à chérir pour une Guinée multi-ethnique réconciliée.
Autrement dit, la beauté des coordinations régionales devrait résider dans la prise en charge, et la résolution des problèmes internes de chaque communauté, dans la promotion sincère du vivre ensemble.
C’est un échec, une catastrophe, si elles faillissent. En aucun cas, et pour ne rien au monde, les coordinations régionales ne doivent accepter de jouer le rôle des politiciens, dans leur schéma de : diviser pour mieux régner. La Guinée doit dépasser ce stade et cette ère d’agissement primitif.
Le décès d’Elhadj Ousmane Fatako, doit nous pousser à réfléchir davantage sur les fondements de l’existence des coordinations régionales:
1: Doivent-elles exister pour être actives dans le développement communautaire à travers la cotisation des fils/filles des différentes régions pour la construction d’écoles, d’hôpitaux, d’usines…
2: Doivent-elles exister pour la promotion des acquis culturels de chaque région ?
3: Doivent-elles exister enfin pour l’égoïsme et la gourmandise des politiciens ?
Ce qui reste pour moi une évidence, c’est que, c’est la faillite de l’Etat, qui a rendu nécessaire l’existence des coordinations régionales.
Tribune
Lettre ouverte au colonel Mamadi Doumbouya :«La seule chose dont je rêve aujourd’hui, c’est de continuer mes études»

Publié
il y a 3 moisle
20 décembre 2022
Lettre ouverte : un journaliste mal voyant s’adresse au colonel Mamadi Doumbouya

C’est un Guinéen, vivement préoccupé et assoiffé d’apprentissage qui s’adresse à vous monsieur le Président. Je suis un journaliste non voyant. J’exerce ce métier depuis maintenant dix ans. Je suis le prototype et l’exemple parfait que le handicap n’est pas une fatalité. Au fait, je ne suis pas né déficient visuel. Pour la petite histoire, c’est à l’âge de dix ans qu’un de mes frères et moi, avons perdu la vue. Cet handicap n’a aucunement été un frein pour nous dans le cadre de notre apprentissage. Nous avons bourlingué et avons continué à travailler sans relâche. J’ai accompli brillamment mes études jusqu’à l’Université notamment Koffi Anan de Guinée où j’ai fait des études de Journalisme. À date, je suis marié et j’exerce bonnement cette activité. Marié et père de deux enfants, j’ai encore besoin de plus de chance au même titre que les personnes qui ont toutes leurs facultés. Depuis votre arrivée au pouvoir le 05 septembre 2021, vous n’avez cessé de rappeler votre engagement pour la Jeunesse et pour l’Education dans notre pays. La seule chose dont je rêve aujourd’hui, c’est de continuer mes études jusqu’à obtenir mon doctorat en communication. Mais à cause de mes moyens limitées, j’ai besoin de votre soutien, monsieur le président, père de la Nation.
Dans l’espoir de vous rencontrer, veuillez agréer monsieur le président, les salutations d’un Guinéen soucieux du devenir de son pays.

Mamadou Issa Baldé journaliste non voyant à la Radio familia FM
620514834
Tribune
La Guinée, ce grand bazard de l’irrationnel et de la comédie sous les auspices de la nébuleuse CNRD et ses courtisans.

Publié
il y a 4 moisle
6 décembre 2022
Sinon comment peut-on prétendre vendre positivement l’image d’un pays dans le but d’attirer les investisseurs, quand les droits humains sont foulés à même le sol, les espaces civique et politique complètement rétrécis au nom des kalachnikovs.
Le CNRD et son Gouvernement, dans leur obstination sans précédent à narguer le peuple de Guinée, s’entêtent dans le déni de la triste réalité dans laquelle le pays est plongé depuis un an. Leur dernière trouvaille, ils l’appellent « Branding Guinée ». Alors, disons à cette nébuleuse et à ses affidés, que le meilleur branding Guinée, c’est de favoriser un Etat de droit, mettre fin aux harcèlements et poursuites judiciaires fantaisistes et injustifiées engagées par une justice aux ordres contre les acteurs de la Société civile et les leaders politiques et dont les figures de proue sont en détention, sous contrôle judiciaire ou en exil. Les libertés fondamentales, notamment la liberté d’association et de manifestation sont menacées de disparition. Ce qui est aux antipodes des promesses du 5 septembre 2021.
Quand j’entends « BRANDING GUINEE », je meurs de rire et de pitié pour mon pays. En clair, vous ne verrez aucun investisseur sérieux, sauf des bandits et des dealers, venir mettre leur argent dans un environnement aussi incertain que le nôtre où, à chaque moment, les autorités actuelles peuvent être renvoyées par le vaillant peuple de Guinée.
En complicité avec les membres du gouvernement et le CNT, la nébuleuse du CNRD a fini par détourner la transition, en reconduisant les pratiques abjectes et nauséabondes du pouvoir.
En s’instituant comme instance suprême de la transition, ils aspirent à l’écrasement total des contre-pouvoirs et à un contrôle sur les richesses nationales, prenant ainsi en otage l’avenir de tout un peuple. La possibilité qu’une dictature militaire, répressive et corrompue se pérennise au pouvoir est de plus en plus plausible en Guinée.
Mais le peuple est déterminé à assumer la responsabilité qui lui incombe. Le prochain président prendra un décret pour rapporter tous les actes du président de la nébuleuse CNRD, le corps diplomatique accrédité en Guinée, les investisseurs et les sociétés minières sont appelés à tirer les leçons de l’instabilité politique, sociale et juridique encouragée et entretenue par le CNRD et le gouvernement.
La responsabilité sociale incombe aux sociétés minières et autres investisseurs qui doivent savoir que le pouvoir du CNRD est illégal et illégitime. Et donc qu’il ne peut engager moralement et juridiquement l’État guinéen et le peuple de Guinée.
En vue de préserver nos intérêts mutuels à moyen et à long terme, les sociétés minières et les investisseurs sont appelés à la vigilance et à un sens élevé de responsabilité. Au cas contraire, les sociétés minières et les investisseurs nationaux et étrangers assumeront la responsabilité quant à une possible annulation de tous les contrats signés avec le CNRD et son gouvernement par les futures autorités légales et légitimes.
Le renforcement de la coopération économique et politique entre la Guinée et ses partenaires est crucial.
Toutefois, seul un cadre institutionnel légal et légitime peut assurer et garantir nos intérêts mutuels, et permettre à la Guinée de déployer une diplomatie économique au service de sa population.
SEKOU KOUNDOUNO RESPONSABLE DES STRATÉGIES ET PLANIFICATION DU FNDC

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