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Sécurité Sociale : source et raisons d’affiliation à une Caisse de Sécurité Sociale ?

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Avant sa forme actuelle, la sécurité sociale eût existé dans les différentes cultures ancestrales à travers l’entraide mutuelle entre les populations composant les communautés d’alors. La solidarité familiale, la charité chrétienne, l’aumône musulmane, la tontine, les mutuelles entre autres, ont été les premières formes de sécurité sociale. 

Sous sa configuration actuelle, la sécurité sociale est une branche de la protection sociale, et est un ensemble de prestations accordées aux populations, pour les protéger contre le dénuement économique et social auxquels elles pourraient être victimes en cas de perte ou de diminution de leur revenu, mais aussi en cas d’augmentation de leurs charges familiales relative à la naissance d’un enfant.

Elle est un droit humain fondamental enraciné dans le droit international notamment la déclaration universelle des droits de l’homme en son article 22 qui dispose que « toute personne, en tant que membre de la société, a droit à la sécurité sociale… ». 

La convention 102 de l’Organisation Internationale du Travail adoptée en juin 1952 qui est l’instrument international de référence en la matière, fixe les normes minimales de Sécurité Sociale et couvre neuf (9) risques sociaux à savoir les :

  • Soins médicaux ;
  • Prestations de santé ;
  • Prestations de chômage ;
  • Prestations de vieillesse ;
  • Prestations d’accidents du travail ;
  • Allocations familiales ;
  • Prestations de maternité ;
  • Prestations d’invalidité ;
  • Prestations de survivants.

Pour qu’un pays ratifie cette convention, il devra s’engager à garantir trois de ces prestations à sa population.

La République de Guinée qui a ratifié de ladite convention, couvre huit (8) sur les neufs (9) branches de prestations recommandées par cette convention. Et l’Etat a décidé de confier la gestion de la sécurité sociale sous sa forme stricte à deux établissements publics à savoir : la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) ayant comme champ d’application personnel les salariés du privé et assimilés, créée en 1960, et la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS) ayant comme champ d’application personnel les fonctionnaires, créée en 2014.

Ces deux institutions gèrent chacune les branches suivantes :

  • L’assurance maladie 
  • Les risques professionnels 
  • Les prestations familiales 
  • L’assurance vieillesse 

Pour être bénéficiaire des prestations servies par l’une de ces institutions, il faudra en plus de relever des personnes assujetties au régime de sécurité sociale qu’elles gèrent, être affilié et payer des cotisations sociales.

Ces cotisations s’élèvent à 23% du salaire soumis à cotisation, réparties en part patronale (18%) et en part ouvrière (5%).

L’obligation de déclarer le salarié et de verser sa cotisation sociale incombe à son employeur. Qu’il relève de la fonction publique ou du secteur privé.

Cette affiliation garantira à l’assuré social toutes les prestations gérées par l’institution de sécurité sociale où il est affilié.

En cas de maladie (ses ayant droit y compris) ou d’accident du travail de l’assuré, la sécurité sociale interviendra en prenant en charge ses soins médicaux et pharmaceutiques, mais aussi en lui accordant des indemnités journalières pour compenser une partie de son salaire perdu.  A sa retraite aussi, elle lui garantira un revenu de remplacement appelé pension viagère pour lui éviter de tomber dans la précarité.

 D’où l’obligation de tous les employeurs de se déclarer et de déclarer leurs salariés à la sécurité sociale conformément aux dispositions de la loi, afin de leur garantir contre les conséquences des risques sociaux.

Par ailleurs, il est également important de faire une extension de la couverture sociale à l’ensemble des personnes actives de notre pays, notamment celles qui travaillent dans le secteur informel. Car, tout le monde est exposé à un risque social, et l’Etat a le devoir de garantir la protection sociale à toute sa population.

A date, tous les pays émergents mettent la sécurité sociale au centre de la lutte contre la pauvreté et des inégalités sociales, mais aussi pour la redistribution des richesses.

Bien entendu que la situation de la sécurité sociale est à l’image de l’économie de chaque pays, elle est quand bien même l’un des moyens les plus efficaces qui sont utilisés pour lutter contre la pauvreté et assurer un lendemain meilleur pour les personnes vulnérables.

A défaut d’une couverture maladie universelle pour toute la population guinéenne, ne serait-il pas mieux de penser à garantir une couverture maladie aux couches les plus vulnérables notamment les enfants, les femmes en état de famille, les vieilles personnes et les personnes invalides ?

Si volonté politique y est, notre pays dispose en tout cas des ressources humaines et financières pour y arriver !

Bhoye GOUMBA, Spécialiste en Sécurité Sociale.

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Guinée : une presse prise en otage par des affairistes
(par Alpha Amadou Diari Diallo, Journaliste)

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J’aimerais m’adresser à mes vaillants et intrépides confrères de tous les médias, afin que nous puissions tous ensemble, comme des médecins, diagnostiquer, traiter, et guérir un cancer qui va bientôt et très rapidement monter au stade suprême, ultime, si rien n’est fait. De quoi s’agit t-il ? Lisez mon texte avec une civière à côté, pour transporter la presse à la clinique de l’éthique et de la déontologie.

La presse guinéene a une très riche histoire, que le doyen Alpha Kabinet Doumbouya, dans une interview qu’il accorde à Guineematin.com, scinde en 4 parties :

– la période coloniale;
-la période des indépendances;
-la période de la démocratie;
-la période de la révolution numérique.

S’il est vrai que la curiosité est une qualité essentielle que le journaliste doit avoir, alors j’incite mes confrères, à aller s’abreuver dans les explications du doyen, que ma mémoire holographique  ne saurait retranscrire avec fidélité, au risque d’omettre la plus petite virgule.
J’ai trop de respect pour ceux que nous appelons tendrement aujourd’hui “les anciens”.
Pas parce qu’ils savaient attacher une cravate au cou, comme le ferait un berger sur une vache, pour ne pas qu’elle s’enfuit. Pas parce qu’ils portaient des vestes de présidents,  des souliers de papa Wemba, de Werrason, ou de Koffi Olomidé. Non plus pour le modèle dernier cris des voitures qu’ils conduisaient.

Mon admiration, mon estime, et ma considération pour ces journalistes qui ont roulé leurs bosses dans tous les genres journalistiques, avec succès et brio, s’expliquent par le respect des règles qui régissent notre métier qu’ils ont su observer avec rigueur. Journalistes, ils l’ont été  avec les peines et les joies du métier, sans se souiller, ni tricher.
Quelque chose m’écœure et me sidère.

Mais qui a dit à mes talentueux confrères, que le journalisme, c’est la communication ??? Catastrophe ! Désastre ! Inacceptable !

En Guinée, presque tous les jeunes journalistes, frappés par le vedettariat,  ont des agences de communication, et traitent avec ceux qu’ils doivent critiquer, en cas de faille dans la gouvernance de ces derniers. Ce qu’il conviendrait d’appeler honteusement, un conflit d’intérêt grave. Pour la bonne santé de la corporation, il faudrait que nous revenions aux fondamentaux du métier, que nous ne saurions réinventer.

Un journaliste en activité, ne saurait piloter en même temps une agence de communication. Toutes les chartes déontologiques, y compris celle de Munich, désapprouvent et condamnent le mélange des deux. Autrement dit, le journaliste qui donne l’information, ne peut pas en même temps faire de la publicité. Un juge en fonction peut-il être en même temps un avocat ?

La misère dans la presse, ne saurait être un alibis, un avocat défenseur du tortillement des règles élémentaires de la pratique du journalisme. Que les journalistes se battent tous ensemble, pour avoir des conventions, qui garantissent leur sécurité financière. Avec le développement des nouveaux médias, et la monetisation des chaînes YouTube,  et des pages Facebook…, les jeunes journalistes que nous sommes, aussi respectueux que nous soyons, pouvons “belliqueusement” dire aux anciens : vous avez eu tord de dire que le journalisme ne nourrit pas son homme.

Mais pour sauver le grand malade, il est urgent de recréer l’observatoire des règles d’éthique et de déontologie. Cet observatoire, aura pour mission principale de nettoyer de fond en comble l’écurie d’augias. 

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Elhadj Ousmane Fatako Baldé :
Décès d’une gloire, naissance d’un nouvel élan.
(Par Alpha Amadou Diari Diallo, Journaliste)

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Elhadj Ousmane Fatako, est-il vraiment mort, ou a t-il juste décidé de prendre une petite retraite terrestre, pour laisser la place à une nouvelle, et grande organisation, une introspection pour sa communauté, aux siens, aux Guinéens ?

En attendant d’avoir la réponse à ma question, et malgré les tonitruants articles publiés par tous les médias en ligne du pays, concernant son départ inattendu et brusque, je reste coi.

” Ceux qui sont morts ne sont pas partis :
Les morts ne sont pas sous la terre.
Ils sont dans les herbes qui pleurent,
Ils sont dans le rocher qui geint,
Ils sont dans la forêt, ils sont dans la demeure,
Les morts ne sont pas morts…”

En le disant en 1960,  Birago Diop n’aurait jamais pu imaginer qu’en 2023, malgré tous les soubresauts technologiques et modernistes que le monde a connu, un jeune homme d’une vingtaine d’années, allait s’approprier de son texte pour le contextualiser, et le mettre à l’honneur d’un digne fils de la Guinée.

” Elhadj Ousmane Fatako n’est pas mort.
Il parle , conscientise et inspire les nombreux jeunes qui l’admirent, au peuple de Guinée qui le pleure.

Elhadj Ousmane Fatako n’est pas mort.
Il est dans les mosquées qu’il a construites.
Il est dans les cœurs des pauvres qu’il a servis.
Il est le repère des combattants.
Il est une source intarissable de courage, de travail d’abnégation.
Il est, il est…”

Paix éternelle à son âme au royaume de Dieu, le Tout Puissant, l’unique. Cependant, je m’interroge sur la préservation de ses acquis. Sur la nouvelle version de la vision à imprimer. Sur le rôle et l’impact des coordinations régionales dans une Guinée qui accepte d’être divisée ideologiquement, à cause de la politique politicienne et malsaine, mais que pourtant tout relie (histoire, religion, sociologie, migration…)

Dans une logique d’épuration des cœurs carbonisés, et des esprits toxiques, qui voudraient que le peuple de Guinée soit saucissonné, et ne se mélange pas dans le frigo avec d’autres produits carnés, il serait tout à fait et en toute honnêteté logique, que les différentes coordinations régionales se réunissent chaque fois pour remettre à la fonte, les zélés de toutes parts, pour leur faire savoir qu’aucune ethnie, ne devrait constituer une menace pour une autre.

La communion, la concorde, et l’amour fraternel entre les ethnies , sont des valeurs et principes à chérir pour une Guinée multi-ethnique réconciliée.

Autrement dit, la beauté des coordinations régionales devrait résider dans la prise en charge, et la résolution des problèmes internes de chaque communauté, dans la promotion sincère du vivre ensemble.

C’est un échec, une catastrophe, si elles faillissent. En aucun cas, et pour ne rien au monde, les coordinations régionales ne doivent accepter de jouer le rôle des politiciens, dans leur schéma de : diviser pour mieux régner. La Guinée doit dépasser ce stade et cette ère d’agissement primitif.

Le décès d’Elhadj Ousmane Fatako, doit nous pousser à réfléchir davantage sur les fondements de l’existence des coordinations régionales:

1: Doivent-elles exister pour être actives dans le développement communautaire à travers la cotisation des fils/filles des différentes régions pour la construction d’écoles, d’hôpitaux, d’usines…

2: Doivent-elles exister  pour la promotion des acquis culturels de chaque région ?

3: Doivent-elles exister enfin pour l’égoïsme et la gourmandise des politiciens ?

Ce qui reste pour moi une évidence, c’est que, c’est la faillite de l’Etat, qui a rendu nécessaire l’existence des coordinations régionales. 

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Lettre ouverte au colonel Mamadi Doumbouya :«La seule chose dont je rêve aujourd’hui, c’est de continuer mes études»

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Lettre ouverte : un journaliste mal voyant s’adresse au colonel Mamadi Doumbouya

Mamadou Issa Baldé journaliste non voyant à la Radio familia FM

C’est un Guinéen, vivement préoccupé et assoiffé d’apprentissage qui s’adresse à vous monsieur le Président. Je suis un journaliste non voyant. J’exerce ce métier depuis maintenant dix ans. Je suis le prototype et l’exemple parfait que le handicap n’est pas une fatalité. Au fait, je ne suis pas né déficient visuel. Pour la petite histoire, c’est à l’âge de dix ans qu’un de mes frères et moi, avons perdu la vue. Cet handicap n’a aucunement été un frein pour nous dans le cadre de notre apprentissage. Nous avons bourlingué et avons continué à travailler sans relâche. J’ai accompli brillamment mes études jusqu’à l’Université notamment Koffi Anan de Guinée où j’ai fait des études de Journalisme. À date, je suis marié et j’exerce bonnement cette activité. Marié et père de deux enfants, j’ai encore besoin de plus de chance au même titre que les personnes qui ont toutes leurs facultés. Depuis votre arrivée au pouvoir le 05 septembre 2021, vous n’avez cessé de rappeler votre engagement pour la Jeunesse et pour l’Education dans notre pays. La seule chose dont je rêve aujourd’hui, c’est de continuer mes études jusqu’à obtenir mon doctorat en communication. Mais à cause de mes moyens limitées, j’ai besoin de votre soutien, monsieur le président, père de la Nation.

Dans l’espoir de vous rencontrer, veuillez agréer monsieur le président, les salutations d’un Guinéen soucieux du devenir de son pays.

Mamadou Issa Baldé journaliste non voyant à la Radio familia FM
620514834

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