En tout cas la situation en a tout l’air. Pour cause, une série de mesures qui semble ne pas arranger les fondateurs d’écoles privées. Ceux-ci concernent notamment la fixation des inscriptions et reinscriptions par le ministère de tutelle et l’exigence d’une ouverture au même moment des classes au public tout comme au privé. 

Le premier “point de discorde” concerne la date exacte de l’ouverture des classes. Officiellement, le MENA annonce celle-ci pour le 04 octobre 2022. Sur le terrain, certaines écoles privées qui se réclament du système d’enseignement français par exemple, décident par principe d’ouvrir un peu plutôt, au début du mois de septembre. 

Dans une lettre qu’il adresse aux Inspecteurs régionaux, aux directeurs préfectoraux et aux délégués scolaires, l’inspecteur général de l’éducation tient “mordicus” au respect de la date de la rentrée sans exception. 

“Aucune école privée du système éducatif guinéen n’est habilitée à ouvrir avant ou après les dates susmentionnées.” Écrit Morlaye YATARRA. 

À la date du 30 août 2022, c’est autour du Ministre Harwing de prendre une autre décision. Il décide avec son cabinet de plafonner les frais d’inscription et de reinscription dans les écoles privées. Ainsi les frais d’inscription ne doivent pas dépasser 150.000 GNF et les frais de reinscription sont compris entre 00 et 100 000 GNF. 

Une mesure prise par Guillaume Harwing pour dit il :”réglementer le secteur de l’enseignement pré-universitaire privée et soulager les parents d’élèves.”

Si le ministre assure avoir pris cette mesure en concertation avec certaines des associations de fondateurs d’écoles privées, elle ne passe pas auprès de tous. Certains fondateurs parlent d’une décision unilatérale d’autres parlent d’une décision imposée sans tenir en compte les réalités dans les écoles privées. 

Aux dires de certains fondateurs, les frais d’inscription et de reinscriptions sont des moyens de fonctionnement très importants au sein des écoles. Ils permettent de renouveler le matériel et de rénover les bâtiments devant accueillir les élèves. 

Une conférence de presse est prévue ce vendredi par les fondateurs des écoles privées. Tout porte à croire que les ingrédients de la crise sont tous réunis, reste à savoir sa durée et son ampleur. 

Mamadou Ciré Barry pour Kumpital.com

À l’aune des examens nationaux le ministre de l’éducation nationale et de l’alphabétisation a tenu à s’entretenir avec les acteurs du système éducatif. Au cours de cette rencontre, Guillaume Harwing est longuement revenu sur la structure, l’organisation et les innovations autour des examens nationaux de cette année. 

Le ministre rassure que le secteur de l’éducation est parmi les secteurs clés de la transition en cours. En félicitant les enseignants, élèves et parents d’élèves de tous les efforts fournis, Guillaume Harwing n’oublie pas de se féliciter du bon déroulement des cours cette l’année scolaire. Aux élèves, il rappelle que les examens nationaux sont une évaluation comme les autres et qu’ils se préparent dès le premier jour de l’année. 

Les examens nationaux 2022 connaissent des innovations à savoir:

-l’introduction d’une nouvelle feuille d’examen plus sécurisée;

-la suppression du secrétariat de report manuel des anonymats sur les copies des candidats après la passation des épreuves;

-l’internement des inspecteurs et cadres impliqués dans la conception, le choix final et le conditionnement des épreuves, effectif depuis le 08 mai dernier;

-l’implication accrue des ministères partenaires (enseignement supérieur, défense, sécurité, administration du territoire, justice…) au processus pour plus de sécurisation et de transparence;

-la prestation de serment de tous les acteurs impliqués dans le processus des examens nationaux. 

En outre, le ministre de l’éducation nationale annonce la tenue dans un bref délai de l’atelier national des examens. Celui-ci permet d’outiller les acteurs sur les nouveaux outils comme les feuilles d’examen sécurisées qui vont faire leur apparition cette année.

Guillaume Harwing assure aux enseignants que le taux de réussite des élèves ne sera nullement un critère d’appréciation des encadreurs. Il rappelle que le critère sera l’engagement des uns et des autres à la réussite des examens nationaux pour le triomphe de l’éducation nationale. 

Mamadou Ciré Barry pour Kumpital.com 

Rentrée des classes: les élèves reprennent le chemin de l’école dans la timidité 

Comme annoncé par les autorités du système éducatif, les élèves doivent reprendre les cours ce 21 octobre sur toute l’étendue du territoire. Le constat révèle un manque d’engouement dans les différents établissements. Seuls quelques rares élèves et enseignants ont répondu à l’appel au collège kipé par exemple. 

Dans les écoles sillonnées, les élèves présents se comptent au bout des doigts. Seuls certains d’entre eux sont en informe. Au lycée kipé, Alpha Oumar Camara, élève nous confie être venu juste pour tâter le terrain: «Puisse que cela faisait longtemps avec les camarades de classes et les enseignants. Aujourd’hui, je ne suis pas venu pour étudier mais de voir est-ce que la rentrée est effective.» 

Si dans les salles de classes quelques professeurs ont pris contact avec les élèves présents, difficile de confirmer l’effectivité de la tenue des cours. Bien avant 10 heures, certains élèves avaient déjà commencé à rallier leurs domiciles. Même si une dizaine déambulaient encore dans la cours ou à ses abords. 

Du côté sanitaire, des dispositifs de lavage de mains sont visibles devant les salles de classes. Pour éviter les contamination en milieu scolaire, le ministère de l’enseignement envisage de procéder à la vaccination du corps enseignant. Des sites ont déjà été identifiés et les opérations de vaccination des enseignants en cours. 

Des élèves interrogés confient ne vouloir recommencer que le lundi prochain. Un fait récurrent lorsque l’ouverture intervient en milieu de semaine. D’autres disent ne pas être prêts du tout. La reprise des cours intervient cette année en période sociopolitique difficile avec un coup d’Etat le 05 septembre qui a ralenti les activités économiques du pays. 

Mamadou Ciré Barry pour Kumpital.com