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Déclaration de l’organisation guinéenne de défense des Droits de l’Homme et du Citoyen

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No/Réf: 0062CD/OGDH/2020                                                           Conakry, le 19 Novembre 2020

DECLARARATION

L’Organisation Guinéenne de Défense des Droits de l’Homme et du Citoyen(OGDH) est préocupée du harcelement judiciaire continu contre les opposants au troisième mandat d’Alpha Condé et déplore la lenteur judiciaire qui caractérise le traitement des dossiers relatifs aux tueries et autres violations graves des droits humains enregistrées lors des manifestations contre le troisième mandat ainsi que des violences pré et post électorales d’octobre 2020 en Guinée. Elle appelle la justice à plus d’impartialité dans le traitement des dossiers soumis à son examen pour redonner Confiance aux populations conformément à la Constitution qui consacre l’égalité des citoyens devant la loi.

Alors que le pays traverse un climat délétère en raison des violences enregistrées le lendemain du scrutin du 18 octobre 2020 et les jours qui ont suivi, depuis quelques jours, notre organisation a été informée d’une vague d’arrestations et détentions d’opposants au troisième mandat pour divers motifs, parfois en violation des règles deprocédure pénale les plus élémentaires. Au nombre de ces personnes arrêtées, il y a :

  1. Monsieur Chérif Bah, Vice président de l’UFDG
  2. Monsieur Ousmane GAOUAL DIALLO, Coordinateur de la cellule de Communication et ancien député
  3. Monsieur Abdoulaye BAH, Membre du Bureau Exécutif National de l’UFDG
  4. Monsieur Etienne SOROPOGUI, Nos Valeurs Commune et l’ANAD
  5. Monsieur Mamadou Cellou BALDE, Coordinateur des Fédérations de l’UFDG à l’intérieur

L’OGDH rappelle que la République de Guinée est partie à la Déclaration Universelle des Droits de lHomme de 1948, au pacte internatinonal relatif aux Droits civiles et politiques, à la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples qui consacrent tous que « nul ne doit êre inquiété pour ses opinions politiques, philosophiques ou encore religeuses, l’inviolabilité du domicile, du droit de ne pas être arrêté ou détenu arbitrairement, le principe de la présomption d’innocence, du droit à la jouisance d’un procès juste et équitable dans un délai raisonnable ». A ce titre, elle intepelle le corps judiciaire à travailler en toute impartialité et à veiller au respect des droits des personnes interpellées ainsi que ceux de toutes les personnes arrêtées et détenues actuellement pour des raisons politiques ou d’opinions. En outre, notre Organisation déplore la décision du tribunal de première instance de Dixinn rendue publique le lundi 16 Novembre 2020 condamnant M. Saikou Yaya DIALLO, directeur exécutif du Centre Guinéen pour la Promotion et la protection des Droits de l’Homme (CPDH) à une année de prison assortis de 5 mois de sursis alors que selon ses avocats aucune preuve de sa culpabilité n’a été présentée lors de son procès. Notre organisation rappelle qu’en dépit d’une ordonnance et d’un arrêt rendus par les juridictions ordonnant tous, sa mise en liberté et son placement sous contrôle judiciaire. M. Saikou Yaya DIALLO a été maintenu illégalement en prison pendant plusieurs mois en violation de ces décisions de justice. Ce procédé d’intimidation et de répression d’opposants politiques et de militants de société civile est contraire aux principes démocratiques et à la Charte Africaine pour la démocratie et les élections.

Par ailleurs, il ressort de plusieurs témoignages concordants recueillis par notre Organisation, depuis octobre 2019, que la plupart des personnes tuées pendant les manifestations contre le troisième mandat ont reçu des balles, et en dehors des périmètres de manifestations parfois. Et, certains parents et proches qui sont venus secourir ces victimes ont fait l’objet d’arrestation, de détention arbitraire, de Violences et d’humiliation par le fait des agents en uniformes. En depit de indignation que cela a suscité tant au niveau national qu’international qui a Conduit a l’ouverture d’enquetes judiciaires par les autorités, notre organisation déplore la lenteur qui caracterise ces différentes procedures qui devraient permettre aux victimes d’obtenir justice.

Par la même occasion, notre Organisation exige à ce que des enquêtes serieuses soient menées dans les meilleurs délais concernant la mort du détenu Thierno lbrahima SOW, décès survenu le lundi 16 Novembre 2020.

L’OGDH interpelle l’Etat guinéen à garantir les droits et libertés fondamentales des Citoyens conformement à ses obligations internationales. Elle en appelle également à une meilleure implication de la CEDEAO, de l’Union Africaine, de l’Union Europeenne, des Etats Unis d’Amerique et des Nations Unies dans la crise politique actuelle afin d’éviter que le pays ne retombe dans un autre climat de Violence suscepitble d’engendrer d’autres violations graves des droits de l’Homme.

Pour le Bureau Exécutif National de l’OGDH

Le Vice Président/Président par Intérim

Elhadj Mamadou Malal DIALLO

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Justice

Affaire Aliou BAH : ses avocats dénoncent une décision « pénible » et appellent au calme.

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Conakry, 28 mai 2025– La Cour d’appel de Conakry a confirmé ce mercredi la condamnation à deux ans de prison ferme de Monsieur Mamadou Aliou BAH, président du parti MoDeL, pour offense et diffamation à l’encontre du chef de l’État. Un verdict accueilli avec « douleur » et « stupéfaction » par la défense, qui dénonce une décision rendue sans réexamen du dossier.

« Nous sortons de la salle d’audience abasourdis, peinés. La Cour vient de confirmer en toutes ses dispositions la condamnation en première instance de M. Mamadou Aliou BAH », a déclaré Maître Houleymatou BAH, l’une des avocates du leader politique. Elle regrette une procédure d’appel qui, selon elle, n’a pas rempli son rôle : « La Cour a l’obligation de rejuger, puisqu’elle a été saisie à cet effet. Elle s’est contentée de confirmer la décision initiale, comme un couperet. »

Tout en annonçant une concertation imminente avec leur client pour décider de la suite à donner à cette affaire – notamment un éventuel recours devant la Cour suprême – Maître Houleymatou BAH a tenu à transmettre un message de son client : « M. BAH vous remercie pour le soutien et appelle au calme. Ce n’est pas la fin du monde. Chacun rendra compte ici-bas ou devant le juge suprême. »

Maître Galissa Hady DIALLO, également membre de l’équipe de défense, a lui aussi exprimé sa déception : « Cette décision se contente simplement de confirmer ce qui a été dit au tribunal de première instance, sans prendre en compte le travail de fond réalisé devant la Cour d’appel. » Il souligne toutefois que le procureur avait requis cinq ans, mais que la Cour ne l’a pas suivi, maintenant la peine initiale de deux ans.« Nous appelons les militants à renouveler leur soutien, mais dans le calme. M. Aliou BAH reste un exemple de courage et de détermination, et cela ne changera pas », a-t-il conclu.

La défense laisse ainsi entendre qu’elle n’exclut pas de porter l’affaire devant la plus haute juridiction du pays, tout en gardant une posture de responsabilité et d’apaisement dans un climat politique déjà sensible.

La Rédaction

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Pèlerinage à la Mecque : plus de 400 Guinéens victimes d’une vaste arnaque à Conakry

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Plus de 400 candidats guinéens au pèlerinage à la Mecque vivent actuellement un cauchemar sans précédent. Attendant de s’envoler pour les lieux saints de l’Islam, ces fidèles musulmans se retrouvent aujourd’hui bloqués à Conakry, dupés par une escroquerie savamment orchestrée. Le montant estimé du préjudice dépasse les 27 milliards de francs guinéens.

Rencontré devant les locaux de la Direction de la Police Judiciaire (DPJ), l’un des pèlerins, Amara 2 Sylla, a livré un témoignage bouleversant à RefleGuinée. « À cette heure, nous devrions être à la Mecque », affirme-t-il avec amertume. « Mais nous sommes encore ici à Kaloum, abandonnés avec nos espoirs et nos sacrifices. »

Une arnaque bien huilée

Selon Amara 2 Sylla, une femme se faisant passer pour une proche de la mère du Général Mamadi Doumbouya aurait créé une fausse agence de voyage. S’appuyant sur une communication bien ficelée et des complicités présumées dans des cercles influents, elle aurait rassemblé des centaines de fidèles, leur faisant croire qu’ils partiraient dans les premiers convois.

La crédibilité de l’opération a été renforcée par la tenue de répétitions dans des mosquées désignées, la distribution d’uniformes officiels habituellement fournis par la Ligue islamique, et même la vaccination des pèlerins dans ces lieux. « On nous disait : si vous êtes vaccinés, vous êtes automatiquement inscrits pour le pèlerinage. Les guides religieux nous rassuraient tous les jours », raconte-t-il.

Un coût humain et financier colossal

Chaque victime aurait déboursé en moyenne 60 à 75 millions GNF, certains allant jusqu’à 80 millions. En tout, ce sont 416 personnes qui se retrouvent flouées, avec pour seule consolation des uniformes et des promesses non tenues.

Pire encore, aucune d’elles n’a été jusqu’à l’aéroport. « Ce n’était qu’un simulacre », dénonce la victime. Plusieurs agences de voyage reconnues seraient impliquées, certaines ayant placé des dizaines de leurs clients dans ce convoi fictif.

La présumée arnaqueuse est aujourd’hui intraçable, bien que son compte bancaire ait été saisi par les autorités judiciaires, selon les informations recueillies auprès de la DPJ.

Appel au président de la République

Fonctionnaire au ministère de l’Environnement, Amara 2 Sylla interpelle directement le chef de l’État. « Nous avons versé notre argent pour prier à la Mecque, pour la nation, pour le président lui-même. Aujourd’hui, nous lançons un appel de détresse. Nous sommes vos fils, vos mères, vos frères… Regardez-nous. »

Cette affaire, qui révèle une faille grave dans la gestion du pèlerinage 2025, soulève de nombreuses questions sur le rôle et la responsabilité des institutions impliquées dans l’encadrement religieux en Guinée.


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Communiqué

L’Ambassade de Guinée en France annonce la réception d’un nouveau lot de 578 passeports biométriques

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L’Ambassade de la République de Guinée en France porte à la connaissance de la communauté guinéenne de France, la réception d’un lot de 578 passeports biométriques.

Elle procédera à leur distribution à partir du lundi 03/03/2025 de 11h00 à 15h00 dans les locaux de l’ambassade.

A cet effet, et afin d’offrir le meilleur accueil possible, l’ambassade invite les demandeurs à bien chercher dans la liste ci-jointe, leurs numéros personnels (figurant sur le récépissé de retrait des passeports) avant de faire le déplacement, et noter le numéro d’ordre qui sera à communiquer à l’agent chargé de la remise des passeports.

L’Ambassade de la République de Guinée en France remercie la communauté guinéenne de France pour sa compréhension et sait compter sur le sens de responsabilité de chacun et de tous.

Paris, le 28/02/2025

Ambassade de Guinée

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