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L’aéroport de Conakry rebaptisé, Ahmed Sékou Touré :  l’association des victimes du camp boiro parle d’une honte (déclaration)

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C’est officiel, l’aéroport de Conakry vient d’être rebaptisé « Ahmed Sékou Touré » par le président Colonel Mamadi Doumbouya. Une décision mal accueillie par les parents des victimes du camp Boiro. Ils  parlent d’une honte au vue des exactions commises sous son règne. Pour AVCB, avec la confirmation de cette nouvelle, il serait impossible de parler de reconciliation nationale. 

 Dans une déclaration, l’Association des Victimes du Camp Boiro ne passe par le dos de la cuillère pour dénoncer les 26 ans de pouvoir d’Ahmed Sékou Touré. Elle parle d’un pouvoir teinté d’exécutions sommaires de dizaines de milliers de fils et filles de la Guinée, des pendaisons, des diètes noires et des fusillades. 

« En effet, il faut rappeler que Sékou Touré a présidé pendant 26 ans de règne totalitaire sans partage de 1958 à 1984. Durant cette période, les guinéens et les guinéennes ont assisté à l’exécution sommaire de dizaines de milliers de fils et filles de ce pays par pendaison, diète noire, fusillades, après qu’ils aient subi les tortures les plus ignobles et souvent pendant des années. Ces victimes, dont certaines sont les Pères fondateurs de la République, sont encore à date, ensevelies dans des fosses communes disséminées sur l’ensemble du territoire. Des millions de guinéens et de guinéennes (2 millions sur une population de 6 millions en pleine période de paix selon les statistiques) ont dû s’exiler pour échapper à sa folie meurtrière. Peut-on lire dans la déclaration de AVCB. »

Plus loin, l’association rappelle qu’Ahmed Sékou Touré est la base de la destruction du tissu socio-économique de la Guinée. Elle rappelle que d’autres pays voisins portent encore les stigmates du pouvoir dictatorial de feu Ahmed Sékou Touré. 

« Sékou Touré a mené la Guinée, jadis perle de l’Afrique francophone, à la destruction de son tissu économique et à l’anéantissement du système éducatif ; ce qui est une des causes essentielles de la situation économique/sociale actuelle du pays. En outre, en institutionnalisant comme méthode de gestion de l’état la délation généralisée, l’embrigadement et l’endoctrinement de la population, Sékou Touré a contribué à la fragilisation de toutes les institutions de la République. Il n’y a qu’à comparer la Guinée d’aujourd’hui à ses deux voisins immédiats, à savoir la Côte d’Ivoire et le Sénégal, pour se convaincre des destructions dont s’est rendu responsable le premier président de la Guinée.»

L’AVCB interpelle l’Etat sur la restitution des cases Belle-vue à la famille de feu Sékou Touré. Elle rappelle que ce domaine est inscrit dans le patrimoine bâti public. Pire, c’est une décision de deux poids deux mesures puisqu’au même moment, l’Etat n’a toujours pas permis à des dizaines de victimes de Sékou Touré de récupérer leurs biens saisis. L’AVCB rappelle que cela, malgré l’ordonnance 122 de restitution des biens publiée sous la présidence du feu Général Lansana Conté. Comment peut-on parler de « Justice comme boussole du régime » lorsqu’on constate de tels faits ? S’interroge l’association des victimes. 

Dans la même déclaration, L’AVCB  lance un appel au Président de la Transition, le Colonel Mamadi Doumbouya, afin qu’il garde le cap des idéaux qui l’ont motivé lors de sa prise de pouvoir le 05 septembre 2021. Tout en l’invitant à faire « attention aux sirènes nostalgiques du régionalisme, de l’idéologie et aux risques du Populisme, du négationnisme et de l’apologie du crime et du criminel, sources de DIVISION, parfaites antithèses du Rassemblement »

Mamadou Ciré Barry pour Kumpital.com 

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La HAC interpelle France 24 après la diffusion d’un reportage jugé tendancieux sur la Guinée

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Conakry, 8 juillet 2025 – La Haute Autorité de la Communication (HAC) de Guinée a réagi officiellement à un commentaire diffusé par la chaîne France 24 dans l’émission « Les Observateurs » du 5 juillet 2025. Selon l’institution, ce reportage consacré à la République de Guinée contenait des « informations inexactes et non recoupées » ainsi qu’un « manque d’équilibre » dans le traitement journalistique.

Réuni en séance plénière ordinaire le 7 juillet, le Collège de la HAC a exprimé son profond regret face à la diffusion de ce qu’il qualifie de contenu tendancieux. En réponse, un courrier a été adressé à la présidente-directrice générale de France Médias Monde afin de lui faire part de cette « insuffisance professionnelle ».

La HAC appelle les médias internationaux, et en particulier France 24, à faire preuve de davantage de rigueur, de professionnalisme et d’impartialité dans la couverture des sujets liés à la Guinée.

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Politique

Cellou Dalein Diallo rejette les injonctions du MATD et défend la tenue du congrès de l’UFDG

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Dans un courrier officiel daté du 30 juin 2025, adressé au Ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, le président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Dalein Diallo, a fermement contesté les injonctions formulées par le ministère, qui demandait la suspension du congrès extraordinaire prévu le 6 juillet 2025.

Dans cette correspondance argumentée, le président de l’UFDG dénonce une décision partiale, fondée uniquement sur les allégations du Mouvement des Réformateurs, sans que la version de la direction du parti ait été entendue. Il souligne que cette approche viole le principe fondamental d’impartialité requis dans l’exercice d’une fonction administrative.

Une décision qualifiée d’illégale et disproportionnée

Cellou Dalein rappelle que la suspension du congrès n’a aucun fondement légal, invoquant notamment l’article 32 de la Charte des partis politiques qui interdit au ministère de suspendre l’activité d’un parti en l’absence de trouble à l’ordre public, ce qui n’a pas été établi dans le cas présent. Il accuse le MATD d’avoir ignoré une décision judiciaire, le jugement n°235 du 23 mai 2025, autorisant l’organisation du congrès.

Il rappelle aussi que ce jugement, bien qu’ayant fait l’objet d’un appel partiel, est définitif et exécutoire sur la question du congrès. Par conséquent, l’injonction du ministère constituerait non seulement une entrave à la justice, mais également une atteinte à la séparation des pouvoirs consacrée par la Charte de la Transition.

Une mise au point sur la convocation du congrès

Le président de l’UFDG réfute également les accusations de violation des statuts du parti relatives à la convocation du congrès. Il précise que celle-ci a été faite dans les délais requis et conformément aux dispositions statutaires, après la levée judiciaire de la suspension initiale.

Refus d’une immixtion dans les affaires internes du parti

Cellou Dalein s’oppose fermement à l’injonction du ministère d’engager un dialogue avec toutes les sensibilités du parti, y compris le MR-UFDG, qu’il qualifie de mouvement sans existence juridique et composé de membres ayant renoncé aux valeurs fondatrices du parti. Il y voit une immixtion illégale dans la vie interne d’un parti, une atteinte à la liberté d’association et un abus de pouvoir.

Appel au respect de la légalité et de l’indépendance des partis

Le président de l’UFDG conclut sa lettre en réaffirmant la légitimité juridique du congrès du 6 juillet, et appelle le ministre à revenir sur sa décision. Il en appelle également à la justice, déjà saisie, pour trancher les litiges en cours entre le parti et certains de ses anciens cadres.

La Rédaction

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Justice

Affaire Aliou BAH : ses avocats dénoncent une décision « pénible » et appellent au calme.

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Conakry, 28 mai 2025– La Cour d’appel de Conakry a confirmé ce mercredi la condamnation à deux ans de prison ferme de Monsieur Mamadou Aliou BAH, président du parti MoDeL, pour offense et diffamation à l’encontre du chef de l’État. Un verdict accueilli avec « douleur » et « stupéfaction » par la défense, qui dénonce une décision rendue sans réexamen du dossier.

« Nous sortons de la salle d’audience abasourdis, peinés. La Cour vient de confirmer en toutes ses dispositions la condamnation en première instance de M. Mamadou Aliou BAH », a déclaré Maître Houleymatou BAH, l’une des avocates du leader politique. Elle regrette une procédure d’appel qui, selon elle, n’a pas rempli son rôle : « La Cour a l’obligation de rejuger, puisqu’elle a été saisie à cet effet. Elle s’est contentée de confirmer la décision initiale, comme un couperet. »

Tout en annonçant une concertation imminente avec leur client pour décider de la suite à donner à cette affaire – notamment un éventuel recours devant la Cour suprême – Maître Houleymatou BAH a tenu à transmettre un message de son client : « M. BAH vous remercie pour le soutien et appelle au calme. Ce n’est pas la fin du monde. Chacun rendra compte ici-bas ou devant le juge suprême. »

Maître Galissa Hady DIALLO, également membre de l’équipe de défense, a lui aussi exprimé sa déception : « Cette décision se contente simplement de confirmer ce qui a été dit au tribunal de première instance, sans prendre en compte le travail de fond réalisé devant la Cour d’appel. » Il souligne toutefois que le procureur avait requis cinq ans, mais que la Cour ne l’a pas suivi, maintenant la peine initiale de deux ans.« Nous appelons les militants à renouveler leur soutien, mais dans le calme. M. Aliou BAH reste un exemple de courage et de détermination, et cela ne changera pas », a-t-il conclu.

La défense laisse ainsi entendre qu’elle n’exclut pas de porter l’affaire devant la plus haute juridiction du pays, tout en gardant une posture de responsabilité et d’apaisement dans un climat politique déjà sensible.

La Rédaction

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