Connect with us

News

Guinée: le RPG accuse Cellou des violences post-électorales, Nadia Nahman, sa porte-parole réagit.

Publié

le

Elle ne passe pas par quatres chemins pour répondre à la charge. Dans un entretien ce samedi chez nous confrères d’Africaguinee, Nadia Mahman a rebouté les accusations du camps d’en face. Accusations qui tiennent Cellou Dalein Diallo pour responsable de toutes les violences post-électorales. La cheffe de cabinet de Cellou Dalein Diallo  dénonce un mensonge monté qu’elle qualifie d’ailleurs de  » mensonge d’Etat » 

Voici le contenu de l’échange qu’elle a eu avec nos confrères du site africaguinee. 

« S’il est un bilan dont on peut sans conteste créditer le régime actuel, c’est bien celui du terrorisme d’État dans toutes ses manifestations, du bâillonnement de la démocratie et du bafouement de l’État de droit dans notre pays. L’Indice Mo Ibrahim parle de recul de la sécurité et de l’État de droit en Guinée. A cet héritage peu glorieux, il convient de rajouter un domaine dans lequel le pouvoir excelle particulièrement : les mensonges d’État.

Manifester est un droit constitutionnel, tuer un manifestant est un crime. Alors, réprimer dans le sang des jeunes gens sortis célébrer pacifiquement la victoire de leur candidat dans l’allégresse, et pire, justifier cette répression par l’annonce par le Président Cellou Dalein Diallo de sa victoire en dit long sur la déchéance morale et éthique de ceux qui nous gouvernent.

Il convient de lever définitivement tout équivoque : le Président Cellou Dalein Diallo n’a pas proclamé de résultats au sens où une Institution le ferait. Il a annoncé sa victoire sur la base des résultats issus des bureaux de vote, lesquels relèvent du domaine public puisque rendus publics et affichés par les Présidents des BV, conformément aux articles 83, 85 et 87 du Code électoral. La nuance est de taille.

Ainsi, le passage de la Déclaration de la Direction Nationale du RPG-arc-en-ciel selon lequel « cette déclaration unilatérale constituait une violation flagrante de la Constitution et du Code électoral » se passe de tout commentaire. Surtout lorsqu’on se remémore les conditions dans lesquelles la Constitution de 2010 a été éventrée et que la nouvelle-née, elle-même, n’aura pas été épargnée par ses géniteurs qui n’hésiteront pas, une seule seconde, à l’amputer d’une vingtaine de ses dispositions au terme d’un pseudo-référendum meurtrier. Une première dans l’histoire du droit constitutionnel. Et on nous parle de respect de la Constitution, diantre !

Le pouvoir, après avoir donc perpétré son coup d’état constitutionnel, puis son coup d’état électoral, a déclenché une vague de violences et d’intimidations sans précédent pour museler toute opposition, un danger pour la vitalité démocratique comme le soutenait récemment le Président Emmanuel Macron.

La liste des violences dont le régime est le concepteur et l’instigateur est longue : dans l’ordre chronologique, je mentionnerai la séquestration du Président Cellou Dalein Diallo à son domicile pendant une dizaine de jours, l’occupation des bâtiments abritant les bureaux et le siège de l’UFDG par la police et la gendarmerie, la répression sanglante qui a fait 48 morts, 240 blessés par balles et 350 arrestations, la décimation de cheptels entiers appartenant à des éleveurs en Haute Guinée…

Tantôt ce sont des balles qu’on introduit à l’aide de pinces, tantôt ce sont des opposants qui prennent un malin plaisir à tirer sur d’autres opposants en usurpant des uniformes de l’armée, tous les arguments, même les plus farfelus, sont bons pour dégager l’État de ses responsabilités.

Alors qu’au même moment, Amnesty International indique que des images satellites analysées confirment les tirs à balles réelles par les forces de défense et de sécurité sur des manifestants pendant que Human Right Watch n’a trouvé aucune preuve que des armes ont été utilisées par des civils pendant les violences. D’où viennent les balles tirées par les fusils de calibre 12 ?

Isaac Asimov soutenait que la violence est le dernier refuge des incapables. Lorsqu’un régime fait la démonstration de son incapacité à gouverner pendant 10 ans, de son incapacité à redresser le pays, de son incapacité à réconcilier les fils du pays, de son incapacité à poser les bases d’un État de droit respectueux des droits humains et des libertés fondamentales, de son incapacité à respecter le choix exprimé par le peuple dans les urnes, la seule souveraineté qui vaille, et pas ce souverainisme que l’on agite par pur opportunisme comme un spectre en flattant les égos nationalistes, alors il ne reste plus que la violence pour se maintenir. Seulement, il se trouve que cette violence est exercée par ceux qui disposent du monopole de la violence légitime contre des populations désarmées. Alors oui, la situation est grave ! « 

Nadia Nahman, Cheffe de cabinet et porte-parole de Cellou Dalein Diallo. 

Alerte info

« Contre-vérités » : Cellou Dalein Diallo réplique à Sékouba Konaté

Publié

le

Par

Dans un entretien à Guinee7.com, le président de l’UFDG répond point par point aux accusations liées à la privatisation d’Air Guinée et revient sur ses relations avec Alpha Condé.

« Des propos mensongers et infondés »

Mis en cause par le général Sékouba Konaté sur son rôle présumé dans la vente d’Air Guinée,
Cellou Dalein Diallo oppose une fin de non-recevoir.

« Je n’ai signé aucun document, je n’ai été entendu dans aucune procédure, et je n’ai jamais reconnu la moindre responsabilité. »

Il affirme que ces accusations n’ont émergé que sous le CNRD, y voyant une campagne de dénigrement politique.

Le rapport d’Ousmane Kaba contesté

L’ancien Premier ministre réfute par ailleurs le rapport attribué à l’économiste Ousmane Kaba,
qui lui impute une cession d’Air Guinée à Mamadou Sylla sans appel d’offres.

« Je ne faisais pas partie de la commission de privatisation et je n’ai jamais participé à la décision.
J’ai découvert ce rapport en 2022. »

Il revendique un rôle dans la libération d’Alpha Condé

Cellou Dalein dit avoir contribué à la libération d’Alpha Condé en 2001 en convainquant
le président Lansana Conté de signer le décret correspondant.

« Ce n’était pas pour faire plaisir à Alpha Condé, mais pour valoriser l’image du président Conté. »

Il précise n’en avoir jamais parlé à Alpha Condé, y compris lorsque ce dernier dirigeait le pays.

Des relations restées tendues avec l’ex-président

Le leader de l’UFDG évoque une relation marquée par la rivalité et la méfiance.

« Il n’a jamais accepté mon influence ni mes résultats électoraux. »

Par cette prise de parole, Cellou Dalein Diallo entend rétablir sa version des faits et
clore des accusations qu’il juge « sans fondement ni preuves ».


Source : Guinee7.com — « Exclusif : Cellou répond à Sékouba Konaté »

Continuer à lire

Lettre Ouverte

Lettre ouverte — À Son Excellence Monsieur le Président de la Transition, Général Mamadi Doumbouya

Publié

le

Par

Paris, le 13 octobre 2025

Objet : Appel solennel au respect de l’engagement de non-candidature à l’élection présidentielle

Excellence Monsieur le Président de la Transition,

C’est avec le respect dû à la haute fonction que vous occupez, mais aussi avec une profonde inquiétude citoyenne, que je vous adresse cette lettre ouverte.

Au lendemain du 5 septembre 2021, la promesse faite par le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) fut claire, ferme et réitérée à plusieurs reprises : aucun membre du CNRD, du gouvernement de transition ni des institutions de la Transition ne sera candidat aux futures élections présidentielles.

Cet engagement, pris devant la nation guinéenne et la communauté internationale, n’était pas un simple artifice politique. Il constituait le socle moral et légal de la Transition que vous dirigiez. Il a justifié l’espoir d’une rupture démocratique, d’un retour à l’ordre constitutionnel et d’une alternance sans les tentations de maintien au pouvoir qui ont tant miné notre histoire.

Monsieur le Président, cet engagement est la clé de voûte de votre crédibilité et de celle de l’ensemble du processus de transition. Toute tentative de s’en affranchir, que ce soit par l’interprétation de nouveaux textes constitutionnels ou par la pression de l’entourage, serait perçue par le peuple guinéen comme une trahison de la parole donnée et une tentative de confisquer la souveraineté populaire.

La Guinée a soif d’un État de droit, de la primauté des institutions sur celle des hommes, et d’une stabilité durable, fondée sur le respect scrupuleux des règles du jeu démocratique et des engagements publics. Le non-respect de cette promesse fondamentale risquerait de plonger le pays dans de nouvelles tensions, de discréditer la Transition aux yeux des partenaires internationaux, et surtout, de briser l’espoir d’une jeunesse qui attend la véritable alternance.

L’histoire retiendra la noblesse de l’acte de celui qui, ayant le pouvoir entre ses mains, choisit délibérément de le rendre au peuple, scellant ainsi l’avenir démocratique de sa nation. Votre héritage se mesurera non pas au temps passé au pouvoir, mais à la qualité des institutions et de la démocratie que vous laisserez derrière vous.

Je vous demande solennellement, Monsieur le Président de la Transition, de confirmer et de respecter sans réserve votre engagement. Faites le choix de l’honneur de la parole donnée, de la paix sociale et de l’enracinement durable de la démocratie en Guinée.

Veuillez agréer, Excellence Monsieur le Président de la Transition, l’expression de ma très haute considération.

Par Saidou Mo Tantigale
📍 Paris, le 13 octobre 2025

Continuer à lire

Interview

« Quand vous partez à Conakry aujourd’hui, c’est comme un petit Paris » Sékouba Konaté

Publié

le

Par

Dans un entretien exclusif accordé à Vox Africa, l’ancien président guinéen Sékouba Konaté, aujourd’hui chef de mission électorale de l’organisation NP International au Cameroun, revient sur la transition menée par le général Mamadi Doumbouya et la perspective de sa candidature à la présidentielle du 28 décembre 2025.

Vox Africa :
Le 28 décembre, les électeurs guinéens seront appelés aux urnes pour élire un nouveau président, une échéance quatre ans après la prise du pouvoir par le général Mamadi Doumbouya.

Et pour en parler, nous recevons Sékouba Konaté, chef de mission électorale de l’organisation NP International au Cameroun, mais également ancien président de la République de Guinée. Bonsoir et merci d’avoir accepté notre invitation.

Sékouba Konaté, vous ne vous êtes pas beaucoup exprimé sur la situation politique dans votre pays, la Guinée. Quel bilan faites-vous de la transition militaire qui tire à sa fin ?

Sékouba Konaté :
Il a réussi tous les points, même pas après trois ans et demi de pouvoir. Faut voir : la Guinée est un chantier total. La condition de vie des Guinéens s’est améliorée. Il y a eu beaucoup de fonctionnaires recrutés dans la fonction publique. La Guinée est en plein changement.

Vox Africa :
Quel est votre avis sur une éventuelle candidature du général Mamadi Doumbouya à la présidentielle du 28 décembre prochain ?

Sékouba Konaté :
Vous savez, Abraham Lincoln l’a dit : « La démocratie, c’est le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple. » Donc tout revient au peuple de décider. La Constitution qui a été adoptée l’a été à au moins 98 %. Maintenant, tout Guinéen qui prétend être candidat peut se présenter. Personne ne doit être exclu. Comme je l’ai dit, la démocratie, c’est le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple.

Le président Doumbouya doit écouter le peuple. Certains disent qu’il a prêté serment, mais ce n’est pas ça le plus important. Ce qui compte, c’est ce que le peuple dira. Si le peuple dit « présente-toi », il doit se présenter. Il ne doit pas regarder à gauche ou à droite. Non, ce n’est pas important.

Maintenant, ce sont les urnes qui vont départager les gens. Désormais, avec la nouvelle Constitution, tout Guinéen qui veut se présenter peut le faire, sans exception, ni d’ethnie, ni de race, et sans parti pris. C’est ça.

Donc si le peuple lui dit vraiment : « Monsieur le Président, nous voulons que vous vous présentiez », il ne doit même pas hésiter. Il doit se présenter, parce que tout le monde a vu ce qu’il a pu faire en trois ans : il a complètement changé l’ossature de Conakry. Quand vous partez à Conakry aujourd’hui, c’est comme un petit Paris.

Vox Africa :
Sékouba Konaté, vous avez été notamment mis en cause par le capitaine Moussa Dadis Camara lors du procès des massacres du 28 septembre 2009, qui vous accuse de complot et de trahison. Quelle est votre réaction ?

Sékouba Konaté :
Non seulement ce sont des conneries qu’il a racontées, mais tout le monde sait comment s’est faite la prise du pouvoir par le CNDD. Moi, personnellement, je n’ai voulu occuper aucune fonction. Il y avait un deal entre lui et moi.

Propos recueillis par Vox Africa — retranscription et adaptation : KUMPITAL.com

Continuer à lire

Tendances