Connect with us

News

Guinée : la fâcheuse aventure d’Ahmed Sissoko pour obtenir sa nationalité Guinéenne

Publié

le

Après plusieurs années en occident, un jeune homme du nom d’Ahmed Fily Sissoko décide de rentrer au pays pour reprendre une nouvelle vie au près des siens. Il était loin de s’imaginer que ce comeback allait être pour lui, une expérience administrative difficile. De mère Guinéenne et marié à une femme d’origine Guinéenne, il voit sa demande de nationalité  lui refusé sous prétexte qu’il porte un nom malien et que son paternel est de nationalité malienne. Malgré que ce refus soit totalement illégal, il ne lui est pas notifié par écrit afin de lui permettre de contester la  décision devant les juridictions compétentes. Une situation qui pourrait compliquer son installation en Guinée, puisque juridiquement à ce stade, il est étranger dans son propre pays.

Après avoir vécu en France plus de 30 ans, ils (sa femme et lui) décident de rentrer en Guinée. Leur principal objectif est d’éduquer leurs enfants conformément à la tradition locale. Ahmed et sa femme sont tous nés en France. L’un de parents maliens et guinéens, l’autre de parents guinéens. C’est à cœur joie que le couple foule le sol de la Terre de leurs ancêtres en compagnie de leurs enfants. Après quelques jours, ils décident de se procurer quelques documents administratifs indispensables pour pouvoir s’établir en Guinée. Quoi de normal que de se présenter aux autorités compétentes pour avoir sa nationalité ?

« A la Mairie de Ratoma, on a effectué toutes les démarches pour pouvoir avoir un nouvel acte de naissance biométrique…On a tout ramené, on a fait la demande. Nous avons reçu nos actes de naissance, moi en premier sauf qu’il y avait une erreur sur le mien. Pour rectifier cela, je me suis rendu à la sûreté à Kaloum. Là-bas, ils m’ont dit qu’ils vont examiner mon dossier…Après plusieurs rendez-vous, ils m’ont dit que je ne suis pas guinéen ! Je n’ai pas compris. » Explique Ahmed Fily Sissoko

Le jeune Homme est estomaqué d’entendre qu’il n’est pas de ce pays ! Lui qui est fils d’une femme guinéens issue de la grande famille de Thierno Aliou Boubadiyan, un notable connu et très respecté originaire de la ville de Labé. Sissoko ne comprend également pas pourquoi, on ne respecte pas le code de la nationalité pour son cas ? « Je leur ai demandé quels sont vos arguments ? Ils me disent (votre père est malien donc, il faut que vous alliez à Bamako). Je leur dit que la constitution ne m’interdit pas d’avoir la double nationalité. Le fait que ma mère soit guinéenne me donne de facto la nationalité guinéenne » Leur a-t-il explique en vain

Devant « ce refus », Ahmed décide de porte l’affaire au parquet pour contestation. Il demande alors que l’argument qui lui a été brandit lui soit notifié par écrit pour pouvoir l’attaquer en justice. Là aussi, il se retrouve devant un autre problème, un refus de l’agent. Pire, la femme d’Ahmed Fily Sissoko originaire de Siguiri se voit elle aussi refuser la nationalité à cause de son nom jugé malien : « ma femme aussi, c’est la même chose. Elle est guinéenne par son père et sa mère donc à 100 pour cent…Quand elle s’est présentée, on lui a dit, elle non plus n’est pas guinéenne parce que son nom est un nom du Mali. (Elle s’appelle Sanoko). »  

Aujourd’hui, la famille Sissoko se sent humiliée dans son propre pays et observe le rêve de vivre dignement en Guinée, s’éloigner d’elle injustement. Ahmed Fily Sissoko entend poursuivre son combat légal jusqu’au bout même si pour le moment, il ne sait à quel saint se vouer.

Mamadou Ciré Barry pour Kumpital.com

Lettre Ouverte

Lettre ouverte au candidat Mamadi Doumbouya (Tidiane Diallo – Citoyen)

Publié

le

Par

Monsieur le candidat Mamadi Doumbouya,

Puisque vous serez déclaré vainqueur de cette élection et que vous exercerez le pouvoir, comme vos prédécesseurs, jusqu’à ce que le destin ou l’histoire en décide autrement, permettez-moi, en tant que jeune citoyen profondément attaché à la Guinée, de vous adresser cette réflexion sincère et républicaine.

Sur l’apaisement national et la cohésion sociale

Après votre installation définitive, à l’issue de la cérémonie d’investiture devant les sages de la Cour suprême, au cours de laquelle vous jurerez à nouveau de respecter les textes fondamentaux de la République, votre priorité devrait être l’apaisement du climat social et politique.

La Guinée souffre aujourd’hui d’une fracture profonde de son tissu social, déjà fragile et désormais morcelé. Aimer ce pays ne doit pas se limiter à des discours ou à des slogans. Aimer la Guinée, c’est protéger son unité, refuser les divisions ethniques, politiques et sociales, et créer les conditions d’un vivre-ensemble durable. Sans cohésion sociale, aucune réforme ne peut prospérer.

Sur la composition du futur gouvernement

La mise en place d’un gouvernement doit répondre à un seul critère fondamental : la compétence. Il est impératif de constituer une équipe composée de cadres qualifiés, intègres et véritablement compétents, capables de concevoir, de piloter et d’évaluer des politiques publiques efficaces.

La Guinée n’a plus besoin de démagogues, de communicants sans vision ni de courtisans politiques. Elle a besoin de techniciens, de stratèges, de gestionnaires et de patriotes animés par l’intérêt général. Un gouvernement bâti sur le clientélisme et la loyauté personnelle, plutôt que sur la compétence, conduira inévitablement à l’échec.

Sur l’importance de la justice administrative

La justice doit être véritablement indépendante. La mise en place effective d’un ordre juridictionnel administratif constituerait un signal fort de rupture avec les pratiques du passé.

Depuis l’indépendance, la Guinée souffre de l’absence réelle du juge administratif. Or, la dualité de juridiction est essentielle dans un État moderne. La création de tribunaux administratifs, au moins dans chaque région administrative, permettrait :

  • de lutter contre les abus de pouvoir des autorités administratives ;
  • de protéger les droits et libertés fondamentales des citoyens face à l’administration ;
  • d’améliorer la qualité de la gouvernance publique ;
  • d’instaurer une culture de responsabilité et de légalité au sein de l’administration.

Dans un pays comme la Guinée, où l’arbitraire administratif demeure la règle, la justice administrative constitue un outil de régulation démocratique, de pacification sociale et de crédibilité institutionnelle.

Sur la militarisation de l’administration

Pour gouverner efficacement, il faut gérer et non commander. Je vous suggère de retirer les militaires placés à la tête de l’administration territoriale.

Les militaires sont formés à la discipline et au commandement, non à la gestion administrative, et encore moins à la conception des politiques publiques. Or, l’administration exige des compétences en planification, en coordination, en mise en œuvre, en suivi et en évaluation des actions publiques.

Les gouverneurs, préfets et sous-préfets issus de l’armée ne sont pas à leur place à la tête des circonscriptions territoriales et des collectivités locales. Ils doivent être retournés dans les casernes, qui constituent leur cadre naturel.

Il ne s’agit nullement d’un rejet de l’armée, laquelle est respectée et aimée par les Guinéens, mais d’une exigence d’efficacité. L’administration déconcentrée et décentralisée doivent être confiées à des administrateurs civils non politisés, formés à la gestion des affaires publiques, capables de dialoguer avec les populations et de comprendre les dynamiques locales.

Sur la liberté de la presse et les profils toxiques

Vous devez permettre la réouverture des médias fermés. Restreindre la liberté de la presse n’est pas une solution pour consolider l’État de droit.

Les démagogues et opportunistes qui vous entourent et vous encouragent dans cette voie sont profondément nocifs. Ils prospèrent dans la peur, la censure et la manipulation. Leur loyauté est conditionnée par leurs intérêts personnels. Ils flattent aujourd’hui et trahiront demain.

Un président qui gouverne avec de tels profils finit toujours isolé, mal informé et déconnecté de la réalité du peuple. La liberté de la presse, au contraire, constitue un outil d’alerte, de correction et de renforcement de l’État de droit.

Sur l’éducation nationale

Si vous souhaitez transformer durablement l’éducation nationale, vous devez organiser une conférence nationale inclusive réunissant enseignants, chercheurs, syndicats, parents d’élèves et experts indépendants.

Cependant, cette conférence doit être suivie d’actes concrets. Allouer au moins 25 % du budget national à l’éducation permettrait :

  • de revaloriser le statut des enseignants ;
  • de moderniser les infrastructures scolaires ;
  • de renforcer la formation initiale et continue ;
  • d’adapter les programmes aux besoins du marché du travail et du développement national ;
  • d’investir massivement dans l’enseignement technique et professionnel.

L’éducation est un investissement stratégique, et non une dépense. Vous devez impérativement changer de paradigme à ce sujet.

Sur les marchés publics et les infrastructures

Le respect strict du code des marchés publics doit être non négociable. Les infrastructures de mauvaise qualité résultent du favoritisme, du gré à gré et du copinage. Je vous suggère de :

  • renforcer les organes de contrôle indépendants ;
  • rendre publics tous les contrats et appels d’offres ;
  • sanctionner pénalement toute violation ;
  • privilégier la concurrence et l’expertise technique.

Pour conclure, je tiens à rappeler une vérité historique immuable : tout régime fondé sur la force, la violence et la restriction des libertés individuelles et collectives finit toujours par être vaincu, tôt ou tard.

L’histoire ne pardonne jamais durablement l’injustice.

À bon entendeur, salut !

Tidiane DIALLO
Citoyen

Continuer à lire

Communiqué

Communiqué du Front Républicain pour des Actions Patriotiques (FRAP)

Publié

le

Par

Ci-dessous un communiqué du Front Républicain pour des Actions Patriotiques en réaction à l’évolution de la situation sociopolitique en Guinée. Le document, présenté ci-dessous dans son intégralité, expose la position et les préoccupations du mouvement.

Continuer à lire

ANGOLA

Le Pr. Alpha Condé décoré à Luanda pour le cinquantenaire de l’indépendance

Publié

le

Par

L’ancien président guinéen Alpha Condé a été décoré ce jeudi 6 novembre 2025 à Luanda par son homologue angolais João Manuel Gonçalves Lourenço, à l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance de la République d’Angola.

La cérémonie solennelle s’est tenue à l’Hôtel Intercontinental de Luanda, en présence de plusieurs dirigeants africains et personnalités invitées.Au cours de l’événement, le Professeur Alpha Condé a reçu la Médaille du 50ᵉ anniversaire de l’indépendance — Classe d’Honneur, l’une des plus hautes distinctions angolaises.

Cette décoration s’inscrit dans la série d’hommages rendus par le gouvernement angolais à des personnalités africaines et internationales ayant contribué au rayonnement du pays et au renforcement des liens de coopération régionale.

Selon la note protocolaire annonçant cette distinction, la médaille commémore le courage et le sacrifice du peuple angolais dans sa lutte pour la liberté et l’autodétermination, tout en valorisant les partenaires et alliés qui ont soutenu l’amitié et la solidarité avec l’Angola.

📍 Luanda, le 6 novembre 2025

Continuer à lire

Tendances