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Politique

Guinée : bipartisme, tripartisme  ou multipartisme, quel système de partis politiques pour la Guinée ? 

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Après 63 ans d’indépendance, quel modèle démocratiques à adopter pour la Guinée ? C’est la question posée à quelques acteurs de la société civile en passant par les acteurs politiques et les enseignants chercheurs. Le débat est loin de connaître son épilogue mais chacun y va de son commentaire pour le moment. 

La Guinée fait désormais face à une nouvelle page de son histoire, après les douloureuses périodes marquées par le parti unique sous le premier régime, les victimes du multipartisme intégral sous le deuxième et le troisième régime. Pour le moment, chacun y vas de son commentaire dans le pays sur le  modèle   démocratique à adopter dans les prochaines années. Pour les uns,  le multipartisme intégral  a montré ses limites. 

« Nous avons expérimenté le parti unique, le parti unique a fait 26 ans avec ses limites, le défaut du parti unique ce que il y’a de débat, alors nous sommes partis au multipartisme intégral. Le multipartisme intégral a la chance d’offrir la possibilité à chacun de s’exprimer, mais le multipartisme qu’est-ce cela a donné à notre pays, nous avons eu des partis politiques qui ont été créés sur des bases ethniques,  des bases communautaires, si bien que le multipartisme a été un échec, du point de vu société  ca été un échec au lieu de rapprocher les guinéens, le multipartisme les a divisé. Si la démocratie multipartisme est faite pour diviser les guinéens, si elle faite pour que des guinéens meurent, si elle est faite pour que les boutiques des commerçants soient caillassés,  si elle est faite pour qu’il y ait destruction d’édifices publics, je dis après 30 ans d’expérimentation de multipartisme intégral faut faire un halte et réfléchir. Et moi à la conclusion de ma réflexion c’est de proposer est-ce qu’il faut continuer avec le status quo, donc le multipartisme intégral continuer à nous entretués ou alors il faut réfléchir sur un bipartisme. » Déclare Ibrahima Keïta, acteur de la société civile.

Par contre autre leader politique, opte pour  le tripartisme. Une option qu’il trouve transversale pour  toutes les idéologies politiques: «Nous avons proposé de façon claire et nette trois partis, basés sur des options politiques mais en prenant garde de n’est pas imité  les modèles idéologiques extérieurs. Donc les libéraux parceque c’est une sensibilité qui est connu, le centre gauche et les démocrates panafricaniste progressiste, ça suffit largement pour que n’importent quels guinéen a sa sensibilité au moins en grande partie et qui nous sortent des ces partis mangeoires, de ces partis pancartes qui sont là que pour la distribution de la bouffe !» Estime Mamadou Baadiko Bah président du parti UFD. 

Dr. Alhassane Makanéra Kaké, enseignant chercheur rejette ces deux propositions  et opte pour le maintien du multipartisme intégral qui selon lui n’a aucun  inconvénient sur le développement  de la Guinée: « Les premiers partis politique en Guinée créés par les blancs, c’était fait sur la base de l’ethnie et de région, donc nous avons commencé nôtre vie politique dans l’ethnie. Nos partis politiques sont nés de l’ethnie et encourage  par la colonisation.  Vous dites aujourd’hui  deux partis , moi  je poserai la question quel est l’inconvénient même du miultipartisme aujourd’hui ? Parceque en réalité moi j’ai pas vu d’inconvénient,  toujours à la fin on a deux partis. Parceque si on prend l’élection au premier tour,  vous avez huit candidats chacun son parti , mais la loi électorale  guinéenne dit pour l’élection du président de la république c’est à deux tours si acun candidat n’obtient la majorité absolue  et au deuxième tours on voit carrément la Guinée divisée en deux partis. Je ne vois pas pourquoi  ont insiste de que naturellement  les circonstances s’imposent y’a deux partis. Pourquoi on veut créer quelque chose qui existe déjà  qui se reconstruit dès qu’il y’a raison, je vois pas la raison et surtout je ne vois pas l’inconvénient  du multipartisme aujourd’hui. » Contre-attaque t-il. 

Le Multipartisme intégral, bipartisme et le tripartisme, le choix d’un de ce modèles pour le processus démocratique en Guinée fait  débat actuellement entre les guinéens. La question qui revient, cela est il nécessaire ou peut se faire  durant cette période de transition ? 

Kouné Diallo pour Kumpital.com

Politique

Cellou Dalein Diallo rejette les injonctions du MATD et défend la tenue du congrès de l’UFDG

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Dans un courrier officiel daté du 30 juin 2025, adressé au Ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, le président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Dalein Diallo, a fermement contesté les injonctions formulées par le ministère, qui demandait la suspension du congrès extraordinaire prévu le 6 juillet 2025.

Dans cette correspondance argumentée, le président de l’UFDG dénonce une décision partiale, fondée uniquement sur les allégations du Mouvement des Réformateurs, sans que la version de la direction du parti ait été entendue. Il souligne que cette approche viole le principe fondamental d’impartialité requis dans l’exercice d’une fonction administrative.

Une décision qualifiée d’illégale et disproportionnée

Cellou Dalein rappelle que la suspension du congrès n’a aucun fondement légal, invoquant notamment l’article 32 de la Charte des partis politiques qui interdit au ministère de suspendre l’activité d’un parti en l’absence de trouble à l’ordre public, ce qui n’a pas été établi dans le cas présent. Il accuse le MATD d’avoir ignoré une décision judiciaire, le jugement n°235 du 23 mai 2025, autorisant l’organisation du congrès.

Il rappelle aussi que ce jugement, bien qu’ayant fait l’objet d’un appel partiel, est définitif et exécutoire sur la question du congrès. Par conséquent, l’injonction du ministère constituerait non seulement une entrave à la justice, mais également une atteinte à la séparation des pouvoirs consacrée par la Charte de la Transition.

Une mise au point sur la convocation du congrès

Le président de l’UFDG réfute également les accusations de violation des statuts du parti relatives à la convocation du congrès. Il précise que celle-ci a été faite dans les délais requis et conformément aux dispositions statutaires, après la levée judiciaire de la suspension initiale.

Refus d’une immixtion dans les affaires internes du parti

Cellou Dalein s’oppose fermement à l’injonction du ministère d’engager un dialogue avec toutes les sensibilités du parti, y compris le MR-UFDG, qu’il qualifie de mouvement sans existence juridique et composé de membres ayant renoncé aux valeurs fondatrices du parti. Il y voit une immixtion illégale dans la vie interne d’un parti, une atteinte à la liberté d’association et un abus de pouvoir.

Appel au respect de la légalité et de l’indépendance des partis

Le président de l’UFDG conclut sa lettre en réaffirmant la légitimité juridique du congrès du 6 juillet, et appelle le ministre à revenir sur sa décision. Il en appelle également à la justice, déjà saisie, pour trancher les litiges en cours entre le parti et certains de ses anciens cadres.

La Rédaction

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Les Forces Vives de Guinée protestent contre l’interdiction de sortie du territoire du Président du Model, Aliou Bah

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Les Forces Vives de Guinée (FVG) ont exprimé leur ferme désapprobation suite à l’interdiction arbitraire de sortie du territoire imposée au Président du parti Model, Aliou Bah, par les forces de sécurité guinéennes. L’incident s’est produit ce jeudi 26 décembre 2024 à la frontière de Pamelap, où M. Bah a été empêché de quitter le pays sans qu’aucune notification officielle ou décision d’une juridiction compétente ne lui ait été communiquée.

Dans une déclaration publiée ce même jour, les FVG ont dénoncé cette action, soulignant qu’elle constitue une violation flagrante de l’article 18 de la Charte de la Transition, qui garantit à tout citoyen le droit de circuler librement à l’intérieur du territoire national, d’en sortir, de revenir et de s’y établir, sauf dans les cas prévus par la loi. L’article stipule clairement que « tout citoyen a le droit de circuler librement, et il ne peut être porté atteinte à ces droits que dans les conditions définies par la loi ».

Les Forces Vives de Guinée ont condamné ce qu’elles considèrent comme une atteinte aux droits fondamentaux des citoyens et une pratique illégale. Elles ont exprimé leur solidarité totale avec Aliou Bah et ont exigé sa libération immédiate et sans condition. Cette action a provoqué une onde de choc parmi les partis politiques et les organisations de la société civile qui dénoncent l’usage excessif de la force et l’absence de respect des procédures judiciaires dans le pays.

La situation met également en lumière les tensions persistantes autour des libertés individuelles en Guinée, particulièrement dans un contexte politique déjà fragile. Alors que le pays est en pleine transition, les Forces Vives de Guinée appellent à un respect absolu des principes démocratiques et des droits humains.

La déclaration des FVG s’inscrit dans un climat de mécontentement croissant envers les actions du gouvernement de transition, qui fait face à des critiques concernant le respect des libertés publiques et la gestion des droits fondamentaux des citoyens.

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Le Mouvement Populaire Démocratique de Guinée (MPDG) se retire de la concertation politique sur la transition

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Dans une lettre adressée au Président de l’Union Sacrée des Forces Vives (US-FVG), le Président du Mouvement Populaire Démocratique de Guinée (MPDG), Camarade Siaka Barry, a annoncé ce 24 décembre 2024 le retrait de son parti de toute initiative de concertation ou de dialogue sur la transition, notamment celle prévue du 27 au 28 décembre 2024 au Palais du Peuple.

Le courrier fait suite à une invitation de l’US-FVG pour une « Concertation nationale » centrée sur la prolongation de la transition, une démarche que le MPDG refuse désormais de soutenir. Bien que le parti ait participé activement aux premières étapes du dialogue politique entre 2022 et 2023, il estime que le processus a été entaché par des « atermoiements » et un « enlisement » du CNRD (Comité National du Rassemblement pour le Développement) et de son gouvernement. Selon le MPDG, les autorités de la transition ont fait preuve d’un « mépris incompréhensible » envers les résolutions issues de ces concertations, ce qui a provoqué une grave crise de confiance entre le gouvernement, le CNRD et les acteurs sociopolitiques.

Le MPDG déplore également une « remise en cause des pactes fondateurs » de la transition, estimant qu’il n’existe désormais aucune garantie crédible de la part des autorités pour une mise en œuvre effective et rapide des résolutions précédemment adoptées. En conséquence, le parti appelle à une médiation « sérieuse » et « tangible » de la part de médiateurs nationaux et internationaux avant de participer à tout nouveau dialogue ou concertation.

Cette position de retrait, réitérée auprès de la mission des Nations Unies récemment présente à Conakry, souligne un sentiment de frustration croissant parmi certaines formations politiques et acteurs de la société civile face aux lenteurs du processus de transition. Le MPDG précise que les conclusions des concertations à venir, en l’absence de réformes substantielles, n’engageraient ni son parti, ni ses alliés de la CONAREP (Coalition Nationale pour la Réconciliation et l’Entente Populaire).

Dans un contexte de division et d’incertitude sur l’avenir politique du pays, cette décision marque un tournant dans les relations entre les différents acteurs de la transition. Le MPDG, qui s’était jusque-là montré disposé à travailler pour une transition inclusive, se montre désormais plus réservé et exige des garanties solides avant tout retour à la table des négociations.

Une crise de confiance qui perdure

Le retrait du MPDG survient dans un contexte marqué par des tensions croissantes entre le gouvernement de transition et l’opposition. Le manque de progrès significatifs sur les réformes promises, combiné à une gouvernance perçue comme de plus en plus autoritaire, alimente un climat de méfiance généralisée. Ce climat a fait naître des doutes sur la sincérité du processus de transition et sur les intentions réelles des autorités militaires.

À l’heure où la prolongation de la transition semble inévitable, le MPDG appelle donc à la mise en place de garanties crédibles et de mécanismes de suivi robustes pour assurer le respect des engagements pris, sans quoi il restera sur sa position de retrait des futures concertations politiques.

La réponse des autorités de la transition à cette nouvelle démarche pourrait déterminer l’issue de la transition politique en Guinée, alors que la nation attend toujours des signes clairs de volonté d’aboutir à un retour à la normale constitutionnelle.

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