Le parti union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) compte investir la rue ce mardi, pour dit il défendre sa victoire à la présidentielle. À quelques heures de cette manifestation, les populations de l’axe Hamdallaye-kagblen redoutent le pire. Pour cause ces types d’événements sont toujours réprimés dans cette partie de Conakry.
Ce week-end, sur la chaussé on pouvait encore constater les traces de pneus brûlés ou des débris par endroit de voitures calcinées. Ces signes témoignent de la violence extrême qui a caractérisé les contestations à la suite de l’élection présidentielle du 18 octobre dernier.
Cette partie de la ville considérée comme le fief de l’opposition est souvent la cible de répressions disproportionnées de la par des forces de l’ordre. Des agents qui selon plusieurs témoignages n’hésitent pas à s’introduire dans les concessions de paisibles citoyens pour les violenter.
Toute la journée de ce lundi, ceux qui ont pu se sont approvisionnés pour plusieurs jours en denrées alimentaires. Ceux qui disposent de peu de moyens s’en remettent à la volonté divine. C’est le cas de Abdoul Diallo, la quarantaine, accroupi sur le capot d’un taxi à la gare voiture de Bambéto :<< Je sors aujourd’hui pour manger. Demain si il y a la violence, tous nous restons à la maison. Ne dit on pas que les transporteurs de bagages n’existe qu’en temps de paix ? Parce que si il n y a pas de paix chacun transporte ses bagages. Moi, j’espère juste que la situation ne dure pas sinon je serais très vite en rupture de quoi manger avec mes enfants>> déclare t-il.
<< Je sors aujourd’hui pour manger. Demain si il y a la violence, tous nous restons à la maison. Ne dit on pas que les transporteurs de bagages n’existe qu’en temps de paix ? Parce que si il n y a pas de paix chacun transporte ses bagages. Moi, j’espère juste que la situation ne dure pas sinon je serais très vite en rupture de quoi manger avec mes enfants>>
Chacun veut anticiper dans son domaine. Des concessionnaires érigent à la hâte des clôtures de fortune pour prévenir les intrusions des loubards ou agents de forces de l’ordre. Ou encore des boutiquiers qui mettent en lieu sûr la marchandise qui peut l’être. Les jours qui ont suivi les élections, ce sont plusieurs boutiques qui ont été pillées et d’autres incendiées avec leur contenu.
Le candidat Cellou Dalein Diallo continue de réclamer sa victoire à la présidentielle du 18 octobre dernier. Il a tout de même transmis son dossiers de contestation à la cour constitutionnelle qui doit se prononcer dans les jours qui suivent.
Mamadou Ciré DIALLO pour kumpital.com