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CEDEAO : la conférence des chefs d’Etats désavoue Doumbouya dans sa conduite de la transition

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Réunis en sommet extraordinaire à Addis-Abeba en Ethiopie,les chefs d’Etats et de gouvernement de la CEDEAO font le point sur la situation des transitions en Guinée, au Mali et au Burkina Faso. Dans son communiqué final, le sommet des chefs d’Etats maintien ses sanctions contre les autorités de la transition en Guinée.

La Conférence des chefs d’État et de gouvernement a décidé de maintenir les sanctions existantes contre les membres du gouvernement et hauts fonctionnaires Guineens. Ils sont ainsi interdits de voyage jusqu’à nouvel ordre, ce, malgré le plaidoyer du Ministre des affaires étrangères pour lever cette sanction.

Outre, les sanctions d’interdiction de voyage, la conférence désavoue et rejette la mise en œuvre de la feuille de route de la transition : « La Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement rejette totalement l’action unilatérale prise par les Autorités de Transition en Guinée concernant la mise en œuvre de la feuille de route de la transition », peut-on lire dans le communiqué final.

La Conférence des Chefs d’Etat appelle Gouvernement à faire du respect des 24 mois de durée de la transition couvrant les dix (10) domaines , une priorité.

Concernant le dialogue, la CEDEAO insiste auprès des autorités de transition pour l’organisation d’un dialogue national inclusif avec tous les acteurs politiques :

« La Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement a exhorté les autorités guinéennes à mener un dialogue national inclusif avec tous les acteurs politiques et à garantir la sécurité et la liberté de tous les participants et a instruit le Président de la Commission de la CEDEAO d’accompagner le processus »

Mamadou Ciré Barry pour kumpital.com

Lettre Ouverte

Appel à Laurianne Doumbouya : Une lettre poignante des épouses de Foniké Mengué et Billo Bah

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Dans un contexte de tensions sociopolitiques en Guinée, les épouses de Foninké et Billo, figures emblématiques de l’opposition, ont pris la plume pour adresser une lettre ouverte à Laurianne Doumbouya, épouse du président de la transition, Mamadi Doumbouya. Ce courrier, empreint d’émotion et de désespoir, interpelle directement la Première Dame pour qu’elle use de son influence afin de mettre fin aux souffrances de nombreuses familles.

Un appel au cœur d’une mère et d’une épouse

Le courrier commence par une mise en parallèle frappante : tandis que Laurianne Doumbouya célèbre les fêtes de fin d’année avec ses enfants et son mari, les auteurs de la lettre décrivent les moments d’angoisse et de désespoir qu’elles traversent. Leurs époux, selon elles, ont été enlevés et sont détenus sans procès, dans des conditions jugées arbitraires.

Ces épouses dénoncent une situation qu’elles qualifient d’illégale et inhumaine : aucun contact avec les familles, aucune assistance juridique, et une privation totale de leurs droits fondamentaux. Elles interpellent Laurianne Doumbouya, non seulement en tant qu’épouse, mais aussi en tant que mère, pour qu’elle mesure la douleur et les conséquences de telles actions sur leurs enfants.

Le rôle moral de la Première Dame

La lettre met en avant les espoirs placés en Laurianne Doumbouya à l’arrivée de son mari au pouvoir. Perçue comme une figure morale, issue d’une nation comme la France, berceau des droits de l’Homme, elle était vue comme une possible voix modératrice, capable de guider son époux dans les moments de dérive. Cependant, les épouses des détenus politiques estiment que cette responsabilité n’a pas été assumée. Elles rappellent à Laurianne son devoir moral : celui de conseiller son mari, de jouer un rôle actif dans les décisions qui marquent cette transition politique.

Un avertissement et un appel à l’action

La lettre se termine par un avertissement. Les auteurs préviennent que si Mamadi Doumbouya persiste dans cette voie, c’est lui, sa famille et son héritage qui en pâtiront le plus. En tant qu’épouse et Première Dame, Laurianne Doumbouya est appelée à agir maintenant, avant qu’il ne soit trop tard.

Elles formulent des demandes concrètes :

1. La libération immédiate des détenus.

2. L’accès aux avocats et aux familles.

3. Le retour à une gouvernance respectueuse des droits humains.

Les signataires, dans une démarche non conflictuelle, soulignent leur espoir de voir la transition débutée avec enthousiasme se terminer dans la dignité.

Un cri du cœur en quête de justice

Cette lettre est un appel poignant, mettant en lumière les attentes placées en Laurianne Doumbouya pour jouer un rôle déterminant dans un contexte politique trouble. Si elle reste silencieuse, les espoirs d’un changement positif pourraient être gravement compromis. En revanche, une action de sa part pourrait marquer un tournant dans cette transition, en réaffirmant les valeurs de justice et de respect des droits humains.

Il reste à voir si cet appel sera entendu, et si la Première Dame jouera un rôle dans la résolution de cette crise qui pèse lourdement sur de nombreuses familles guinéennes.

Ci dessous le contenu de la lettre :

Chère Laurianne DOUMBOUYA, épouse de Mamadi DOUMBOUYA,

Nous t’écrivons aujourd’hui pour te rappeler que cette semaine, pendant que tu passes de merveilleuses fêtes de Noël et de fin d’année avec tes enfants et ton mari, nos enfants et nous traversons des moments d’angoisse, de peur, de frustration, d’injustice en raison de la disparition forcée de nos époux, pères de nos enfants. Votre mari a kidnappé nos époux sans aucune procédure et les détient jusqu’à présent dans une situation illégale sans procès, sans contact avec leurs familles ou avec leurs avocats.

Quand votre mari prenait le pouvoir en Guinée, beaucoup de personnes voyaient en vous une sorte de garant moral qui pourrait rappeler son mari à l’ordre en cas de derapage.

Chère Laurianne,Le moment de rappeler votre mari à l’ordre, c’est bien maintenant avant qu’il ne soit trop tard. Le grand homme qu’il voulait devenir dans l’histoire de la Guinée et de l’Afrique peut encore être sauvé car le peuple de Guinée sait pardonner. Citoyenne de la France qui a abrité toutes les lumières des pensées démocratiques et des droits humains, soyez un modèle pour les filles qui vous regardent, pour vos enfants et pour d’autres épouses de Chefs d’Etat qui se plaisent généralement dans le luxe inattendu du pouvoir, au lieu de donner à leurs maris les précieux conseils que personne d’autres ne pourraient leur donner. Quand les choses iront mal, votre mari, vos enfants et vous serez les plus perdants. Nous souhaitons une fin heureuse à tous.

Prière donc de vous impliquer auprès de votre mari pour la libération de nos époux. Prière de lui demander d’autoriser les avocats à voir nos maris. Prière de lui rappeler que ce mode opératoire est absurde en ce 21ème siècle.

Nous savons compter sur vous pour sauver ce qui reste de la transition que votre mari a si bien commencé, et qu’il risque de mal terminer si vous ne le sauvez pas des mauvais conseillers cupides qui l’entourent et lui font croire que tout va bien et que, en trois ans, il aurait effectivement créé un paradis dans l’enfer que les guinéens et guinéennes vivent au quotidien.

Les épouses de Foninké et Billo.

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Politique

Le Mouvement Populaire Démocratique de Guinée (MPDG) se retire de la concertation politique sur la transition

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Dans une lettre adressée au Président de l’Union Sacrée des Forces Vives (US-FVG), le Président du Mouvement Populaire Démocratique de Guinée (MPDG), Camarade Siaka Barry, a annoncé ce 24 décembre 2024 le retrait de son parti de toute initiative de concertation ou de dialogue sur la transition, notamment celle prévue du 27 au 28 décembre 2024 au Palais du Peuple.

Le courrier fait suite à une invitation de l’US-FVG pour une « Concertation nationale » centrée sur la prolongation de la transition, une démarche que le MPDG refuse désormais de soutenir. Bien que le parti ait participé activement aux premières étapes du dialogue politique entre 2022 et 2023, il estime que le processus a été entaché par des « atermoiements » et un « enlisement » du CNRD (Comité National du Rassemblement pour le Développement) et de son gouvernement. Selon le MPDG, les autorités de la transition ont fait preuve d’un « mépris incompréhensible » envers les résolutions issues de ces concertations, ce qui a provoqué une grave crise de confiance entre le gouvernement, le CNRD et les acteurs sociopolitiques.

Le MPDG déplore également une « remise en cause des pactes fondateurs » de la transition, estimant qu’il n’existe désormais aucune garantie crédible de la part des autorités pour une mise en œuvre effective et rapide des résolutions précédemment adoptées. En conséquence, le parti appelle à une médiation « sérieuse » et « tangible » de la part de médiateurs nationaux et internationaux avant de participer à tout nouveau dialogue ou concertation.

Cette position de retrait, réitérée auprès de la mission des Nations Unies récemment présente à Conakry, souligne un sentiment de frustration croissant parmi certaines formations politiques et acteurs de la société civile face aux lenteurs du processus de transition. Le MPDG précise que les conclusions des concertations à venir, en l’absence de réformes substantielles, n’engageraient ni son parti, ni ses alliés de la CONAREP (Coalition Nationale pour la Réconciliation et l’Entente Populaire).

Dans un contexte de division et d’incertitude sur l’avenir politique du pays, cette décision marque un tournant dans les relations entre les différents acteurs de la transition. Le MPDG, qui s’était jusque-là montré disposé à travailler pour une transition inclusive, se montre désormais plus réservé et exige des garanties solides avant tout retour à la table des négociations.

Une crise de confiance qui perdure

Le retrait du MPDG survient dans un contexte marqué par des tensions croissantes entre le gouvernement de transition et l’opposition. Le manque de progrès significatifs sur les réformes promises, combiné à une gouvernance perçue comme de plus en plus autoritaire, alimente un climat de méfiance généralisée. Ce climat a fait naître des doutes sur la sincérité du processus de transition et sur les intentions réelles des autorités militaires.

À l’heure où la prolongation de la transition semble inévitable, le MPDG appelle donc à la mise en place de garanties crédibles et de mécanismes de suivi robustes pour assurer le respect des engagements pris, sans quoi il restera sur sa position de retrait des futures concertations politiques.

La réponse des autorités de la transition à cette nouvelle démarche pourrait déterminer l’issue de la transition politique en Guinée, alors que la nation attend toujours des signes clairs de volonté d’aboutir à un retour à la normale constitutionnelle.

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Football

Can 2025: La réclamation de la Fédération Guinéenne de Football rejetée

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La Fédération Guinéenne de Football informe du rejet de sa réclamation contre la Tanzanie en éliminatoires de la CAN 2025La Fédération Guinéenne de Football (FGF) a récemment annoncé que le Jury Disciplinaire de la Confédération Africaine de Football (CAF) a pris une décision concernant la réclamation déposée suite au match du 19 novembre 2024 opposant la Tanzanie à la Guinée, dans le cadre de la sixième journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) TotalEnergies 2025 au Maroc.

Dans un communiqué officiel, la FGF a révélé que le Jury Disciplinaire de la CAF, réuni le 19 décembre 2024, a statué sur la réclamation de la Guinée relative à une situation survenue lors de la rencontre Tanzanie-Guinée, disputée à Dar-es-Salam.

Le Jury était composé de trois membres : Ousmane Kane, président (Sénégal), Felix Golbassia Felix (Tchad) et Issaka Douma (Niger), membres.

Détails de la décision

Le Jury Disciplinaire a rendu sa décision en deux points principaux :

1. Recevabilité de la réclamation : Le Jury a jugé que la réclamation déposée par la Fédération Guinéenne de Football était recevable en la forme, c’est-à-dire qu’elle remplissait les critères de procédure nécessaires pour être examinée.

2. Rejet de la réclamation : Toutefois, après examen du fond, le Jury a décidé de rejeter la réclamation, la jugeant comme « mal fondée ». Cela signifie que les arguments avancés par la Fédération Guinéenne n’ont pas été jugés suffisamment solides pour remettre en cause le résultat du match.

Recours possible

Conformément aux articles 54 à 58 du Code Disciplinaire de la CAF, la FGF a le droit de demander les motivations détaillées de cette décision. Dans le même temps, elle a annoncé son intention d’interjeter appel de cette décision. L’appel sera formé suivant les procédures et formes prescrites par le Code Disciplinaire de la CAF, ce qui pourrait ouvrir la voie à une nouvelle analyse du dossier par les instances compétentes.

La FGF, tout en respectant le processus disciplinaire en cours, a réaffirmé son engagement à défendre les intérêts du football guinéen et à assurer que toutes les procédures sont suivies conformément aux règles établies par la CAF.

Les supporters du Syli National devront donc patienter pour de nouvelles informations concernant cette affaire, notamment sur la suite donnée à l’appel qui pourrait potentiellement influencer le parcours de la Guinée dans ces éliminatoires de la CAN 2025.

Kumpital

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