Connect with us

Tribune

NON Monsieur Macron la situation en Guinée n’est pas que grave. Elle est pire, à la fois alarmante et catastrophique; passé ce stade c’est la guerre civile !

Publié

le

NON Monsieur Macron la situation en Guinée n’est pas que grave. Elle est pire, à la fois alarmante et catastrophique; passé ce stade c’est la guerre civile !

« Je pense que la situation en Guinée est grave pour sa jeunesse, pour sa vitalité démocratique et son avancée  » Emmanuel Macron sur J.A
Ça c’est un simple constat, sinon avec un bilan de plus de 150 morts d’octobre 2019 à octobre 2020 sans compter les innombrables blessés et dégâts matériels. Les arrestations arbitraires, les déportations, les restrictions des libertés individuelles et collectives, les emprisonnements d’opposants ainsi que la répression féroce contre les militants du FNDC ; on ne peut pas se contenter seulement de déclarer que la situation en Guinée est grave. Non monsieur le président, c’est trop léger, la situation est pire, elle est à la fois alarmante et catastrophique. Nous avons atteint le seuil de l’inadmissible et le paroxysme des atrocités commises ; passé ce stade c’est la guerre civile qui frappe à nos portes.
<< La France n’a pas à donner des leçons >> ça nous le savons tous au nom du principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des États ; un principe inscrit à la charte des nations unies. Cependant dans cette même charte figure en bonne place le devoir d’intervention dans un État en cas de menace grave de la paix et de violation récurrentes des droits humains. Par conséquent La France peut et doit mieux faire dans sa position par rapport à la Guinée. Monsieur Macron les Guinéens attendent plus de fermeté de la communauté internationale à l’égard du tyran Condé. Par le poids de l’hexagone sur l’échiquier européen vous devez envoyer des signaux forts au régime Guinéen tels que : les restrictions de voyages des dignitaires du pouvoir sur l’espace Schengen, le gel de leurs avoirs à l’étranger et les menaces de suspension de l’aide internationale etc.
Par ces gestes, la France aurait levé son ambiguïté sur le cas Guinéen , martelé formellement son attachement à l’encrage démocratique en Afrique. Et surtout Emmanuel Macron aurait marqué manifestement la rupture avec les vieilles habitudes entre la France et ses ex colonies. Ce serait également un puissant moyen de rassurer toute cette jeunesse africaine qui certes n’a pas connu les périodes du général De Gaulle, de Pompidou, de Giscard d’Estaing ou de François Mitterrand mais croit obstinément que la présence française en Afrique se résume essentiellement à la protection des intérêts de la métropole et le pillage de nos ressources. Plus vous durcissez votre position à l’égard des dictateurs et putschistes plus l’idée de  » la France à Fric » s’effacera au sein des couches juvéniles et plus cela réduirait le sentiment antifrançais.
Enfin, nous termirons ce post par un appel à la prudence à tous les partisans de l’opposition notamment ceux de L’UFDG qui jubilent sur les réseaux sociaux après la sortie de Macron. Car même si le président français semble ne pas soutenir officiellement Alpha Condé pour un 3e mandat, il n’indique pas non plus une solidarité convaincante à l’égard de Cellou Dalein. D’ailleurs nul part dans ses propos il n’évoque la question des élections, les résultat et celle du président autoproclamé. Est-ce que ça veut dire que la France à l’image de ce qui s’est passé au Gabon et au Togo n’est pas enthousiasmé à porter un opposant au pouvoir suite à une autoproclamation ? Ou bien elle entend faire monter la pression en Guinée de manière crechendo jusqu’au départ D’Alpha Condé ? En attendant d’y voir plus clair dans ces interrogations; la seule chose dont nous ne devons pas perdre de vue c’est que l’avenir de la Guinée se trouve entre nos mains. C’est par notre détermination à travers la lutte acharnée contre la tyrannie que nous definirons les contours du destin de notre pays. Ni l’Europe, ni l’Amérique encore moins l’union africaine ne viendra changer la Guinée à notre place. D’autant plus qu’entre les États il n’ya pas d’amitié il n’ya que des intérêts. Alors nous devons continuer les efforts dans la mutualisation des forces;Federer la majorité des couches sociales et politiques, rassembler au maximum tous les Guinéens de l’intérieur comme de l’extérieur afin de libérer la Guinée du système mafieux et oppressif qui plombe son développement depuis 1958.
M’Bemba Ibrahim Bah un jeune, une conscience, un idéal !

Tribune

Éventuelle crise de liquidité de la BCRG et ses conséquences macroéconomiques

Publié

le

Par

Selon certaines informations qui circulent sur la toile et dans certains milieux économiques, il y aurait une crise de liquidité qui affecte la BCRG. Étant donné l’intérêt que revêt un tel sujet, il n’est pas superflu de rappeler en quelques mots les conséquences d’une telle situation. Dans la foulée, un collègue a campé le sujet.

A titre de rappel, une crise de liquidité n’est pas favorable pour une économie. Elle peut entraver le bon déroulement de l’activité économique, affecter la rentabilité des entreprises, décourager les investisseurs etc. Bref, elle peut entraîner une crise financière si elle n’est pas gérée rapidement avec tact et pédagogie.

Si cette crise se confirme, elle viendrait, avec son cortège de malheur, aggraver une crise de confiance déjà existante entre une certaine catégorie de clients et les banques de la place. Crise qui trouve son explication essentiellement sur la méconnaissance du mode de fonctionnement des banques mais aussi en grande partie à la déficience du régulateur.

C’est pourquoi il serait indispensable de juguler rapidement cette éventuelle crise de liquidité au risque de s’exposer à des conséquences désastreuses qui pourraient entraîner une panique psychose au niveau des agents économiques ayant des comptes en banque. La BCRG devrait communiquer sur ce sujet- si ce n’est pas encore fait – pour apaiser les acteurs afin d’éviter la spéculation et ses corolaires.

Par ailleurs, il convient de rappeler que lorsque la liquidité de la Banque Centrale est affectée, cela se transmet naturellement par l’effet de contagion dans tout le système bancaire. A rappeler que la liquidité d’une banque renferme ses disponibilités en monnaie centrale, le montant de son compte courant créditeur à la banque centrale, les billets en caisse ainsi que le montant de ses comptes courants créditeurs dans d’autres banques dont elle peut toujours exiger la contrepartie en monnaie centrale.

Cependant, lorsqu’il y a un manque de liquidité dans les banques primaires, la Banque Centrale injecte dans le circuit la monnaie centrale en fonction du besoin de l’économie par le biais de la politique monétaire expansionniste. Mais, en le faisant, elle doit toujours avoir à l’esprit de préserver la bonne santé de l’économie, en évitant les effets inflationnistes.

Étant donné ici que le problème ne se situerait pas pour l’instant au niveau des banques primaires mais plutôt au sein de la BCRG (quoi que certaines petites banques de la place ne peuvent jamais payer les chèques émis avec des gros montants et cela depuis des lustres), le problème pourrait être résolu facilement. Surtout que l’on a tendance à émettre habituellement des billets de banque sans que cela ne corresponde à l’évolution des fondamentaux. Cela dit, il ne faut jamais encourager la planche à billet.

Bref, la politique monétaire de la BCRG devrait permettre de répondre efficacement aux besoins des agents économiques afin de leur permettre de réaliser les échanges qu’ils souhaitent, et participer ainsi à la croissance économique. Cela ne veut pas dire aussi qu’il faut noyer l’économie nationale sous un flot inconsidéré de monnaie, déconnecté de ses capacités productives. Mais, la meilleure politique monétaire du monde ne saurait réussir sans l’autonomie de la Banque Centrale face vis-à-vis de l’exécutif. Il est certes conseillé de financer son économie à travers l’épargne nationale mais cela s’applique à des pays à revenu élevé, disposent d’une épargne digne de ce nom.

Dans un pays comme la Guinée où le revenu est alloué à la consommation, le financement des grands projets (cas des Infrastructures économique et sociale par exemple) se fait en partie à travers les fonds oisifs des banques à la BCRG cf. Multiples émissions d’Obligations du Trésor au cours de ces dernières années. Ce qui pose parfois problème car, si les banques primaires savent qu’elles ne parviendront pas à décaisser les montants dont elles ont besoin, elles risquent de ne plus en déposer faute de confiance. En ce moment, la régulation du système risque d’être très compliquée.

Safayiou DIALLO (Economiste)

Continuer à lire

Tribune

Les véritables obstacles au développement de la Guinée (…) sont ceux-là qui ne veulent pas la tenue d’élections libres, transparentes et inclusives.

Publié

le

Par

Les véritables obstacles au développement de la Guinée dans la cohésion sociale et la stabilité politique, sont ceux-là qui ne veulent pas la tenue d’élections libres, transparentes et inclusives.

Leur argument de manipulation consiste à dire que les politiques ont échoué. Si tel est le cas, les électeurs sont mieux placés pour l’exprimer librement avec leur bulletin au lieu de prétendre réfléchir à leur place.

Au nom de quoi peut-on faire croire que la possibilité de choisir, à travers le vote libre, est un problème ? Seuls ceux qui n’ont pas intérêt dans la transparence raisonnent ainsi. Évidemment leur position non avouée n’est rien d’autre que l’égoïsme et l’envie de garder les privilèges du pouvoir sans en avoir le droit et la légitimité.

Que faut-il faire pour y remédier définitivement ?

  • Créer un système indépendant et certifié qui garantit la transparence des scrutins électoraux.
  • Procéder à un recensement électoral de tous les guinéens en âge de voter. Cela partout où ils sont, au nom du droit naturel de chaque citoyen à participer à la prise de décisions publiques et au choix des dirigeants.
  • Réformer l’appareil judiciaire en y mettant des magistrats courageux, intègres et compétents pour dire le droit en toutes circonstances; quelles que soient la nature et l’origine des pressions.
  • S’assurer que les forces de défense et de sécurité respectent le choix électoral majoritaire pour déclarer leur loyauté au peuple à travers ses dirigeants correctement élus.

En fait, l’expérience de nos crises politico-sociales des 20 dernières années et l’impact des nouvelles technologies de l’information et de la communication sur les mentalités, ont démontré que désormais un dirigeant ne peut ni s’imposer ni être imposé aux Guinéens.

Ils peuvent vouloir garder le pouvoir par la violence, le lobying, la manipulation et la corruption. Mais ils n’auront ni la tranquillité d’esprit, ni la paix du cœur encore moins les honneurs. Et la finalité sera toujours la même.

Les guinéens conscients et ambitieux ont raison de refuser que des personnes non élues ou mal élues les gouvernent. Donc c’est leur droit le plus absolu de vouloir et se battre pour l’excellence et la représentativité.

Aliou BAH
Président du MoDeL

Continuer à lire

Tribune

« La seule source de légitimité de la junte militaire étant son engagement solennel, si elle décide de se renier, libre aux guinéens de la renier aussi. »

Publié

le

Par

En annonçant publiquement le glissement du calendrier de la transition au de-là de décembre 2024, le Premier ministre Amadou Oury Bah, qui a malheureusement choisi de jouer le rôle de porte-parole des décisions prises à son insu, a juste confirmé que le CNRD n’est pas fiable.

Ceci étant, un citoyen réfléchi et ambitieux doit-il se sentir obligé de se soumettre à une autorité qui ne respecte pas ses engagements ? Pourquoi accorder plus de temps à des personnes dont la mauvaise foi est si flagrante ?

Le CNRD s’est imposé par la force pour prendre le pouvoir. Il a élaboré unilatéralement la charte, le chronogramme et le délai de la transition. Rien de tous ces actes n’est le choix du peuple de Guinée. La seule source de légitimité de la junte militaire étant son engagement solennel, si elle décide de se renier, libre aux guinéens de la renier aussi.

Dommage que l’histoire politique de notre pays ne soit qu’une éternelle répétition. Il semble donc inévitable que cette fois-ci encore les mêmes causes produiront les mêmes effets.

Aliou BAH, Président du MoDeL

Continuer à lire

Tendances