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Politique

PRESIDENTIELLE 2020 : que nous apprennent les résultats de la synergie FM 2020 ?

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Au sujet de la présidentielle du 18 octobre 2020, on dispose désormais de nombreux chiffres. En particulier, on a ceux provisoires de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) qui proclame le président Alpha Condé, vainqueur dès le premier tour avec plus de 59 %. On a également ceux remontés par le dispositif mis en place par l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), en vertu desquels son leader, Cellou Dalein Diallo, s’est autoproclamé vainqueur dès le lundi 19 octobre 2020, en s’attribuant un score de plus de 53 %. Au-delà, l’ensemble des candidats ayant affronté le président Alpha Condé contestent les résultats rendus publics par la CENI. Ils dénoncent une large palette d’anomalies et d’irrégularités de nature, selon eux, à entacher la sincérité des résultats du scrutin du 18 octobre. La communauté internationale, enfin, émet de sérieux doutes au sujet du mécanisme de compilation et de remontée des données produites par l’Organe en charge des élections. Mais c’est à la Cour constitutionnelle qu’il revient, à un niveau ultime, de trancher. Son verdict est attendu ce samedi 7 novembre 2020. Mais bien avant, notre rédaction a pu disposer et se pencher sur l’ensemble des résultats des bureaux de vote publiés dans le cadre de la synergie des radios et télévisions organisée par l’Union des radios et télévisions libres de Guinée (URTELGUI), les 18, 19, 20 et 21 octobre 2020.  Quels enseignements peut-on en tirer ?

 

Au total, sur ces quatre jours, la Synergie a pu rendre publics les résultats de 1568 bureaux de vote repartis sur un total de 30 des 38 circonscriptions à l’intérieur du pays. Rapporté aux 14 938 bureaux de vote déployés par la CENI, l’échantillon de la Synergie des radios représente 10,49 %. Il convient ici de relever – et c’est peut-être le premier enseignement qu’on peut en tirer – que les chiffres rapportés par la synergie des radios comportent eux-mêmes des incohérences. Sont-elles imputables à des problèmes de remplissage des PV ou bien seraient-elles liées à un mauvais compte rendu (erreur) des journalistes ? Difficile à dire. En tous les cas, elles sont réelles. Ainsi, on a des cas où la somme des suffrages des candidats ne correspond pas au total des suffrages valablement exprimés. On a aussi des cas de figure où le suffrage attribué à un seul candidat est supérieur à l’ensemble des suffrages valablement exprimés dans le bureau de vote. L’illustration de ce dernier cas nous est donnée par le bureau de vote installé dans l’école Franco-arabe du district de Tinkisso (Bissikirima), dans la circonscription électorale de Dabola. Au nombre des données dudit BV rapportées par la Synergie FM 2020, on a :

Nombre d’inscrits : 85 ; nombre de votants : 152 ; BN : 1 ; SVE : 150 ; suffrage pour le candidat Alpha Condé : 129.

Et en raison de ce type d’incohérences, on a pour ce qui est de l’ensemble des six bureaux de vote de la circonscription de Dabola dont les données avaient été publiées via la synergie des radios, d’une part, un total de 894 inscrits, et de l’autre, 1068 votants, 39 bulletins nuls et 507 suffrages valablement exprimés.

Et pour revenir à l’ensemble des données, il est à retenir que les 1568 bureaux de vote concernés font un total de 667 461 inscrits pour 519 482 ayant voté, soit un taux de participation de 77,82 %. Quant aux suffrages valablement exprimés, ils font un total de 472 970 voix. Repartis entre les candidats, cela donne les proportions suivantes pour chacun d’entre eux :

  1. Alpha Condé : 39,42 %
  2. Makalé Traoré : 1,12 %
  3. Makalé Camara : 0,84 %
  4. Ousmane Doré : 0,92 %
  5. Abdoulaye Kourouma : 0,27 %
  6. Ibrahima Abé Sylla : 2,20 %
  7. Cellou Dalein Diallo : 56,99 %
  8. Mandjouf Mauro Sidibé : 0,22 %
  9. Ousmane Kaba : 1,54 %
  10. Abdoul Kabélè Camara : 0,79 %
  11. Laye Souleymane Diallo : 0,18 %
  12. Bouya Konaté : 0,24 %

Ledjely.com

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Les Forces Vives de Guinée protestent contre l’interdiction de sortie du territoire du Président du Model, Aliou Bah

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Les Forces Vives de Guinée (FVG) ont exprimé leur ferme désapprobation suite à l’interdiction arbitraire de sortie du territoire imposée au Président du parti Model, Aliou Bah, par les forces de sécurité guinéennes. L’incident s’est produit ce jeudi 26 décembre 2024 à la frontière de Pamelap, où M. Bah a été empêché de quitter le pays sans qu’aucune notification officielle ou décision d’une juridiction compétente ne lui ait été communiquée.

Dans une déclaration publiée ce même jour, les FVG ont dénoncé cette action, soulignant qu’elle constitue une violation flagrante de l’article 18 de la Charte de la Transition, qui garantit à tout citoyen le droit de circuler librement à l’intérieur du territoire national, d’en sortir, de revenir et de s’y établir, sauf dans les cas prévus par la loi. L’article stipule clairement que « tout citoyen a le droit de circuler librement, et il ne peut être porté atteinte à ces droits que dans les conditions définies par la loi ».

Les Forces Vives de Guinée ont condamné ce qu’elles considèrent comme une atteinte aux droits fondamentaux des citoyens et une pratique illégale. Elles ont exprimé leur solidarité totale avec Aliou Bah et ont exigé sa libération immédiate et sans condition. Cette action a provoqué une onde de choc parmi les partis politiques et les organisations de la société civile qui dénoncent l’usage excessif de la force et l’absence de respect des procédures judiciaires dans le pays.

La situation met également en lumière les tensions persistantes autour des libertés individuelles en Guinée, particulièrement dans un contexte politique déjà fragile. Alors que le pays est en pleine transition, les Forces Vives de Guinée appellent à un respect absolu des principes démocratiques et des droits humains.

La déclaration des FVG s’inscrit dans un climat de mécontentement croissant envers les actions du gouvernement de transition, qui fait face à des critiques concernant le respect des libertés publiques et la gestion des droits fondamentaux des citoyens.

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Le Mouvement Populaire Démocratique de Guinée (MPDG) se retire de la concertation politique sur la transition

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Dans une lettre adressée au Président de l’Union Sacrée des Forces Vives (US-FVG), le Président du Mouvement Populaire Démocratique de Guinée (MPDG), Camarade Siaka Barry, a annoncé ce 24 décembre 2024 le retrait de son parti de toute initiative de concertation ou de dialogue sur la transition, notamment celle prévue du 27 au 28 décembre 2024 au Palais du Peuple.

Le courrier fait suite à une invitation de l’US-FVG pour une « Concertation nationale » centrée sur la prolongation de la transition, une démarche que le MPDG refuse désormais de soutenir. Bien que le parti ait participé activement aux premières étapes du dialogue politique entre 2022 et 2023, il estime que le processus a été entaché par des « atermoiements » et un « enlisement » du CNRD (Comité National du Rassemblement pour le Développement) et de son gouvernement. Selon le MPDG, les autorités de la transition ont fait preuve d’un « mépris incompréhensible » envers les résolutions issues de ces concertations, ce qui a provoqué une grave crise de confiance entre le gouvernement, le CNRD et les acteurs sociopolitiques.

Le MPDG déplore également une « remise en cause des pactes fondateurs » de la transition, estimant qu’il n’existe désormais aucune garantie crédible de la part des autorités pour une mise en œuvre effective et rapide des résolutions précédemment adoptées. En conséquence, le parti appelle à une médiation « sérieuse » et « tangible » de la part de médiateurs nationaux et internationaux avant de participer à tout nouveau dialogue ou concertation.

Cette position de retrait, réitérée auprès de la mission des Nations Unies récemment présente à Conakry, souligne un sentiment de frustration croissant parmi certaines formations politiques et acteurs de la société civile face aux lenteurs du processus de transition. Le MPDG précise que les conclusions des concertations à venir, en l’absence de réformes substantielles, n’engageraient ni son parti, ni ses alliés de la CONAREP (Coalition Nationale pour la Réconciliation et l’Entente Populaire).

Dans un contexte de division et d’incertitude sur l’avenir politique du pays, cette décision marque un tournant dans les relations entre les différents acteurs de la transition. Le MPDG, qui s’était jusque-là montré disposé à travailler pour une transition inclusive, se montre désormais plus réservé et exige des garanties solides avant tout retour à la table des négociations.

Une crise de confiance qui perdure

Le retrait du MPDG survient dans un contexte marqué par des tensions croissantes entre le gouvernement de transition et l’opposition. Le manque de progrès significatifs sur les réformes promises, combiné à une gouvernance perçue comme de plus en plus autoritaire, alimente un climat de méfiance généralisée. Ce climat a fait naître des doutes sur la sincérité du processus de transition et sur les intentions réelles des autorités militaires.

À l’heure où la prolongation de la transition semble inévitable, le MPDG appelle donc à la mise en place de garanties crédibles et de mécanismes de suivi robustes pour assurer le respect des engagements pris, sans quoi il restera sur sa position de retrait des futures concertations politiques.

La réponse des autorités de la transition à cette nouvelle démarche pourrait déterminer l’issue de la transition politique en Guinée, alors que la nation attend toujours des signes clairs de volonté d’aboutir à un retour à la normale constitutionnelle.

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Cellou Dalein chez Embalo : Que se sont-ils dit ?

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Lundi 26 décembre 2022, le président de l’UFDG conduit une forte délégation à Bissau. Une délégation composée notamment de représentants de l’ANAD, du FNDC politique, du RPG-AEC et alliés et du FNDC. Elle a été reçue par le Président Umaru Cissoko Embalo, Président en exercice de la CEDEAO. 

Selon le président Cellou Dalein Diallo, cette rencontre s’inscrit dans le cadre des consultations que l’organe sous régionale a décidé d’entreprendre pour aider à diligenter l’ouverture du dialogue inclusif inter-guinéen. Ces acteurs rencontrés n’ont participé au dialogue inter-guinéen initié par le Gouvernement sous l’égide des facilitatrices. 

Les échanges ont exclusivement porté sur la situation sociopolitique en Guinée. Cellou Dalein Diallo a expliqué à Embalo l’origine de la crise et se dit prêt à participer à tout dialogue sincère et inclusif avec les autorités de Conakry sous l’égide de la CEDEAO. 

« […]la délégation guinéenne a expliqué au Président en exercice de la CEDEAO l’origine des divergences qui ont opposé leurs structures respectives aux autorités guinéennes en ce qui concerne aussi bien le cadre que le contenu et la facilitation du dialogue politique inter-guinéen avant de réaffirmer sa disponibilité à participer au dialogue inclusif décidé par le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO. » explique Cellou Dalein Diallo. 

Poursuivant, Cellou Dalein Diallo affirme que le Président EMBALO, a réitéré la détermination des chefs d’Etat de la sous-région à aider la Guinée. Notamment dans le retour de la confiance entre les acteurs politiques et dans la création de conditions d’un retour apaisé à l’ordre constitutionnel.

Mamadou Ciré Barry pour Kumpital.com 

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