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《On Prend les mêmes et on recommence.》Tierno Monénembo

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La présidence de la République de Guinée, aujourd’hui, c’est le marché de Yenguéma, me disait avant-hier, un ami d’enfance qui a ses entrées à Sékoutouréyah. Un foutoir où fripiers et marchands de volaille se chipotent pour 10 francs de takoulata. Un chipotage de mafieux, cependant ; un chipotage réaliste en quelque sorte.

Du fait de la fameuse règle du « je te tiens, tu me tiens par la barbichette », chacune de ces fripouilles sait que toute la camarilla tomberait si une seule d’entre elle était lâchée. Après avoir comme il sait si bien le faire entretenu le faux suspens, Alpha Condé a reconnu le casse-tête devant lequel il se trouve : l’impossible remaniement ministériel. Kassory Fofana est remis en selle quelques minutes après avoir été débarqué.

On prend les mêmes et on recommence pour parler comme Jean-François Kahn. On fait semblant de changer pour mieux conserver…le conservatisme. Au fond, Alpha Condé n’a jamais varié, il n’a jamais changé, il ne changera jamais de méthode : dire ceci pour faire cela ; promettre le miel et donner le ricin, indiquer la lune et vous conduire au fond du puits. La démagogie, quoi ! La grosses ficelle de tous les politiciens de bas-étage ! Hélas, les peuples, comme les enfants, se contentent souvent de sucettes et de bons mots.

Troisième mandat ou premier mandat de la sixième République ou deuxième mandat de la douzième ou troisième de la centième ? Pour Alpha Condé, peu importe. L’essentiel est qu’il ait le pouvoir, tout le pouvoir ; la bauxite, toute la bauxite. L’essentiel est qu’il puisse nommer qui il veut, arrêter qui il veut, insulter l’ethnie qu’il veut, brûler le village qu’il veut ! Bref, le président guinéen parfait, tel que nous le subissons depuis 1958, je veux dire en 62 ans de conneries monumentales !

Encore six ans d’Alpha-Grimpeur ! Encore six ans de temples du changement ! Encore six ans de sucettes et de bons mots ! Encore six ans de disette et de répression ! Encore six ans de té mouna, yé mouna ! Le tout sous la conduite éclairée de Kassory Fofana, de Kiridi Bangoura, de Rachid N’Diaye, de Damaro Camara, de Bantama Sow, d’Albert Damantang Camara etc., tous ces grands génies que le monde entier nous envie.

Allahou akbar !

Alpha Condé ne peut plus tromper personne. Même ses plus fidèles compagnons savent que pour lui, seul le pouvoir compte. La Guinée est le cadet de ses soucis. Il s’en fout et de l’unité et de la prospérité du pays. Pourvu qu’il meure au pouvoir, la bouche pleine de bauxite et de diamant ! Aucun lien affectif, aucun contrat moral ne nous lie à ce fantoche que la mafia internationale a hissé au sommet de notre pays pour faire main basse sur nos mines. Nous n’avons rien à attendre de lui. Lui non plus n’a rien d’autre à attendre de nous que le magistral coup de pied qui fera bientôt tomber son régime. Un régime en fin de course, un régime usé jusqu’à la corde. Une machine sans pièce de rechange et dont le chauffeur ne sait pas qu’elle est déjà sur une voie de garage.

Tierno Monénembo, écrivain.

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Lettre ouverte au colonel Mamadi Doumbouya :«La seule chose dont je rêve aujourd’hui, c’est de continuer mes études»

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Lettre ouverte : un journaliste mal voyant s’adresse au colonel Mamadi Doumbouya

Mamadou Issa Baldé journaliste non voyant à la Radio familia FM

C’est un Guinéen, vivement préoccupé et assoiffé d’apprentissage qui s’adresse à vous monsieur le Président. Je suis un journaliste non voyant. J’exerce ce métier depuis maintenant dix ans. Je suis le prototype et l’exemple parfait que le handicap n’est pas une fatalité. Au fait, je ne suis pas né déficient visuel. Pour la petite histoire, c’est à l’âge de dix ans qu’un de mes frères et moi, avons perdu la vue. Cet handicap n’a aucunement été un frein pour nous dans le cadre de notre apprentissage. Nous avons bourlingué et avons continué à travailler sans relâche. J’ai accompli brillamment mes études jusqu’à l’Université notamment Koffi Anan de Guinée où j’ai fait des études de Journalisme. À date, je suis marié et j’exerce bonnement cette activité. Marié et père de deux enfants, j’ai encore besoin de plus de chance au même titre que les personnes qui ont toutes leurs facultés. Depuis votre arrivée au pouvoir le 05 septembre 2021, vous n’avez cessé de rappeler votre engagement pour la Jeunesse et pour l’Education dans notre pays. La seule chose dont je rêve aujourd’hui, c’est de continuer mes études jusqu’à obtenir mon doctorat en communication. Mais à cause de mes moyens limitées, j’ai besoin de votre soutien, monsieur le président, père de la Nation.

Dans l’espoir de vous rencontrer, veuillez agréer monsieur le président, les salutations d’un Guinéen soucieux du devenir de son pays.

Mamadou Issa Baldé journaliste non voyant à la Radio familia FM
620514834

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La Guinée, ce grand bazard de l’irrationnel et de la comédie sous les auspices de la nébuleuse CNRD et ses courtisans.

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Sinon comment peut-on prétendre vendre positivement l’image d’un pays dans le but d’attirer les investisseurs, quand les droits humains sont foulés à même le sol, les espaces civique et politique complètement rétrécis au nom des kalachnikovs.

Le CNRD et son Gouvernement, dans leur obstination sans précédent à narguer le peuple de Guinée, s’entêtent dans le déni de la triste réalité dans laquelle le pays est plongé depuis un an. Leur dernière trouvaille, ils l’appellent « Branding Guinée ». Alors, disons à cette nébuleuse et à ses affidés, que le meilleur branding Guinée, c’est de favoriser un Etat de droit, mettre fin aux harcèlements et poursuites judiciaires fantaisistes et injustifiées engagées par une justice aux ordres contre les acteurs de la Société civile et les leaders politiques et dont les figures de proue sont en détention, sous contrôle judiciaire ou en exil. Les libertés fondamentales, notamment la liberté d’association et de manifestation sont menacées de disparition. Ce qui est aux antipodes des promesses du 5 septembre 2021.

Quand j’entends « BRANDING GUINEE », je meurs de rire et de pitié pour mon pays. En clair, vous ne verrez aucun investisseur sérieux, sauf des bandits et des dealers, venir mettre leur argent dans un environnement aussi incertain que le nôtre où, à chaque moment, les autorités actuelles peuvent être renvoyées par le vaillant peuple de Guinée.

En complicité avec les membres du gouvernement et le CNT, la nébuleuse du CNRD a fini par détourner la transition, en reconduisant les pratiques abjectes et nauséabondes du pouvoir.

En s’instituant comme instance suprême de la transition, ils aspirent à l’écrasement total des contre-pouvoirs et à un contrôle sur les richesses nationales, prenant ainsi en otage l’avenir de tout un peuple. La possibilité qu’une dictature militaire, répressive et corrompue se pérennise au pouvoir est de plus en plus plausible en Guinée.

Mais le peuple est déterminé à assumer la responsabilité qui lui incombe. Le prochain président prendra un décret pour rapporter tous les actes du président de la nébuleuse CNRD, le corps diplomatique accrédité en Guinée, les investisseurs et les sociétés minières sont appelés à tirer les leçons de l’instabilité politique, sociale et juridique encouragée et entretenue par le CNRD et le gouvernement.

La responsabilité sociale incombe aux sociétés minières et autres investisseurs qui doivent savoir que le pouvoir du CNRD est illégal et illégitime. Et donc qu’il ne peut engager moralement et juridiquement l’État guinéen et le peuple de Guinée.

En vue de préserver nos intérêts mutuels à moyen et à long terme, les sociétés minières et les investisseurs sont appelés à la vigilance et à un sens élevé de responsabilité. Au cas contraire, les sociétés minières et les investisseurs nationaux et étrangers assumeront la responsabilité quant à une possible annulation de tous les contrats signés avec le CNRD et son gouvernement par les futures autorités légales et légitimes.

Le renforcement de la coopération économique et politique entre la Guinée et ses partenaires est crucial.

Toutefois, seul un cadre institutionnel légal et légitime peut assurer et garantir nos intérêts mutuels, et permettre à la Guinée de déployer une diplomatie économique au service de sa population.

SEKOU KOUNDOUNO RESPONSABLE DES STRATÉGIES ET PLANIFICATION DU FNDC

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Édito/ Handball: le bureau exécutif de la FEGUIHAND rattrapé par la vérité.

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Arrivée à la tête de la Fédération Guinéenne de Handball en 2011, puis réélu en 2015 pour un deuxième mandat, le bureau exécutif de la FEGUIHAND traverse une très mauvaise période ces temps-ci.

En cause, le Collectif des Handballeurs de Guinée est entrain de mettre à nu les dires mais aussi les manigances du président Mamadouba Paye Camara et son bureau exécutif. Toutes les déclarations du président de la Fédération Guinéenne de Handball sont passées au crible par le Collectif des Handballeurs de Guinée. Qui par ces démarches, démontrent à l’opinion publique que les déclarations de Mamadouba Paye Camara disant financer le handball guinéen par ses propres moyens sont fausses. Au contraire, le CHG a découvert documents à l’appui, que le président et son bureau se beurrent de l’argent du handball guinéen. 

Les Handballeurs guinéens pendant 10 ans, voyagent sans de véritables primes alors l’Etat guinéen décaisse de gros montants pour accompagner ces athlètes dans les compétitions internationales. A titre d’exemple, les CAN masculine et féminine de Handball en 2020 et en 2021 ont vu l’Etat guinéen débourser plus de 20 milliards de nos francs pour les frais d’accompagnement des deux équipes. Pour une durée maximale de compétition de 14 jours. Le collectif a réussi également à mettre main sur des documents qui retracent les montants perçus par la Fédération Guinéenne de Handball. En 10 ans de gestion, c’est plus de 80 milliards de francs guinéens reçus rien que pour les voyages, l’organisation et la participation dans les compétitions continentales. 

Des montants gargantuesques qui auraient pu servir à développer le handball en Guinée s’ils ont été bien utilisés. Aujourd’hui, la réalité étant que le handball guinéen est moribond. Les voyages des équipes nationales surtout féminines n’étant qu’une farce, un trompe à l’œil sur le niveau réel du développement de cette discipline en Guinée. Aucun véritable championnat national sur l’étendue du territoire n’a été organisé. Il y a un regroupement d’une semaine à 10 jours qui est fait à Conakry pour les équipes féminines et que la fédération appelle championnat national. Aucune animation à l’intérieur du pays. Manquant un réel niveau, la fédération sachant également cela, fait souvent recours au recrutement des Guinéens qui évoluent à l’extérieur dans des divisions amatrices et qu’elle appelle des professionnels. Mais recrute également des handballeurs qui n’ont pas aucun lien parental avec la Guinée. Des mercenaires dira le ministère des sports.

Pour contrecarrer la vérité ( peine perdue) mais aussi intimider les membres du Collectif des Handballeurs de Guinée ainsi que les acteurs épris de vérité, le président Mamadouba Paye Camara fait utiliser la Direction Centrale de la Police Judiciaire pour arriver à ses fins. Il suffit d’écrire quelque chose sur la Fédération Guinéenne de Handball qui n’est pas à son avantage, et le « nouveau tribunal arbitral du sport en Guinée » est saisi. Ce, en plus de son grade( Contrôleur Général de Police), à coups de millions de nos francs pour faire bouger la DPJ en sa faveur.

Des pratiques qui avec le temps, finiront par broyer Mamadouba Paye Camara et ses complices de la DPJ. La machine de Monsieur Guillotine avait fini par guillotiner monsieur Guillotine, rappelle un historien.

Actuellement, il y a un jugement au tribunal de première instance de Dixinn entre Mamadouba Paye Camara et Karamoko Kaba, le président du Collectif des Handballeurs de Guinée. Le péché de ce dernier, avoir demandé une explication de l’utilisation des 79 milliards de francs guinéens déboursés par l’Etat guinéen pour les participations aux compétitions continentales.

Le temps est le meilleur juge!

David Tchopnn BANGOURA 

Journaliste sportif 

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