Voici la déclaration du Procureur prés le Tribunal de Première Instance de Dixinn:
« J’ai, en ma qualité du procureur de la République près le Tribunal de première instance de Dixinn, décidé de prendre la parole pour éviter la propagation d’informations parcellaires ou inexactes en rendant publics des éléments objectifs tirés de certaines procédures, actuellement, en cours d’instruction.
Mon propos se situant, dès lors, dans le cadre des dispositions de l’article 8 du Code de procédure pénale ne va comporter aucune appréciation sur le bien-fondé des charges retenues contre les personnes inculpées ou, simplement, recherchées.
Faut-il, à cet effet, savoir que les services de police judiciaire ont, le 13 octobre 2020, fait une dénonciation d’infractions à mon parquet.
J’ai, sans désemparer, en application de l’article 47 du Code de procédure pénale, fait ouvrir une information judiciaire devant le cabinet du doyen des juges d’instruction contre X pour fabrication, acquisition, stockage, détention et usage d’armes légères et de guerre, de détention de munitions, de menaces et d’association de malfaiteurs, faits prévus et punis par les dispositions des articles 846 et suivants, 282 et suivants, 784 et suivants du Code pénal.
Aussi, le magistrat instructeur a-t-il, sur le fondement des dispositions combinées des articles 147al4 et 253 du Code de procédure pénale, délivré une commission rogatoire à l’officier enquêteur de la direction centrale de la police judiciaire à l’effet, entre autres, de :
rechercher, interpeller les personnes soupçonnées d’avoir participé de près ou de loin à la commission des infractions sus- référencées ;
procéder à toutes visites domiciliaires, perquisitions et saisies nécessaires à la détermination des circonstances de commission desdites infractions dans les quartiers et alentours de Kakimbo, Wanindara, Cimenterie Fofomèrè et Lambanyi Canadien ;
dresser l’inventaire de tous les objets saisis ;
effectuer une enquête de voisinage en recueillant les dépositions de toutes personnes désirant concourir à la manifestation de la vérité.
Dans le cadre de l’exécution de la commission rogatoire 78 personnes ont, déjà, été présentées au juge mandant et plusieurs objets saisis dont des armes de guerre, des fusils de calibre 12, des machettes, des lance- pierres et autres gourdins cloutés.
L’officier enquêteur poursuit, dans le strict respect des règles de procédure, l’exécution de la commission rogatoire en recherchant, activement, certaines personnes, dont Ousmane Gaoual Diallo, Mamadou Cellou Baldé, Chérif Bah, Abdoulaye Bah, Etienne Soropoguill, Sékou Koundouno, qui ont proféré des menaces de nature à troubler la sécurité et l’ordre publics.
La brigade de recherches de Matam a, pour sa part, ouvert une enquête pour incendie volontaire du train RUSAL FRIGUIA, association de malfaiteurs, assassinats, destruction d’édifices publics et privés, coups et blessures volontaires, vol aggravé et participation délictueuse à un attroupement.
Faut-il, en effet, rappeler que le 23 octobre 2020, aux environs de 11 heures, le train RUSSAL FRIGUIA a été attaqué par des individus mobilisés au niveau de la transversale 7 de Sonfonia. Ils sont parvenus, à l’aide de barricades, à immobiliser le train, à vider ses cuves avant de l’incendier.
Durant l’attaque du véhicule ferroviaire, quatre agents de sécurité du convoi ont été assassinés à l’aide de machettes.
Les investigations menées par l’unité d’enquête ont permis l’interpellation de 16 personnes.
Celles-ci ont été présentées au procureur de la République, le 03 novembre 2020, qui a fait diligenter une information judiciaire. Le magistrat instructeur a ordonné leur placement en détention provisoire à la Maison centrale de Conakry.
Faut-il, en outre, indiquer que 43 autres personnes ont été l’objet de la procédure de flagrant délit pour participation délictueuse en attroupement ; leur jugement a été commencé, le 04 novembre 2020, avec la présence d’avocats de la défense.
Il convient, en terminant, de souligner que toutes les procédures judiciaires entreprises, avant, pendant et après le processus électoral, seront menées dans le respect de la législation en vigueur. »
L’ancien président guinéen Alpha Condé a été décoré ce jeudi 6 novembre 2025 à Luanda par son homologue angolais João Manuel Gonçalves Lourenço, à l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance de la République d’Angola.
La cérémonie solennelle s’est tenue à l’Hôtel Intercontinental de Luanda, en présence de plusieurs dirigeants africains et personnalités invitées.Au cours de l’événement, le Professeur Alpha Condé a reçu la Médaille du 50ᵉ anniversaire de l’indépendance — Classe d’Honneur, l’une des plus hautes distinctions angolaises.
Cette décoration s’inscrit dans la série d’hommages rendus par le gouvernement angolais à des personnalités africaines et internationales ayant contribué au rayonnement du pays et au renforcement des liens de coopération régionale.
Selon la note protocolaire annonçant cette distinction, la médaille commémore le courage et le sacrifice du peuple angolais dans sa lutte pour la liberté et l’autodétermination, tout en valorisant les partenaires et alliés qui ont soutenu l’amitié et la solidarité avec l’Angola.
L’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) a publié un communiqué pour clarifier la portée de la plainte déposée par son président, Cellou Dalein Diallo, devant la Cour de justice de la CEDEAO.
Le parti affirme que cette démarche ne vise pas une participation à l’élection présidentielle prévue le 28 décembre, mais la restauration de ses droits civiques et politiques.
Selon le communiqué de la Cellule de communication du parti, l’ancien Premier ministre a saisi la juridiction communautaire
à la suite du refus arbitraire de l’État guinéen de l’enrôler dans le fichier électoral, « alors qu’il était en possession de tous les documents requis ».
Un combat pour les droits, non une stratégie électorale
« La plainte vise exclusivement à dénoncer une violation manifeste des droits civiques et politiques de M. Diallo et à obtenir réparation », précise l’UFDG. Le parti insiste sur le fait que la saisine de la CEDEAO n’a aucun lien avec la présidentielle du 28 décembre 2025, à laquelle il a déjà annoncé ne pas participer.
« Être rétabli dans ses droits est une chose, décider de les exercer en est une autre », souligne encore le communiqué.
Autrement dit, l’inscription sur la liste électorale ne traduit pas une volonté de candidature ni même de vote.
Clarification face aux spéculations
Cette mise au point intervient après plusieurs interprétations médiatiques ayant laissé entendre que la plainte visait à permettre à l’ancien Premier ministre de se présenter à l’élection.
L’UFDG rappelle que sa position demeure inchangée : elle ne participera pas à un scrutin jugé non inclusif et sans garanties de transparence.
Le parti conclut que cette distinction « mérite d’être clairement comprise et respectée » afin d’éviter toute confusion sur les motivations réelles de son leader.
Les avocats de Cellou Dalein Diallo dénoncent une « persécution politico-judiciaire » et saisissent la CEDEAO
À quelques semaines de la présidentielle du 28 décembre 2025, les avocats de l’ancien Premier ministre guinéen affirment que son exclusion de la liste électorale viole ses droits politiques et sollicitent une décision urgente de la Cour de justice de la CEDEAO.
Les avocats de Cellou Dalein Diallo, ancien Premier ministre guinéen et figure majeure de l’opposition, dénoncent une « véritable persécution politico-judiciaire » à l’encontre de leur client.
Dans un communiqué rendu public ce mardi, ils annoncent avoir saisi la Cour de justice de la CEDEAO après le refus opposé à l’inscription de M. Diallo sur la liste électorale, condition préalable à sa candidature à l’élection présidentielle prévue le 28 décembre 2025.
Une obstruction qui « prive » l’opposant de ses droits
Signé par Maîtres Amadou Diallo, William Bourdon et Vincent Brengarth, le texte affirme que leur client, actuellement à l’étranger pour des raisons de sécurité, remplit toutes les conditions légales d’inscription mais s’est vu opposer un refus administratif, le rendant de facto inéligible.
Les avocats y voient une obstruction politique délibérée s’inscrivant dans un « contexte de réduction des droits de l’opposition et de confiscation du pouvoir d’État » par les autorités de la Transition.
« Cette exclusion est une atteinte grave au droit de participer à la vie publique et de se porter candidat. »
Ce que demandent les avocats à la CEDEAO
Constater que le refus d’inscrire M. Diallo sur la liste électorale constitue une violation de ses droits de vote et d’éligibilité, ainsi que de sa liberté de participer à la direction des affaires publiques.
Ordonner à l’État défendeur de prendre toutes mesures utiles afin de le rétablir dans ses droits civils et politiques, notamment par son inscription immédiate sur la liste électorale.
Un enjeu pour la crédibilité du scrutin
Les avocats jugent impératif que l’opposant puisse se présenter au scrutin à venir, faute de quoi ses droits fondamentaux seraient lésés et la crédibilité du processus démocratique davantage compromise.
« Toute autre décision confirmerait l’absence d’un véritable processus démocratique », conclut le communiqué.
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