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Tierno Monénembo: Guinée, goulag tropical 

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Après le bonnet et le froc, le monstre qui nous gouverne vient de perdre le peu de choses qui le couvrait encore, la feuille de vigne. Le tyran est nu. Après la scandaleuse sentence infligée à Madic 100 frontières, Alpha Condé ne peut plus rien nous cacher. A présent, il suffit d’ouvrir les yeux pour distinguer à travers sa peau son âme ténébreuse et son cœur noir irrigué de fiel. Cet homme est un tueur de la même veine que Sékou Touré, Mobutu, Bokassa, Idi Amin Dada et Macias Nguéma.

Les patriotes africains devraient interdire à ce valet de l’impérialisme (ainsi parlait-on à la FEANF !) de se réclamer de Mandela. Mandela a purgé vingt-sept ans de prison. Il en est sorti sans haine, sans réminiscence. Ce grand monsieur, cet admirable humaniste n’a jamais tué, il n’a pas emprisonné un seul de ses compatriotes. Il a traité les Sud-Africains exactement avec le même amour : les Noirs comme les Blancs. Ce héros universel, cette valeur sûre du continent, qui a porté sur ses épaules plus d’un demi-siècle de l’histoire de son peuple n’a jamais perdu ni la raison ni le sens de la modestie : il ne lui est pas venu à l’esprit de s’affubler de titres ridicules. Il a eu la grandeur d’âme de ne pas modifier la Constitution de son pays. Il a exercé un seul mandat. Un mandat unique, un mandat court mais qui éclipse à lui seul tous ceux que nos opposants historiques et nos présidents à vie ont exercés à ce jour.

Les démocrates du monde entier devraient effacer sur les murs du RPG, le mot arc-en-ciel. L’ANC, le plus vieux parti du continent, celui qui a mené le combat le plus dur, et dont les résultats laissent les perspectives les plus prometteuses en dépit du sinistre épisode Jacob Zuma (tiens, un ami de notre fameux professeur !), mérite des épigones plus sûrs, plus honorables, plus engageants.

La participation de Cellou à l’élection présidentielle que j’ai vivement condamnée a au moins un mérite : celui de dévoiler à la face du monde la nature exacte de ce régime. Un régime de truands, un régime de cyniques qui est prêt à tout pour sauvegarder ses sordides privilèges. Regardez donc ! Jamais depuis Sékou Touré, nos ventres n’ont été aussi vides et nos prisons aussi pleines ! L’honnêteté m’oblige à dire que j’exagère en parlant de prisons : mouroirs est le mot exact, celui qui exprime le mieux la situation dramatique que vivent tous nos compatriotes emprisonnés, ces grands patriotes qu’Alpha Condé tue à petit feu parce qu’ils ont osé dire non à sa dictature répressive et corrompue.

Foniké Mengué, Etienne Soropogui et Ousmane Gaoual sont malades, peut-être même à l’article de la mort. Quant à Chérif Bah, Souleymane Condé, Ismaël Condé, Cellou Baldé et les autres, plus personne n’a de leurs nouvelles, puisqu’ils n’ont même plus droit à la visite de leurs avocats. On sait simplement que les bourreaux qui tiennent notre pays de leur main de fer durcissent chaque jour davantage leurs conditions de détention. C’est leur manière à eux, ces salauds, de s’offrir un moment de plaisir comme d’autres croquent une pomme ou s’isolent avec leur bien-aimée.

Alpha Condé ne se tient plus. Il embastille, exile, torture et tue à tour de bras comme au bon temps de l’archipel du Goulag. Les Guinéens résistent comme ils peuvent et les réactions de la Communauté internationale nous paraissent molles, trop molles pour être honnêtes. On a entendu ici et là Amnesty International ronchonner ; l’Union Européenne et les Etats-Unis remuer les lèvres pour la forme. Qu’attend-on pour arrêter la main criminelle d’Alpha Condé ? Le bain de sang ? Le génocide ?

Faites quelque chose, mesdames et messieurs, les plénipotentiaires, avant qu’il ne soit trop tard ! Demain, on risquerait de vous accuser de non-assistance à peuple en danger.

Tierno Monénembo

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Elhadj Ousmane Fatako Baldé :
Décès d’une gloire, naissance d’un nouvel élan.
(Par Alpha Amadou Diari Diallo, Journaliste)

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Elhadj Ousmane Fatako, est-il vraiment mort, ou a t-il juste décidé de prendre une petite retraite terrestre, pour laisser la place à une nouvelle, et grande organisation, une introspection pour sa communauté, aux siens, aux Guinéens ?

En attendant d’avoir la réponse à ma question, et malgré les tonitruants articles publiés par tous les médias en ligne du pays, concernant son départ inattendu et brusque, je reste coi.

” Ceux qui sont morts ne sont pas partis :
Les morts ne sont pas sous la terre.
Ils sont dans les herbes qui pleurent,
Ils sont dans le rocher qui geint,
Ils sont dans la forêt, ils sont dans la demeure,
Les morts ne sont pas morts…”

En le disant en 1960,  Birago Diop n’aurait jamais pu imaginer qu’en 2023, malgré tous les soubresauts technologiques et modernistes que le monde a connu, un jeune homme d’une vingtaine d’années, allait s’approprier de son texte pour le contextualiser, et le mettre à l’honneur d’un digne fils de la Guinée.

” Elhadj Ousmane Fatako n’est pas mort.
Il parle , conscientise et inspire les nombreux jeunes qui l’admirent, au peuple de Guinée qui le pleure.

Elhadj Ousmane Fatako n’est pas mort.
Il est dans les mosquées qu’il a construites.
Il est dans les cœurs des pauvres qu’il a servis.
Il est le repère des combattants.
Il est une source intarissable de courage, de travail d’abnégation.
Il est, il est…”

Paix éternelle à son âme au royaume de Dieu, le Tout Puissant, l’unique. Cependant, je m’interroge sur la préservation de ses acquis. Sur la nouvelle version de la vision à imprimer. Sur le rôle et l’impact des coordinations régionales dans une Guinée qui accepte d’être divisée ideologiquement, à cause de la politique politicienne et malsaine, mais que pourtant tout relie (histoire, religion, sociologie, migration…)

Dans une logique d’épuration des cœurs carbonisés, et des esprits toxiques, qui voudraient que le peuple de Guinée soit saucissonné, et ne se mélange pas dans le frigo avec d’autres produits carnés, il serait tout à fait et en toute honnêteté logique, que les différentes coordinations régionales se réunissent chaque fois pour remettre à la fonte, les zélés de toutes parts, pour leur faire savoir qu’aucune ethnie, ne devrait constituer une menace pour une autre.

La communion, la concorde, et l’amour fraternel entre les ethnies , sont des valeurs et principes à chérir pour une Guinée multi-ethnique réconciliée.

Autrement dit, la beauté des coordinations régionales devrait résider dans la prise en charge, et la résolution des problèmes internes de chaque communauté, dans la promotion sincère du vivre ensemble.

C’est un échec, une catastrophe, si elles faillissent. En aucun cas, et pour ne rien au monde, les coordinations régionales ne doivent accepter de jouer le rôle des politiciens, dans leur schéma de : diviser pour mieux régner. La Guinée doit dépasser ce stade et cette ère d’agissement primitif.

Le décès d’Elhadj Ousmane Fatako, doit nous pousser à réfléchir davantage sur les fondements de l’existence des coordinations régionales:

1: Doivent-elles exister pour être actives dans le développement communautaire à travers la cotisation des fils/filles des différentes régions pour la construction d’écoles, d’hôpitaux, d’usines…

2: Doivent-elles exister  pour la promotion des acquis culturels de chaque région ?

3: Doivent-elles exister enfin pour l’égoïsme et la gourmandise des politiciens ?

Ce qui reste pour moi une évidence, c’est que, c’est la faillite de l’Etat, qui a rendu nécessaire l’existence des coordinations régionales. 

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Lettre ouverte au colonel Mamadi Doumbouya :«La seule chose dont je rêve aujourd’hui, c’est de continuer mes études»

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Lettre ouverte : un journaliste mal voyant s’adresse au colonel Mamadi Doumbouya

Mamadou Issa Baldé journaliste non voyant à la Radio familia FM

C’est un Guinéen, vivement préoccupé et assoiffé d’apprentissage qui s’adresse à vous monsieur le Président. Je suis un journaliste non voyant. J’exerce ce métier depuis maintenant dix ans. Je suis le prototype et l’exemple parfait que le handicap n’est pas une fatalité. Au fait, je ne suis pas né déficient visuel. Pour la petite histoire, c’est à l’âge de dix ans qu’un de mes frères et moi, avons perdu la vue. Cet handicap n’a aucunement été un frein pour nous dans le cadre de notre apprentissage. Nous avons bourlingué et avons continué à travailler sans relâche. J’ai accompli brillamment mes études jusqu’à l’Université notamment Koffi Anan de Guinée où j’ai fait des études de Journalisme. À date, je suis marié et j’exerce bonnement cette activité. Marié et père de deux enfants, j’ai encore besoin de plus de chance au même titre que les personnes qui ont toutes leurs facultés. Depuis votre arrivée au pouvoir le 05 septembre 2021, vous n’avez cessé de rappeler votre engagement pour la Jeunesse et pour l’Education dans notre pays. La seule chose dont je rêve aujourd’hui, c’est de continuer mes études jusqu’à obtenir mon doctorat en communication. Mais à cause de mes moyens limitées, j’ai besoin de votre soutien, monsieur le président, père de la Nation.

Dans l’espoir de vous rencontrer, veuillez agréer monsieur le président, les salutations d’un Guinéen soucieux du devenir de son pays.

Mamadou Issa Baldé journaliste non voyant à la Radio familia FM
620514834

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La Guinée, ce grand bazard de l’irrationnel et de la comédie sous les auspices de la nébuleuse CNRD et ses courtisans.

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Sinon comment peut-on prétendre vendre positivement l’image d’un pays dans le but d’attirer les investisseurs, quand les droits humains sont foulés à même le sol, les espaces civique et politique complètement rétrécis au nom des kalachnikovs.

Le CNRD et son Gouvernement, dans leur obstination sans précédent à narguer le peuple de Guinée, s’entêtent dans le déni de la triste réalité dans laquelle le pays est plongé depuis un an. Leur dernière trouvaille, ils l’appellent « Branding Guinée ». Alors, disons à cette nébuleuse et à ses affidés, que le meilleur branding Guinée, c’est de favoriser un Etat de droit, mettre fin aux harcèlements et poursuites judiciaires fantaisistes et injustifiées engagées par une justice aux ordres contre les acteurs de la Société civile et les leaders politiques et dont les figures de proue sont en détention, sous contrôle judiciaire ou en exil. Les libertés fondamentales, notamment la liberté d’association et de manifestation sont menacées de disparition. Ce qui est aux antipodes des promesses du 5 septembre 2021.

Quand j’entends « BRANDING GUINEE », je meurs de rire et de pitié pour mon pays. En clair, vous ne verrez aucun investisseur sérieux, sauf des bandits et des dealers, venir mettre leur argent dans un environnement aussi incertain que le nôtre où, à chaque moment, les autorités actuelles peuvent être renvoyées par le vaillant peuple de Guinée.

En complicité avec les membres du gouvernement et le CNT, la nébuleuse du CNRD a fini par détourner la transition, en reconduisant les pratiques abjectes et nauséabondes du pouvoir.

En s’instituant comme instance suprême de la transition, ils aspirent à l’écrasement total des contre-pouvoirs et à un contrôle sur les richesses nationales, prenant ainsi en otage l’avenir de tout un peuple. La possibilité qu’une dictature militaire, répressive et corrompue se pérennise au pouvoir est de plus en plus plausible en Guinée.

Mais le peuple est déterminé à assumer la responsabilité qui lui incombe. Le prochain président prendra un décret pour rapporter tous les actes du président de la nébuleuse CNRD, le corps diplomatique accrédité en Guinée, les investisseurs et les sociétés minières sont appelés à tirer les leçons de l’instabilité politique, sociale et juridique encouragée et entretenue par le CNRD et le gouvernement.

La responsabilité sociale incombe aux sociétés minières et autres investisseurs qui doivent savoir que le pouvoir du CNRD est illégal et illégitime. Et donc qu’il ne peut engager moralement et juridiquement l’État guinéen et le peuple de Guinée.

En vue de préserver nos intérêts mutuels à moyen et à long terme, les sociétés minières et les investisseurs sont appelés à la vigilance et à un sens élevé de responsabilité. Au cas contraire, les sociétés minières et les investisseurs nationaux et étrangers assumeront la responsabilité quant à une possible annulation de tous les contrats signés avec le CNRD et son gouvernement par les futures autorités légales et légitimes.

Le renforcement de la coopération économique et politique entre la Guinée et ses partenaires est crucial.

Toutefois, seul un cadre institutionnel légal et légitime peut assurer et garantir nos intérêts mutuels, et permettre à la Guinée de déployer une diplomatie économique au service de sa population.

SEKOU KOUNDOUNO RESPONSABLE DES STRATÉGIES ET PLANIFICATION DU FNDC

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