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L’État d’urgence reconduit pour une période de 30 jours

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L’État d’urgence reconduit pour une période de 30 jours.Respectons les gestes barrières…
Guinéennes et Guinéens,
Mes chers compatriotes,
Je m’adresse à nouveau à vous pour vous faire le point de la situation de la maladie dans notre pays.
J’aborde cet exercice avec gravité et préoccupation.
A la date du 13 novembre 2020, la situation épidémiologique compte un cumul de 12 537 cas confirmés positifs, 10 899 cas guéris et malheureusement 74 décès.
Guinéennes et Guinéens,
Nous avons constaté une hausse du taux de positivité des personnes testées passant de 5% à plus de 10%, preuve d’une nouvelle circulation du virus au sein de notre population.
Force est de constater aujourd’hui un relâchement quasi-total des mesures barrières sanitaires comme le port du masque, la distanciation physique et l’hygiène des mains dans la majorité des lieux publics, notamment les transports, les lieux de cultes, les administrations, les marchés…
Chers concitoyens,
La situation épidémiologique que nous observons prouve que la maladie continue de se répandre sur l’ensemble du territoire national.
Il a été constaté que de nombreux cas sont asymptomatiques, le danger de cette situation est que le malade ne présente aucun signe de maladie, mais malheureusement, il peut par contre transmettre la maladie. Je voudrais souligner que le taux d’hospitalisation en réanimation est en importante augmentation. Ces patients sont sous assistance respiratoire continue, avec un pronostic vital engagé.
Cette situation est si critique que nous avons dû procéder à Sonfonia, à l’ouverture d’un nouveau centre de traitement épidémiologique équipé d’une unité de réanimation pour faire face à la nouvelle vague de patients présentant des complications aiguës.
Le risque de dégradation de la situation épidémiologique reste très élevé.
Cette situation doit nous interpeller tous. C’est pourquoi, nous avons décidé de faire tester de faire tester tous les personnels des différents ministères sans aucune exception. Nous demandons d’autre part à toutes les sociétés privées, minières comme industrielles, de prendre toutes les dispositions pour un test systématique de tous leurs employés. Aussi, au niveau de la population de Conakry, nous constatons que les cas les plus nombreux se trouvent principalement à Ratoma et Matoto.
Donc, nous demandons un engagement très fort des organisations de la société civile pour renforcer la sensibilisation, particulièrement dans les deux communes, afin d’amener les populations à accepter un dépistage systématique.
Nous constatons aussi malheureusement un certain relâchement des tests au niveau des gares routières.
Il nous appartient donc de nous remobiliser et d’intensifier nos efforts pour rompre la chaîne de contamination. Dans le cas contraire, à l’instar des pays les plus touchés, nous nous verrions dans l’obligation de prendre les mesures de restrictions qui s’imposent. C’est un scénario que nous ne souhaitons pas, mais qui sera malheureusement le prix à payer pour éradiquer l’épidémie.
Guinéennes et Guinéens,
Ressaisissons-nous, si nous ne voulons pas connaître à nouveau une situation sanitaire qui remettrait en cause tous nos acquis, avec pour conséquence un ralentissement des activités économiques, sociales, religieuses, éducatives, sportives et culturelles.
Au vu de ce qui précède, l’état d’urgence est à nouveau reconduit pour une période de trente (30) jours sur toute l’étendue du territoire national. L’ensemble des mesures en vigueur sont maintenues.
J’instruis le Premier Ministre, Président du Comité Interministériel de riposte à la maladie, de prendre toutes les dispositions nécessaires, afin que les mesures sanitaires en vigueur soient respectées.
J’invite également les populations à se faire dépister, hospitaliser en cas de positivité et surtout à respecter les gestes barrières pour rompre la chaîne de contamination.
Mes chers compatriotes,
Nous suivons avec intérêt les études menées au niveau mondial sur la recherche d’un vaccin contre la maladie. Mais, nous devons rester prudents. Il n’existe, à ce jour, aucune certitude sur l’aboutissement de ces recherches.
Je ne saurai terminer mes propos sans rendre hommage à tous les acteurs impliqués dans ce long et difficile combat.
Aux malades de la maladie, je souhaite un prompt rétablissement et aux familles éplorées, j’adresse mes sincères condoléances.
Que Dieu bénisse la Guinée !
Je vous remercie

Lettre Ouverte

Lettre ouverte à Madame la Ministre de l’Industrie et des PME

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Objet : Réflexions et propositions suite à la fermeture de 1 724 unités industrielles

Madame la Ministre,

Permettez-moi tout d’abord de saluer la rigueur avec laquelle votre Ministère s’emploie à réorganiser et réguler l’environnement industriel Guinéen. La mise en conformité des activités économiques, notamment dans les secteurs sensibles comme la production d’eau, est une démarche nécessaire, légitime et attendue depuis longtemps.

Cela dit, la décision de fermeture de 1 724 unités industrielles, annoncée le 17 juillet dernier, appelle une réflexion collective sur les modalités d’application et les conséquences immédiates. Ces unités, bien qu’imparfaites sur le plan réglementaire et environnemental, jouent un rôle crucial dans le tissu économique et social Guinéen.

En moyenne, si nous prenons cinq (5) emplois directs par unité, ce sont plus de 8 600 emplois qui disparaissent en une journée, sans compter les milliers d’emplois indirects dans les filières connexes : fournisseurs d’emballages, transport, commerce de proximité etc.

Au-delà des chiffres, il y a les visages. Celui des jeunes entrepreneurs qui ont investi leurs économies dans des petites unités de traitement. celui des femmes dans les marchés qui vendent, chaque jour, des sachets d’eau pour nourrir leurs enfants. Ces récits sont nombreux. Derrière chaque fermeture, une chaîne de solidarité locale s’effondre.

Le secteur de la production d’eau, dans nos villes comme dans nos campagnes, comble aujourd’hui des insuffisances structurelles. En l’absence de réseaux publics performants, ces unités assurent, de fait, un service vital et approvisionnent chaque jour des milliers de foyers, notamment dans les zones périurbaines. Leur retrait soudain crée un vide fonctionnel, un risque de pénurie localisée, une hausse possible des prix et une perte brutale de revenus pour les ménages les plus modestes.

Or, réguler un secteur ne doit pas signifier l’éteindre. L’ambition de qualité ne saurait être atteinte durablement sans accompagnement, ni cadre progressif de transition.

C’est pourquoi je plaide pour une transition stratégique, juste et inclusive. Pour une approche alternative, plus progressive, s’appuyant sur les mécanismes structurés de développement du secteur privé.

À court terme, un programme national de mise en conformité industrielle, motivé par la volonté d’accompagner un secteur privé fragile vers une transformation profonde et adossé aux ressources du programme Simandou 2040, pourrait être lancé. Ce programme serait structuré autour de trois piliers :

  1. Un référentiel qualité adapté aux micro-unités, co-construit entre les ministères de l’Industrie, de la Santé et de l’Environnement, pour classer les unités selon leur niveau de risque et leur potentiel de mise aux normes. Ce référentiel pourrait faire l’objet d’un arrêté ministériel partagé, permettant aux unités viables d’engager un parcours de régularisation et surtout de les classer en trois catégories : à régulariser, à accompagner, à fermer définitivement sur base de critères objectifs.
  2. Un accompagnement ciblé piloté par le Ministère de l’industrie et des PME, avec appui des acteurs de l’écosystème entrepreneurial qualifiés, afin de soutenir la mise aux normes des unités viables. L’objectif réaliste serait de sauvegarder 250 à 300 unités, représentant à elles seules plus de 1 500 emplois directs formalisables à court terme. Ces petites unités seront retenues de par leur potentiel de se conformer aux normes et de développement pour couvrir le marché national d’eau minérale.
  3. Une offre de reconversion vers d’autres filières industrielles ou agroalimentaires (jus, huiles, produits transformés), avec des incitations fiscales à la transformation locale et des mécanismes de soutien à l’investissement pour les autres unités exclus du secteur de l’eau.

Ce dispositif permettrait de transformer une mesure brutale en mécanisme de structuration. De réconcilier exigence publique et trajectoires entrepreneuriales. Et surtout, de bâtir un tissu industriel plus sain, sans sacrifier les dynamiques existantes ni les efforts consentis par des centaines de Guinéens entreprenants.

En tant qu’expert de l’accompagnement des PME et du développement d’écosystèmes entrepreneuriaux, engagé depuis plus de 15 ans sur le terrain, je suis convaincu qu’une telle transition est non seulement possible, mais souhaitable. L’État a aujourd’hui l’occasion de montrer que l’autorité peut être alliée à la justice économique, et que réguler n’est pas seulement fermer, mais aussi ouvrir des perspectives nouvelles.

Nous avons là une occasion historique de démontrer que l’État Guinéen sait conjuguer autorité et accompagnement, normes et justice sociale. Nous pouvons refonder notre industrie sans écraser ceux qui l’ont portée à bout de bras. Nous pouvons construire un système où la qualité devient une ambition partagée, parce qu’on a donné les moyens d’y accéder. Ne laissons pas cette crise devenir un traumatisme économique. Transformons-la en levier d’innovation, d’inclusion et de fierté nationale.

Refonder notre industrie, oui. Mais pas en sacrifiant ceux qui ont tenu debout, seuls, là où rien n’était prévu pour eux. Construisons un modèle où l’assainissement devient une chance. Un modèle où les réformes ne s’imposent pas contre, mais avec les forces vives de notre économie. Ce pays a soif d’ordre. Mais aussi de perspectives. Ne coupons pas l’eau à ceux qui, malgré tout, font circuler la vie.

Respectueusement

Danda DialloExpert de l’accompagnement des PME Et du développement d’écosystème entrepreneurial

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Conakry: Découverte macabre d’un nouveau-né abandonné à la décharge de Dar-es-Salam

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Une scène tragique a bouleversé les habitants de Dar-es-Salam situé dans la commune de Ratoma, ce mardi 15 juillet 2025. Un nouveau-né de sexe masculin a été retrouvé sans vie, abandonné dans des conditions déchirantes à la décharge du quartier.

Le bébé, encore enveloppé dans un pagne maculé de sang, portait tous les signes d’un accouchement récent. Son cordon ombilical n’avait même pas encore été coupé, confirmant qu’il venait tout juste de naître. Ce sont de jeunes habitants du quartier qui ont fait la macabre découverte avant d’alerter les autorités locales.

Informé des faits, le chef de quartier s’est rendu sur les lieux en compagnie d’autres jeunes du quartier pour constater l’horreur. Face à l’urgence et à l’état du corps, le nourrisson a été inhumé sur place.

Une enquête a immédiatement été ouverte par les autorités compétentes pour tenter d’identifier la mère de l’enfant et faire toute la lumière sur les circonstances de cet abandon dramatique.

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Conakry : Un étudiant emporté par les eaux de ruissellement à Demoudoula

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Le quartier Demoudoula, situé dans la commune de Ratoma à Conakry, a été le théâtre d’un drame dans la nuit du dimanche à lundi. Ayouba Donzo, 25 ans, étudiant en 2ᵉ année de Génie Informatique à l’Université Nongo Conakry (UNC), a tragiquement perdu la vie, emporté par les eaux de ruissellement.

Selon Mory Camara, cousin et colocataire de la victime, interrogé par nos confrères de RefletGuinée, le jeune étudiant s’était rendu à Demoudoula aux alentours de 23h00 pour rendre visite à un ami. Sur le chemin du retour, peu avant minuit, alors qu’il circulait à moto, il aurait été emporté par les eaux et aurait chuté dans un caniveau.

Les premières recherches menées par des membres de sa famille ont permis de retrouver sa moto vers 4h du matin dans un canal à Demoudoula. Le corps sans vie d’Ayouba Donzo a finalement été découvert non loin du pont de Nongo.

Ce drame relance, une fois de plus, la problématique de l’aménagement des voiries et du système de drainage à Conakry, où chaque saison des pluies fait malheureusement des victimes.

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