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Politique

Investiture du Pr. Alpha CONDE, Cellou Dalein DIALLO en conférence de presse à son domicile privé à la minière.

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Conakry, le 16 décembre 2020

« Mes chers compatriotes,
En ces moments d’incertitude et de doute sur l’avenir démocratique de notre
beau pays, je m’adresse à vous, avec la pleine mesure de la responsabilité
que vous m’avez confiée le 18 Octobre 2020, en m’élisant Président de la
République de Guinée, dès le premier tour, avec 53,84 % des suffrages
exprimés.
Je tiens tout d’abord à vous réitérer mes remerciements pour l’accueil
chaleureux que vous aviez réservé à mes équipes et à moi-même tout au
long de la campagne électorale aussi bien à Conakry qu’à l’intérieur du pays.
Vous vous étiez, en effet, massivement mobilisés pour nous accueillir avec
ferveur mais aussi pour voter et, faire partout de votre mieux, pour sécuriser
vos suffrages.
Je vous renouvelle mes sentiments profonds de gratitude pour cette
confiance et je vous assure que je ne ménagerai aucun effort pour en être
digne.
Comme vous le savez, Alpha condé, s’étant rendu compte qu’il a perdu cette
élection, a mobilisé les administrateurs territoriaux, la CENI et la Cour
Constitutionnelle pour changer les résultats issus des urnes et se faire
proclamer vainqueur.
Pour faire passer son hold-up électoral, il a déclenché, dès le lendemain du
scrutin, des violences inouïes contre les militants et responsables de l’UFDG
et de l’ANAD.
Afin de mener à bien cette répression contre le vrai vainqueur de l’élection
et ses partisans, l’armée sera réquisitionnée, les PA renforcés, des
commissions rogatoires délivrées à la police, autorisant celle-ci à arrêter et
à détenir les partisans de l’UFDG et de l’ANAD en dehors de toutes
procédures légales. Le bilan provisoire de ces violences est de 48 morts,
300 blessés par balles, près de 400 arrestations, d’importants dégâts
matériels et du cheptel de plusieurs éleveurs décimé.
En ce moment de notre histoire, notre devoir à nous tous est d’avoir une
pensée pour les guinéens qui sont morts pour la Guinée, pour avoir répondu
à l’appel du pays, pour avoir assumé leur devoir envers la République, pour
avoir défendu la cause du salut national que constitue la démocratie.
J’adresse toutes mes condoléances à ceux qui ont perdu des proches dans
la lutte pour la défense de la vérité des urnes ou contre le troisième mandat.
J’exprime toute ma solidarité aux blessés, à ceux qui ont perdu des biens et
à ceux qui sont arbitrairement détenus et poursuivis. Nous continuerons
notre combat pour que toutes les victimes innocentes de cette répression
injuste aient droit à la justice et à la réparation.

Chers compatriotes,

Aujourd’hui, il ne s’agit plus de démontrer que nous avons gagné cette
élection, il s’agit de renforcer notre organisation pour imposer le respect de
la vérité des urnes et la reconnaissance de notre victoire.
Dans ce noble combat pour la démocratie et la justice, nous faisons
désormais face à un véritable terrorisme d’Etat instauré par Alpha CONDE
et qui se traduit par l’usage abusif de la force au détriment du droit.
On note à cet égard:
– l’instauration d’un véritable état de siège, qui ne dit pas son nom, dans le
grand Conakry et dans les fiefs de l’opposition,
– l’interdiction par le gouvernement de toute manifestation de l’opposition
dans les rues et sur les places publiques en violation des dispositions de la
Constitution ,
– l’usage récurrent des armes à feu dans la répression de nos manifestations
entrainant de nombreux morts et blessés par balles,
– l’impunité garantie aux forces de défense et de sécurité lorsqu’elles font
usage de leurs armes à feu contre les manifestants ou lorsqu’elles
vandalisent les maisons des citoyens, les boutiques et magasins des
opérateurs économiques supposés être des soutiens de l’opposition,
– l’encouragement par la corruption ou la promotion administrative des
agents des forces de l’ordre qui font preuve de zèle dans les exactions dans
les fiefs de l’opposition,
– les arrestations massives, les séquestrations, y compris dans les camps
militaires, et les condamnations arbitraires de nos cadres et militants,
– le harcèlement judiciaire et l’instrumentalisation à outrance de la justice par
le Pouvoir à l’effet d’intimider et de museler l’opposition,
– la fermeture et l’occupation par les forces de défense et de sécurité du
siège de l’UFDG et des bureaux de son Président.
Malgré toutes ces contraintes, il est hors de question pour l’UFDG et l’ANAD
de renoncer à la lutte pour le triomphe de la vérité des urnes et la
reconnaissance de notre victoire.
L’UFDG et l’ANAD invitent par conséquent tous les guinéens épris de justice
et de démocratie, gages de la paix et de la stabilité, à rester mobilisés pour
continuer le combat pour le triomphe de la vérité des urnes et des règles et
principes de l’Etat de droit.
Vive la République !
Vive la Guinée !
Je vous remercie ! »

Cellou Dalein DIALLO

Politique

Cellou Dalein Diallo rejette les injonctions du MATD et défend la tenue du congrès de l’UFDG

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Dans un courrier officiel daté du 30 juin 2025, adressé au Ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, le président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Dalein Diallo, a fermement contesté les injonctions formulées par le ministère, qui demandait la suspension du congrès extraordinaire prévu le 6 juillet 2025.

Dans cette correspondance argumentée, le président de l’UFDG dénonce une décision partiale, fondée uniquement sur les allégations du Mouvement des Réformateurs, sans que la version de la direction du parti ait été entendue. Il souligne que cette approche viole le principe fondamental d’impartialité requis dans l’exercice d’une fonction administrative.

Une décision qualifiée d’illégale et disproportionnée

Cellou Dalein rappelle que la suspension du congrès n’a aucun fondement légal, invoquant notamment l’article 32 de la Charte des partis politiques qui interdit au ministère de suspendre l’activité d’un parti en l’absence de trouble à l’ordre public, ce qui n’a pas été établi dans le cas présent. Il accuse le MATD d’avoir ignoré une décision judiciaire, le jugement n°235 du 23 mai 2025, autorisant l’organisation du congrès.

Il rappelle aussi que ce jugement, bien qu’ayant fait l’objet d’un appel partiel, est définitif et exécutoire sur la question du congrès. Par conséquent, l’injonction du ministère constituerait non seulement une entrave à la justice, mais également une atteinte à la séparation des pouvoirs consacrée par la Charte de la Transition.

Une mise au point sur la convocation du congrès

Le président de l’UFDG réfute également les accusations de violation des statuts du parti relatives à la convocation du congrès. Il précise que celle-ci a été faite dans les délais requis et conformément aux dispositions statutaires, après la levée judiciaire de la suspension initiale.

Refus d’une immixtion dans les affaires internes du parti

Cellou Dalein s’oppose fermement à l’injonction du ministère d’engager un dialogue avec toutes les sensibilités du parti, y compris le MR-UFDG, qu’il qualifie de mouvement sans existence juridique et composé de membres ayant renoncé aux valeurs fondatrices du parti. Il y voit une immixtion illégale dans la vie interne d’un parti, une atteinte à la liberté d’association et un abus de pouvoir.

Appel au respect de la légalité et de l’indépendance des partis

Le président de l’UFDG conclut sa lettre en réaffirmant la légitimité juridique du congrès du 6 juillet, et appelle le ministre à revenir sur sa décision. Il en appelle également à la justice, déjà saisie, pour trancher les litiges en cours entre le parti et certains de ses anciens cadres.

La Rédaction

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Les Forces Vives de Guinée protestent contre l’interdiction de sortie du territoire du Président du Model, Aliou Bah

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Les Forces Vives de Guinée (FVG) ont exprimé leur ferme désapprobation suite à l’interdiction arbitraire de sortie du territoire imposée au Président du parti Model, Aliou Bah, par les forces de sécurité guinéennes. L’incident s’est produit ce jeudi 26 décembre 2024 à la frontière de Pamelap, où M. Bah a été empêché de quitter le pays sans qu’aucune notification officielle ou décision d’une juridiction compétente ne lui ait été communiquée.

Dans une déclaration publiée ce même jour, les FVG ont dénoncé cette action, soulignant qu’elle constitue une violation flagrante de l’article 18 de la Charte de la Transition, qui garantit à tout citoyen le droit de circuler librement à l’intérieur du territoire national, d’en sortir, de revenir et de s’y établir, sauf dans les cas prévus par la loi. L’article stipule clairement que « tout citoyen a le droit de circuler librement, et il ne peut être porté atteinte à ces droits que dans les conditions définies par la loi ».

Les Forces Vives de Guinée ont condamné ce qu’elles considèrent comme une atteinte aux droits fondamentaux des citoyens et une pratique illégale. Elles ont exprimé leur solidarité totale avec Aliou Bah et ont exigé sa libération immédiate et sans condition. Cette action a provoqué une onde de choc parmi les partis politiques et les organisations de la société civile qui dénoncent l’usage excessif de la force et l’absence de respect des procédures judiciaires dans le pays.

La situation met également en lumière les tensions persistantes autour des libertés individuelles en Guinée, particulièrement dans un contexte politique déjà fragile. Alors que le pays est en pleine transition, les Forces Vives de Guinée appellent à un respect absolu des principes démocratiques et des droits humains.

La déclaration des FVG s’inscrit dans un climat de mécontentement croissant envers les actions du gouvernement de transition, qui fait face à des critiques concernant le respect des libertés publiques et la gestion des droits fondamentaux des citoyens.

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Politique

Le Mouvement Populaire Démocratique de Guinée (MPDG) se retire de la concertation politique sur la transition

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Dans une lettre adressée au Président de l’Union Sacrée des Forces Vives (US-FVG), le Président du Mouvement Populaire Démocratique de Guinée (MPDG), Camarade Siaka Barry, a annoncé ce 24 décembre 2024 le retrait de son parti de toute initiative de concertation ou de dialogue sur la transition, notamment celle prévue du 27 au 28 décembre 2024 au Palais du Peuple.

Le courrier fait suite à une invitation de l’US-FVG pour une « Concertation nationale » centrée sur la prolongation de la transition, une démarche que le MPDG refuse désormais de soutenir. Bien que le parti ait participé activement aux premières étapes du dialogue politique entre 2022 et 2023, il estime que le processus a été entaché par des « atermoiements » et un « enlisement » du CNRD (Comité National du Rassemblement pour le Développement) et de son gouvernement. Selon le MPDG, les autorités de la transition ont fait preuve d’un « mépris incompréhensible » envers les résolutions issues de ces concertations, ce qui a provoqué une grave crise de confiance entre le gouvernement, le CNRD et les acteurs sociopolitiques.

Le MPDG déplore également une « remise en cause des pactes fondateurs » de la transition, estimant qu’il n’existe désormais aucune garantie crédible de la part des autorités pour une mise en œuvre effective et rapide des résolutions précédemment adoptées. En conséquence, le parti appelle à une médiation « sérieuse » et « tangible » de la part de médiateurs nationaux et internationaux avant de participer à tout nouveau dialogue ou concertation.

Cette position de retrait, réitérée auprès de la mission des Nations Unies récemment présente à Conakry, souligne un sentiment de frustration croissant parmi certaines formations politiques et acteurs de la société civile face aux lenteurs du processus de transition. Le MPDG précise que les conclusions des concertations à venir, en l’absence de réformes substantielles, n’engageraient ni son parti, ni ses alliés de la CONAREP (Coalition Nationale pour la Réconciliation et l’Entente Populaire).

Dans un contexte de division et d’incertitude sur l’avenir politique du pays, cette décision marque un tournant dans les relations entre les différents acteurs de la transition. Le MPDG, qui s’était jusque-là montré disposé à travailler pour une transition inclusive, se montre désormais plus réservé et exige des garanties solides avant tout retour à la table des négociations.

Une crise de confiance qui perdure

Le retrait du MPDG survient dans un contexte marqué par des tensions croissantes entre le gouvernement de transition et l’opposition. Le manque de progrès significatifs sur les réformes promises, combiné à une gouvernance perçue comme de plus en plus autoritaire, alimente un climat de méfiance généralisée. Ce climat a fait naître des doutes sur la sincérité du processus de transition et sur les intentions réelles des autorités militaires.

À l’heure où la prolongation de la transition semble inévitable, le MPDG appelle donc à la mise en place de garanties crédibles et de mécanismes de suivi robustes pour assurer le respect des engagements pris, sans quoi il restera sur sa position de retrait des futures concertations politiques.

La réponse des autorités de la transition à cette nouvelle démarche pourrait déterminer l’issue de la transition politique en Guinée, alors que la nation attend toujours des signes clairs de volonté d’aboutir à un retour à la normale constitutionnelle.

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