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Guinée : 63 ans d’indépendance pour quel bilan ?

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La Guinée  vient de célébrer la 63ème année de son accession à l’indépendance ce 02 octobre 2021. Une fête populaire sans cérémonie officielle grandiose. Après cette effervescence  populaire teintée aux couleurs nationales quel bilan faut-il tirer de ces années d’indépendance ? 

Ces 63 ans de souveraineté n’ont pas donné  à  la Guinée tout ce qu’elle avait besoin pour son décollage économique estime Ibrahima Keita analyste de la vie socio-politique de la Guinée . Pour lui, la Guinée en eu l’occasion plusieurs fois pour se développer mais n’a pas pu la saisir: « Le bilan est mitigé  en ce sens que la Guinée est un pays aux opportunités  manquées. Nous avons eu beaucoup d’opportunités  que nous avons manqué, on a parfois été sur le bon chemin, après on s’est laissé déraper. Donc il y’a eu assez d’embûches dans nôtre parcours, embûches dues à des facteurs endogènes  mais aussi exogènes.» , dresse Ibrahima Keïta.

De l’agriculture à  l’énergie en passant par  l’éducation, l’économie et autres secteurs, Ibrahima Keïta, dresse un bilan sans appel des 63 ans de la liberté: « L’agriculture,  moi je dis que le résultat c’est zéro, si je dois noter  c’est zéro sur vingt. Au niveau de l’éducation, nous n’avons pas progressé, il n’y a pas d’enseignants technique,  a mon temps j’ai fait un collège technique et aujourd’hui un collège technique on en parle pas sur toutes l’étendue du territoire national.  Au niveau des économies des industries, sous le premier régime y a eu beaucoup d’unités industrielles,  donc sur le point de l’économie on a pas progressé. 63 ans de colonisation  comparés à 63 ans d’indépendance, je dis que l’économie coloniale a été plus porteuse que notre économie durant l’indépendance,  le chemin de fer  est tombé,  nos routes sont en désuétude. Prenons le terrain de l’énergie et là aussi c’est des occasions que nous avons manquées. Depuis que moi je suis  à l’école primaire, j’entendais parler du projet énergie Konkouré  mais rien n’en a été, il a fallu attendre Garafiri pour qu’il y ait un début d’avancée  et récemment avec les deux méga projets. Mais 60 ans sans lumière ?»  A-t-il expliqué 

Après 63  longues années passées dans le même cercle vicieux, il octroie  une note en dessous de la moyenne à l’indépendance guinéenne. « Si je dois noter nos 63 ans d’indépendance, j’attribuerait  à la Guinée huit sur vingt. Parceque partout on a fondé des espoirs les démarches n’ont pas aboutie, on commence on arrête, on commence on est hésitant. Je m’attendais à mieux 60 ans après.»  Se lamente Ibrahima Keita. 

Aucours de ces 63 ans, les rêves heureux du peuple d’un pays considéré comme scandale géologique et agricole se sont transformés en cauchemar. Les clivages éthiques, la gabegie financière, la politique régionaliste ont freiné le développement de la Guinée. Cette nouvelle transition qui commence et à  laquelle le peuple de  Guinée fonde l’espoir pourrait-elle mettre fin à  ces hémorragies sociales et financières ? 

Attendons de voir !

Kouné Diallo pour Kumpital.com

Lettre Ouverte

Lettre ouverte — À Son Excellence Monsieur le Président de la Transition, Général Mamadi Doumbouya

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Paris, le 13 octobre 2025

Objet : Appel solennel au respect de l’engagement de non-candidature à l’élection présidentielle

Excellence Monsieur le Président de la Transition,

C’est avec le respect dû à la haute fonction que vous occupez, mais aussi avec une profonde inquiétude citoyenne, que je vous adresse cette lettre ouverte.

Au lendemain du 5 septembre 2021, la promesse faite par le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) fut claire, ferme et réitérée à plusieurs reprises : aucun membre du CNRD, du gouvernement de transition ni des institutions de la Transition ne sera candidat aux futures élections présidentielles.

Cet engagement, pris devant la nation guinéenne et la communauté internationale, n’était pas un simple artifice politique. Il constituait le socle moral et légal de la Transition que vous dirigiez. Il a justifié l’espoir d’une rupture démocratique, d’un retour à l’ordre constitutionnel et d’une alternance sans les tentations de maintien au pouvoir qui ont tant miné notre histoire.

Monsieur le Président, cet engagement est la clé de voûte de votre crédibilité et de celle de l’ensemble du processus de transition. Toute tentative de s’en affranchir, que ce soit par l’interprétation de nouveaux textes constitutionnels ou par la pression de l’entourage, serait perçue par le peuple guinéen comme une trahison de la parole donnée et une tentative de confisquer la souveraineté populaire.

La Guinée a soif d’un État de droit, de la primauté des institutions sur celle des hommes, et d’une stabilité durable, fondée sur le respect scrupuleux des règles du jeu démocratique et des engagements publics. Le non-respect de cette promesse fondamentale risquerait de plonger le pays dans de nouvelles tensions, de discréditer la Transition aux yeux des partenaires internationaux, et surtout, de briser l’espoir d’une jeunesse qui attend la véritable alternance.

L’histoire retiendra la noblesse de l’acte de celui qui, ayant le pouvoir entre ses mains, choisit délibérément de le rendre au peuple, scellant ainsi l’avenir démocratique de sa nation. Votre héritage se mesurera non pas au temps passé au pouvoir, mais à la qualité des institutions et de la démocratie que vous laisserez derrière vous.

Je vous demande solennellement, Monsieur le Président de la Transition, de confirmer et de respecter sans réserve votre engagement. Faites le choix de l’honneur de la parole donnée, de la paix sociale et de l’enracinement durable de la démocratie en Guinée.

Veuillez agréer, Excellence Monsieur le Président de la Transition, l’expression de ma très haute considération.

Par Saidou Mo Tantigale
📍 Paris, le 13 octobre 2025

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Interview

« Quand vous partez à Conakry aujourd’hui, c’est comme un petit Paris » Sékouba Konaté

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Dans un entretien exclusif accordé à Vox Africa, l’ancien président guinéen Sékouba Konaté, aujourd’hui chef de mission électorale de l’organisation NP International au Cameroun, revient sur la transition menée par le général Mamadi Doumbouya et la perspective de sa candidature à la présidentielle du 28 décembre 2025.

Vox Africa :
Le 28 décembre, les électeurs guinéens seront appelés aux urnes pour élire un nouveau président, une échéance quatre ans après la prise du pouvoir par le général Mamadi Doumbouya.

Et pour en parler, nous recevons Sékouba Konaté, chef de mission électorale de l’organisation NP International au Cameroun, mais également ancien président de la République de Guinée. Bonsoir et merci d’avoir accepté notre invitation.

Sékouba Konaté, vous ne vous êtes pas beaucoup exprimé sur la situation politique dans votre pays, la Guinée. Quel bilan faites-vous de la transition militaire qui tire à sa fin ?

Sékouba Konaté :
Il a réussi tous les points, même pas après trois ans et demi de pouvoir. Faut voir : la Guinée est un chantier total. La condition de vie des Guinéens s’est améliorée. Il y a eu beaucoup de fonctionnaires recrutés dans la fonction publique. La Guinée est en plein changement.

Vox Africa :
Quel est votre avis sur une éventuelle candidature du général Mamadi Doumbouya à la présidentielle du 28 décembre prochain ?

Sékouba Konaté :
Vous savez, Abraham Lincoln l’a dit : « La démocratie, c’est le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple. » Donc tout revient au peuple de décider. La Constitution qui a été adoptée l’a été à au moins 98 %. Maintenant, tout Guinéen qui prétend être candidat peut se présenter. Personne ne doit être exclu. Comme je l’ai dit, la démocratie, c’est le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple.

Le président Doumbouya doit écouter le peuple. Certains disent qu’il a prêté serment, mais ce n’est pas ça le plus important. Ce qui compte, c’est ce que le peuple dira. Si le peuple dit « présente-toi », il doit se présenter. Il ne doit pas regarder à gauche ou à droite. Non, ce n’est pas important.

Maintenant, ce sont les urnes qui vont départager les gens. Désormais, avec la nouvelle Constitution, tout Guinéen qui veut se présenter peut le faire, sans exception, ni d’ethnie, ni de race, et sans parti pris. C’est ça.

Donc si le peuple lui dit vraiment : « Monsieur le Président, nous voulons que vous vous présentiez », il ne doit même pas hésiter. Il doit se présenter, parce que tout le monde a vu ce qu’il a pu faire en trois ans : il a complètement changé l’ossature de Conakry. Quand vous partez à Conakry aujourd’hui, c’est comme un petit Paris.

Vox Africa :
Sékouba Konaté, vous avez été notamment mis en cause par le capitaine Moussa Dadis Camara lors du procès des massacres du 28 septembre 2009, qui vous accuse de complot et de trahison. Quelle est votre réaction ?

Sékouba Konaté :
Non seulement ce sont des conneries qu’il a racontées, mais tout le monde sait comment s’est faite la prise du pouvoir par le CNDD. Moi, personnellement, je n’ai voulu occuper aucune fonction. Il y avait un deal entre lui et moi.

Propos recueillis par Vox Africa — retranscription et adaptation : KUMPITAL.com

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Football

Coupe du monde 2026 : le Cap-Vert décroche une qualification historique !

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Le rêve est devenu réalité pour les Requins Bleus. Pour la première fois de son histoire, le Cap-Vert participera à une Coupe du monde de football, après avoir validé son billet pour le Mondial 2026 grâce à une victoire nette (3-0) contre l’Eswatini lors de la dernière journée des éliminatoires africaines.

Un parcours exemplaire dans un groupe relevé

Versé dans un groupe D composé du Cameroun, de l’Angola, de la Libye, de Maurice et de l’Eswatini, le Cap-Vert ne partait pas favori. Mais match après match, la sélection dirigée par Pedro “Bubista” Leitão a su déjouer tous les pronostics.

La victoire décisive contre le Cameroun (1-0), quelques jours plus tôt, avait déjà lancé la dynamique. Les Capverdiens ont ensuite conclu leur parcours en beauté face à l’Eswatini, s’assurant la première place du groupe et une qualification directe pour la phase finale du Mondial 2026, qui se tiendra aux États-Unis, au Canada et au Mexique.

Une équipe unie portée par la diaspora

Sous la direction de Bubista, le Cap-Vert a su tirer profit de la richesse de sa diaspora, avec plusieurs joueurs évoluant dans les championnats européens. Parmi eux, Willy Semedo, Dailon Livramento ou encore Stopira, héros du dernier match, ont été décisifs dans cette campagne.

Cette équipe a su combiner expérience, rigueur et solidarité, tout en conservant une identité de jeu offensive et disciplinée. Une réussite qui récompense des années de travail patient au sein de la Fédération capverdienne de football et des clubs locaux.

Un exploit symbolique pour tout un continent

Avec un peu plus d’un demi-million d’habitants, le Cap-Vert devient l’un des plus petits pays au monde à se qualifier pour une Coupe du monde, après l’Islande en 2018. Cet exploit dépasse largement le cadre sportif : il symbolise la persévérance, la foi et la capacité des “petites nations” africaines à briser les barrières.

Dans tout l’archipel, la joie est immense. À Praia comme à Mindelo, les scènes de liesse témoignent de la fierté d’un peuple uni derrière son équipe nationale.

Le Cap-Vert face au défi mondial

Les Requins Bleus aborderont la Coupe du monde 2026 avec humilité mais aussi avec une ambition claire : représenter dignement le continent africain et prouver que leur succès n’est pas le fruit du hasard.

Pour Bubista et ses hommes, l’objectif est désormais d’écrire une nouvelle page de l’histoire : celle de la première participation du Cap-Vert à une Coupe du monde FIFA.

Fiche technique

  • Sélection : Cap-Vert 🇨🇻
  • Sélectionneur : Pedro “Bubista” Leitão
  • Résultat décisif : Cap-Vert 3-0 Eswatini
  • Compétition : Éliminatoires CAF – Groupe D
  • Qualification : Coupe du monde 2026 (États-Unis, Canada, Mexique)

Sources : CAF Online, The Guardian, Eurosport, BBC Sport

Rédaction : KUMPITAL Sports

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