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Tribune

‘’Etre employé, parfois ressemble d’être prisonnier à vie. » Mamadou Adama BARRY

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Depuis des décennies, le premier objectif de nos diplômés, c’est de trouver un emploi après les bancs. Une chose qui pareille à mes yeux important s’il s’agit d’une période bien définie. Mais être éternellement employé d’une entreprise quelconque me semble utopique.

En Guinée par exemple, c’est le comble. Chaque année, des milliers des jeunes (homme et femme) sont déversés sur le marché de l’emploi, dit-on. En vérité, c’est le marché de chômage qui occasionne la fuite de cerveaux à travers l’exode rural (village vers les villes), l’émigration clandestine (de la Guinée vers l’extérieur). Un emploi qui ne permet d’ailleurs pas aussi à ceux qui se glorifient d’être bien entretenus de bien jouir de leur salaire. Bien sûr leur salaire qui parfois, ne change pas en Guinée depuis des années dans certaines entreprises.

Une prison dans le travail ? Oui ! Du lundi au samedi, le travailleur sort à la quête du bien-être. Et de surcroit de 6h à 18h ou 20h pour certains et de 5h du matin à 21h voire 22h pour d’autres avec le même traitement. Et les heures supplémentaires sont considérées comme cadeaux pour ne pas dire oublier. Pourtant à la fin du mois, l’intéressé ne possède pas 500.000 GNF cash vu les charges qui l’attend.

En Guinée, depuis des années, le code de travail ne semble pas intéressé les décideurs pour qu’en fin que l’on puisse le réviser pour permettre aux travailleurs et travailleuses de bénéficier un traitement digne de nom. Mais hélas ! Tout semble être important sauf le code de travail.

Pour rappel qu’en Guinée jusqu’à date le SMIG est à 440.000 GNF. Un montant que je vais nommer ‘’Un péché mensuel’’. Parce qu’avec cette somme, pratiquement l’Homme continue à souffrir de la plus grande misère.

Démontrons simplement que ce salaire de base ne vaut pas grand-chose dans la vie du travailleur. A commencer par le transport, la nourriture, l’habillement, la santé, le logement, la communication (appels et connexion), les affaires sociales, les frais de scolarité des enfants dans les écoles et universités, les sacrifices, les sollicitations, le divertissement familial ou personnel, les week-ends, l’épargne, les projets en cours, etc. ce montant reste et demeure dérisoire. D’ailleurs, c’est une insulte pour le bénéficiaire qui fournit le maximum de lui-même pour l’évolution de l’entreprise dans laquelle il travaille mais avec un mauvais traitement et surtout un manque de considération de sa personne, d’où le slogan des patrons d’entreprise « Nous n’avons pas de moyens, mais on va voir ce qu’on peut te donner ».

Imaginez de 28 à 35 ans, vous n’avez pas un salaire maximal. Quand est-ce allez-vous fonder une famille ? Quand est-ce serez-vous sortis du pays pour vous former davantage ? Quand est-ce exactement que vous serez une solution pour votre communauté ? Quand-même, il faut qu’on se respecte dans ce pays et aussi donner pleinement de privilège à ces milliers de personnes qui se battent pour l’avenir de leurs familles et donnent un exploit à ces entreprises afin qu’elles soient performantes. 

Réfléchissons mieux, c’est très important ! 

Dans le livre de Ricardo KANIAMA intitulé ‘’LA CHEVRE DE MA MERE’’, il a clairement signifié dans la partie Intelligence financière ce qui suit : « Aujourd’hui nous avons des individus académiquement bien formés, mais financièrement alphabètes. C’est la raison principale pour laquelle la grande majorité des personnes formées dans nos écoles réussissent professionnellement mais échouent sur le plan des finances personnelles. »

Blocus de formation

La plupart des entreprises n’accorde pas assez d’importance pour la formation et qualification de leurs ressources humaines. Ce qui les préoccupe, c’est le rendement fait par ces derniers au quotidien. L’autre phase qui les rend de plus inquiets, au retour de ces cadres formés, c’est la requête d’une augmentation de salaire car leur compétitivité doit désormais primer sur les autres en tenant compte des activités effectuées. Pourtant en matière d’entreprise, il est primordial voire impératif que le personnel soit qualifié pour une rentabilité adéquate afin d’augmenter les chiffres d’affaires de l’entreprise. Mais c’est comme un feu de paille !

Chers travailleurs et travailleuses, si le travail que nous menons au quotidien ne nous garantit pas une vie normale voire équilibrée, il faut savoir décider au bon moment.

Le pire, quand les dépenses sont 3 fois plus grandes que le revenu mensuel, vaut mieux abandonner ce boulot et se fixer un nouvel objectif que de rester stagner dans la boue sans aucune issue favorable. A cet effet, il faut quitter tôt pour éviter de vieillir dans la pauvreté.

Mamadou Adama BARRY,

Journaliste Indépendant, militant des DH

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Doumbouya sera-t-il candidat ? Le peuple observe.

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Par Mouctar BARRY
Citoyen et activiste

Le silence de Mamadi Doumbouya en dit parfois plus que ses paroles.
Lorsqu’il prit le pouvoir, le 5 septembre 2021, il affirmait avec solennité que ni lui, ni aucun membre du CNRD ne serait candidat à la future élection présidentielle.
Quatre ans plus tard, cette promesse résonne comme un écho lointain, presque effacé par le bruit d’une transition sans fin.

« Le peuple observe, attentif, méfiant, fatigué aussi. Il a connu trop de promesses brisées, trop de discours patriotiques transformés en ambitions personnelles. »

Aujourd’hui, il ne croit plus aux mots, il scrute les actes.
Et les actes, eux, laissent planer le doute : un pouvoir qui se consolide, une opposition muselée, un calendrier électoral incertain, des institutions provisoires devenues permanentes.
Tout semble indiquer que la tentation du pouvoir éternel rôde à nouveau.

Les leçons de l’histoire

Pourtant, l’histoire récente de la Guinée devrait servir de leçon.
Ceux qui ont voulu confisquer le destin national au nom de la stabilité ont toujours fini par trahir les espoirs du peuple.
Gouverner, ce n’est pas s’accrocher, c’est préparer la relève, c’est respecter la parole donnée.

« Gouverner, ce n’est pas s’imposer, c’est savoir s’effacer quand l’heure du peuple a sonné. »

Ce dont la Guinée a besoin

Aujourd’hui, la Guinée n’a pas besoin d’un homme fort.
Elle a besoin d’un État fort, de règles claires, d’une justice indépendante et d’une alternance véritable.
Si Mamadi Doumbouya reste fidèle à son serment, il entrera dans l’histoire comme un patriote qui a su rendre le pouvoir au peuple.
S’il cède à la tentation, il rejoindra la longue liste de ceux qui ont confondu mission et ambition.

« La tentation du pouvoir est une épreuve. Seuls les véritables patriotes savent y résister. »

Le peuple guinéen n’oublie rien.
Il observe.
Et il jugera, en temps voulu.


✍️ Mouctar BARRY
Citoyen et activiste

Les opinions exprimées dans cette tribune n’engagent que leur auteur et ne reflètent pas nécessairement la position du média KUMPITAL,
attaché au pluralisme, à la liberté d’expression et au débat d’idées constructif.

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Air Guinée, rails…Cellou Dalein Diallo : accusé à tort, blanchi par les faits et révélations implacables

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Par Souleymane SOUZA KONATÉ
Coordonnateur de la cellule de communication de l’UFDG

De toute sa vie, au cours de sa longue et riche carrière de commis de l’État et de gestionnaire des deniers publics, le Président de l’UFDG n’a jamais triché, menti, volé ni pillé.
Ce n’est pas une crapule ni un truand, comme on en rencontre malheureusement en politique et dans l’administration.

C’est pourquoi il tarde à accéder au pouvoir dans un pays où l’honnêteté est souvent perçue comme un délit, où tout se monnaye et se marchande — jusqu’à la dignité.
Le patriotisme et l’exemplarité y semblent des mots vains.

« Dans un pays où la vertu est suspecte, l’homme honnête devient un problème. »

Les Guinéens devraient prendre le Président de l’UFDG pour exemple, car il a toujours privilégié la Guinée à son parti.
Il n’a jamais pensé qu’en politique, comme le font la plupart des acteurs, la fin justifie les moyens, ni que l’argent n’a ni odeur ni couleur.
Certes, il a tiré les leçons de ses expériences : le monde n’est pas parfait, les hommes ne sont pas des saints.
Mais il reste convaincu qu’il existe une alternative à la dictature et que la violence et le crime gratuits ne sont jamais des options honorables.

Des accusations sans fondement

Cellou Dalein devrait se réjouir qu’après de longues années passées dans la gestion des affaires publiques, à des postes de décision clés, on ne puisse lui opposer que deux dossiers
qui, aujourd’hui, grâce aux déclarations de témoins crédibles et à des documents authentiques, se sont révélés insignifiants. Pour reprendre les mots de Jacques Chirac : « pschitt ! »

Il s’agit de l’affaire Air Guinée et du démantèlement des rails suivi de leur vente.

« Les faits sont têtus : ils finissent toujours par écraser les mensonges. »

L’affaire Air Guinée : la vérité rétablie

Mamadou Sylla, qui a racheté l’avion concerné de la compagnie nationale dans des conditions qu’il connaît mieux que quiconque, a publiquement disculpé Cellou Dalein devant l’opinion nationale et internationale.
Il n’est ni partisan ni obligé envers lui.
Dans son franc-parler habituel, il a rétabli la vérité sans détours ni faux-fuyants, éclairant ainsi la lanterne du public.

L’affaire des rails : un faux procès

De plus, un document récemment diffusé dans tous les canaux de communication révèle que c’est Kirdi Bangoura qui est le véritable signataire concernant cette affaire.
En sa qualité de ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, il a, dans un message radio écrit noir sur blanc, instruit les autorités concernées à procéder à l’enlèvement et au transport des rails par l’ONCFG et la société SODEFA, en termes clairs et précis.

« Les accusations contre Cellou Dalein Diallo se sont effondrées d’elles-mêmes, faute de preuves et face à la lumière des faits. »

La justice face à son devoir

Le Président de l’UFDG a eu raison de clamer et défendre son honneur et son innocence contre ces
cabales médiatico-judiciaires montées de toutes pièces.
Aujourd’hui que la vérité a éclaté au grand jour, ceux qui ont douté de lui et l’ont accusé
à partir d’allégations malveillantes doivent exprimer leurs regrets et lui présenter des excuses.

Quant à la justice, elle doit reconnaître ses erreurs et faire amende honorable.
Car avec le temps, la vérité finit toujours par triompher — tout comme la justice.


✍️ Souleymane SOUZA KONATÉ
Coordonnateur de la cellule de communication de l’UFDG

Les opinions exprimées dans cette tribune n’engagent que leur auteur et ne reflètent pas nécessairement la position du média KUMPITAL,
attaché au pluralisme, à la liberté d’expression et au débat d’idées constructif.

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Quand les plumes s’inclinent devant les décrets

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La frontière entre engagement et allégeance s’affine dangereusement.
Quand le micro devient mégaphone du pouvoir, c’est la société qui perd une sentinelle.

Par Barry DIOP
Journaliste reporter d’images

Il fut un temps où certains journalistes se dressaient en véritables boucliers de la vérité, dénonçant sans crainte les dérives du pouvoir et brandissant le micro comme une arme citoyenne.

Ils se disaient « indépendants », « influents », « intraitables ». Ils parlaient au nom du peuple, au nom de la liberté, au nom de l’éthique.

Aujourd’hui, ironie du sort : ces mêmes plumes se retrouvent à la table du pouvoir. Non plus comme observateurs, mais comme acteurs. Non plus pour questionner, mais pour applaudir.

Le décret présidentiel, jadis symbole d’un privilège politique, est devenu pour certains le nouveau manifeste professionnel.

Quand l’engagement bascule en allégeance

Le phénomène n’est pas inédit, mais il prend de l’ampleur. Des voix qui, hier encore, critiquaient Alpha Condé ou le CNRD se sont tues, séduites par les honneurs et les nominations. Certains ont troqué leur liberté contre un fauteuil, leur conviction contre une fonction.

Personne n’interdit à un journaliste d’évoluer ou de servir autrement. Mais lorsque l’engagement devient allégeance et que le micro se transforme en mégaphone du pouvoir, la société perd une sentinelle.

La distance nécessaire : plume, décret et conscience

Le rôle du journaliste n’est pas d’être contre un régime, mais d’être avec la vérité, même quand elle dérange. Il doit maintenir la juste distance entre la plume et le décret, entre le pouvoir et la conscience.

Questions que la profession doit se poser

  • Où s’arrête la liberté du journaliste et où commence la compromission ?
  • Peut-on parler d’indépendance quand les nominations ressemblent à des récompenses pour “bons services” ?

Le journalisme ne meurt pas d’une balle, il meurt d’une soumission silencieuse.

Et chaque fois qu’un journaliste abandonne sa neutralité pour les faveurs du pouvoir, c’est un pan de la liberté de la presse qui s’effrite.

Le pays a besoin de journalistes courageux, pas de chroniqueurs de palais.

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