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Discours de Nouvel An du Chef de l’État, le Colonel Mamadi Doumbouya

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DISCOURS DE NOUVEL AN DU COLONEL MAMADI DOUMBOUYA CHEF DE L’ÉTAT

Guinéennes, Guinéens,

Mes chers compatriotes,

L’année qui s’achève a été marquée d’une pierre blanche dans l’histoire de notre pays. Elle aura été celle de la clôture d’un chapitre peu glorieux, mais aussi le commencement d’un autre plus radieux. Celui de l’espérance. Celui de la renaissance. Nous laissons derrière nous, la violence et l’arrogance. Derrière nous, la division et les dilapidations, la corruption et les exactions. Nous éteignons les tragiques flammes de ces moments de brutalités économiques, financières et humaines, en renaissant de ces brûlantes cendres. C’est la sève nourricière de notre idéal commun de refondation de notre État et de rectification de nos institutions. Liberté et opportunité sont données à chaque Guinéen et à chaque Guinéenne de reprendre sa place de patriote pour jouer efficacement son rôle dans le processus de transformation de notre société. C’est notre pays. C’est le pays de nos ancêtres. C’est le pays de nos enfants. C’est la terre dont l’âme fait battre le cœur de chacun d’entre nous.
Le 5 septembre dernier, vos soldats ont pris leurs responsabilités, toutes leurs responsabilités, en assumant leur part de risque. Nous l’avons fait pour notre pays. Ce n’était pas une décision facile à prendre. Elle s’est imposée. C’était une nécessité. Vous l’avez compris.
Nous saluons l’adhésion populaire que la prise du pouvoir a suscitée. C’est le symbole de notre légitimité.

Plus de soixante ans après notre indépendance, nous avons décidé de donner une nouvelle chance à notre pays. Nous avons dressé le constat de la situation d’impasse et de risques majeurs pour notre cohésion nationale. Il fallait agir. Nous avons estimé que le temps était enfin venu pour qu’ensemble, nous nous mettions en mouvement.
L’état de fragilité de notre pays a été notre unique motivation : une société gangrénée par le communautarisme et le tribalisme, parfois même la haine, une cohésion nationale inexistante, une confiscation par quelques-uns des richesses de notre pays, une pauvreté galopante et une corruption endémique. La Guinée et les guinéens étaient touchés dans leur âme. La fierté d’être guinéen profondément ébranlée.
La Guinée notre pays doit se faire avec tous ses fils et ensemble. Les sages et les religieux ont un grand rôle à jouer dans cette édification.

La division et les propos haineux n’ont plus leur place dans ce chantier nouveau. Les prises de positions personnelles, religieuses, ethniques, régionalistes n’arrangent que ceux nourrissent des ambitions individuelles.
J’en appelle au sens de responsabilité de tous les acteurs notamment les sages et les religieux pour œuvrer à la paix, à la réconciliation et au pardon durant cette période de transition.

Mes chers compatriotes,
La situation ne pouvait plus durer. Vous avez approuvé notre démarche. Vous continuez de l’approuver. Ce combat, vous vous l’êtes approprié. Ce combat, il n’est pas seulement le mien. Il est le vôtre. Il est le nôtre. Ensemble, nous le mènerons. À chacun de prendre ses responsabilités, toutes ses responsabilités.
De multiples défis sont en effet devant nous : des défis sécuritaires dans un environnement sous-régional particulièrement menaçant ; des défis économiques pour enclencher enfin le cycle de notre développement.
Nous devons nous concentrer sur l’essentiel : nos besoins, afin de mieux profiter de nos richesses au lieu de les dilapider. Nous devons instaurer la culture de la probité et quelle que soit l’austérité qui en découlera.

En ce début d’année, je souhaite partager avec vous notre vision.
Le moment est enfin venu :
– le moment de créer un véritable État. Notre État.
– le moment de refonder la Nation. Notre Nation, la Nation de nos rêves.
La Nation, c’est l’unité, c’est se projeter dans la construction d’un avenir commun ; c’est un peuple qui se sent guinéen, au-delà de ses origines, de ses ethnies, de ses particularismes régionaux. Ce sont les enfants d’un même pays qui se regardent en frères et sœurs, qui bannissent la haine et réapprennent à s’aimer.
La Nation, c’est cette conscience d’un destin partagé ; c’est la capacité à se rassembler pour être plus fort encore.
Un corps uni, mes chers compatriotes, est un corps solide, un corps valide, un corps opérationnel pour relever tous les défis. Je n’ai pas d’autre ambition que celle de la mission de rassemblement de la Guinée. Ce mot n’est pas vain. Ce n’est pas un artifice lexical dans le nom du CNRD.
Mais comme tout passé, les lignes blanches sont parfois traversées de lettres rouges. Je comprends certaines frustrations, des incompréhensions face à certaines de nos décisions.

J’en mesure la teneur. Croyez-moi, chacune de nos actions n’est guidée et ne sera guidée que pour la protection, la défense et l’unité de notre patrie. Nous venons de loin. Trop de larmes inutiles ont été versées. Trop de tragédies vaines, de discussions malsaines, d’intrigues politiciennes. Le moment de l’union sacrée est venu. Elle bâtira les solides fondations dont notre pays a besoin. Pour parvenir à des résultats probants, la nécessité pour nous de prendre des décisions fortes et courageuses s’impose, dans l’intérêt des guinéennes et des guinéens.

Mes chers compatriotes,
L’édification de notre Nation impose deux choses : la réconciliation et la confiance en nos institutions. Nous fonderons une Nation. Mais nous créerons aussi un État. L’État qui s’impose comme le socle de la nation guinéenne : Un État inclusif, impartial, au service de tous, où nos fils et petits-fils vivront en harmonie.

Nous bâtirons un État de droit, respectueux des règles et des procédures, avec une séparation des pouvoirs et une justice véritablement indépendante. Un État aux serviteurs dont la probité et l’exemplarité seront sans faille. Chacun sera désormais responsable de ses actes. Il lui sera demandé de rendre des comptes.

Nous bâtirons aussi un État plus proche des citoyens. Humaniser ses pratiques et rendre ses services plus accessibles aux citoyens grâce à une politique résolue de digitalisation. Chacun, quel que soit l’endroit où il vit, doit pouvoir avoir accès aux services de l’État.

Guinéennes et guinéens,
Notre Guinée est fragile. Elle l’est du fait de dysfonctionnements qui sont très nombreux, et qui fissurent notre unité. Ils décrédibilisent nos institutions. Ils sont à l’origine des crises cycliques qui déstabilisent les fondements de notre État. Ils enfantent violence et souffrance, répression et désolation. La justice sera pour tous, y compris les gouvernants.
Nous allons régler ces dysfonctionnements. Nous n’allons pas décréter le changement, mais nous le construirons ensemble brique par brique. Pour cela, il faut un peu de temps. Se donner le temps de poser un diagnostic juste. Se donner le temps d’identifier les vrais problèmes. Se donner le temps de prescrire les bons remèdes. Ce sera le rôle du CNT qui sera constitué très bientôt. L’abondance de candidatures a retardé la mise en route, que j’aurais souhaitée plus rapide.

Le CNT nous proposera un chronogramme consensuel. Chaque force politique et sociale de notre pays s’y reconnaîtra. Il nous proposera une nouvelle constitution. Cette constitution consensuelle sera adoptée par référendum. A la suite de ce processus, nous organiserons des élections : élections communales d’abord, législatives ensuite et enfin scrutin présidentiel. Avant, bien sûr, le cadre devra garantir la fiabilité des scrutins et la crédibilité des résultats ; je pense ici notamment à la liste électorale, à l’établissement de bureaux de vote en zone rurale. Ce n’est pas simplement une question de logistique. C’est une question d’équité et d’égalité des droits entre tous les Guinéens.
Faites-moi confiance. Je suis là pour servir, pour vous servir. Et le moment venu, le pouvoir, je vous le remettrai, à vous, peuple de Guinée.

En attendant, la Guinée ne déraillera pas, parce que je ne faillirai pas. Elle ne vacillera pas, parce que je ne tremblerai pas. Ma détermination pour ce pays est sans limite. Je vous garantis que le temps des errements est terminé. Le temps des saignées de toutes sortes est révolu. Le rôle qui m’est dévolu, c’est de conduire cette transition au terme de laquelle nos larmes auront tari, nos rêves refleuri, nos cœurs seront apaisés et nos conflits dissipés. C’est le sens du sacrifice que mes compagnons et moi avons modestement consenti le 05 septembre dernier. S’il fallait le refaire, c’est avec la même détermination que nous repartirions.

Mes chers compatriotes,
Sachons trouver en nous-mêmes la force, la confiance et la volonté pour faire de 2022 une année de refondation et de renaissance, afin d’offrir à notre population, notamment à la jeunesse l’opportunité d’une vie meilleure ! Vous pouvez compter sur mon entière détermination. L’avenir nous appartient.
Avant de finir, je vous annonce que courant le premier trimestre 2022, nous organiserons sur toute l’étendue du territoire national et dans nos ambassades à l’étranger des assises nationales dénommées « journées de vérité et pardon ». Ces journées permettront de cerner l’ampleur et le contour du vaste chantier de construction de notre union sacrée.
Ensemble, ayons une pensée pour nos malades, nos soldats engagés sur des théâtres d’opérations extérieures, soutenons notre Syli national et nos concitoyens de la diaspora.
C’est l’occasion pour moi d’inviter chaque Guinéenne et Guinéen à plus de vigilance et de protection face à la nouvelle flambée des cas de la maladie dans le monde et chez nous.
La vie de chaque guinéen compte pour moi. C’est à ce titre que j’invite nos concitoyens à continuer à respecter les gestes barrières et à se faire vacciner afin d’atteindre l’immunité collective.

J’adresse à chacune et chacun d’entre vous mes vœux de très heureuse année 2022 ! Vive la Guinée ! Vive la République !
Je vous remercie.

Conakry, le 31 décembre 2021

Transmis par la Direction de la Communication et de l’Information de la Présidence de la République

Communiqué

L’Ambassade de Guinée en France annonce la réception d’un nouveau lot de 578 passeports biométriques

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L’Ambassade de la République de Guinée en France porte à la connaissance de la communauté guinéenne de France, la réception d’un lot de 578 passeports biométriques.

Elle procédera à leur distribution à partir du lundi 03/03/2025 de 11h00 à 15h00 dans les locaux de l’ambassade.

A cet effet, et afin d’offrir le meilleur accueil possible, l’ambassade invite les demandeurs à bien chercher dans la liste ci-jointe, leurs numéros personnels (figurant sur le récépissé de retrait des passeports) avant de faire le déplacement, et noter le numéro d’ordre qui sera à communiquer à l’agent chargé de la remise des passeports.

L’Ambassade de la République de Guinée en France remercie la communauté guinéenne de France pour sa compréhension et sait compter sur le sens de responsabilité de chacun et de tous.

Paris, le 28/02/2025

Ambassade de Guinée

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Manifestation des Forces Vives de Guinée à Bruxelles : Un Appel à la Justice et à la liberté

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Bruxelles, 26 janvier 2025 – Les Forces Vives de Guinée, une coalition regroupant des organisations de la société civile, des partis politiques et des membres de la diaspora guinéenne, ont organisé une manifestation ce dimanche dans la capitale belge. Cet événement visait à dénoncer la situation politique actuelle en Guinée et à appeler la communauté internationale à agir face aux violations des droits humains et à la crise sociopolitique persistante dans le pays.

Une mobilisation significative

Des centaines de Guinéens et de sympathisants, drapés des couleurs nationales et brandissant des pancartes, ont convergé vers les rues de Bruxelles pour faire entendre leur voix. Les slogans scandés, tels que « Justice pour la Guinée », « Stop à l’impunité » et « Non à la répression », «Justice pour Aliou Bah, Justice pour tous ! » reflétaient leur profonde préoccupation face aux récents événements en Guinée, marqués par des arrestations arbitraires, des violences contre des manifestants pacifiques et une restriction des libertés fondamentales.

Les organisateurs de la manifestation ont souligné leur détermination à maintenir la pression sur les autorités guinéennes et à sensibiliser les partenaires internationaux sur l’urgence de la situation.

Revendications des manifestants

Au cœur des revendications figurent :

  1. La libération immédiate et inconditionnelle des détenus politiques : Des leaders de l’opposition et des militants pro-démocratie sont toujours emprisonnés dans des conditions dénoncées par des organisations de défense des droits humains.
  2. Le respect des droits fondamentaux : Les Forces Vives exigent la fin des violences policières et militaires contre les citoyens ainsi que la restauration des libertés publiques.
  3. Un retour à un ordre constitutionnel démocratique : Les manifestants réclament des élections libres, transparentes et inclusives pour mettre fin à l’instabilité politique.

Appel à la communauté internationale

Les Forces Vives ont également lancé un appel pressant aux institutions européennes, aux Nations Unies et aux organisations africaines pour qu’elles interviennent dans le dossier guinéen.

« Nous demandons à la communauté internationale de ne pas fermer les yeux sur ce qui se passe en Guinée. L’inaction risque de conduire à une aggravation de la crise », a déclaré l’un des leaders de la manifestation.

Une diaspora mobilisée

La forte participation de la diaspora guinéenne à Bruxelles témoigne de son engagement pour un changement durable en Guinée. Plusieurs intervenants ont pris la parole pour rappeler le rôle clé de la diaspora dans le soutien aux efforts de démocratisation et dans la dénonciation des injustices.

Perspectives

La manifestation de ce 26 janvier 2025 à Bruxelles s’inscrit dans une série d’actions organisées par les Forces Vives de Guinée à travers le monde. Les leaders du mouvement promettent de maintenir cette dynamique tant que leurs revendications ne seront pas prises en compte.

En attendant, la situation en Guinée demeure critique, et les appels à la solidarité internationale se multiplient. Pour beaucoup, cette mobilisation est une étape clé dans la lutte pour la justice, la démocratie et les droits humains en Guinée.

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Hadja Idrissa Bah, nouvelle voix du développement et de la solidarité internationale

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Paris, 16 janvier 2025- Le paysage de la solidarité internationale en France s’enrichit d’une nouvelle figure de proue avec la nomination de Hadja Idrissa Bah au Conseil National pour le Développement et la Solidarité Internationale (CNDSI), une instance stratégique du Ministère des Affaires Étrangères de la France. Cette décision, officialisée par décret, marque le début d’un mandat de trois ans (2025-2027) pour cette militante engagée et directrice du Centre Euroafricain.

Une experte au service des droits humains et du développement

Hadja Idrissa Bah n’est pas une inconnue dans le monde des droits humains et de la coopération internationale. Forte d’une expérience significative et reconnue, elle s’est illustrée par son engagement sans faille pour la promotion des droits humains, notamment sur le continent africain, où elle a multiplié les initiatives visant à favoriser l’égalité, la justice sociale et le dialogue interculturel.

Dans son rôle au CNDSI, elle sera un acteur clé dans la définition des grandes orientations de la politique française en matière de développement et de solidarité internationale. Hadja Idrissa Bah entend notamment contribuer à l’élaboration de stratégies innovantes et inclusives pour atteindre les Objectifs de Développement Durable (ODD).

Un conseil au cœur de la coopération internationale

Le CNDSI est une instance cruciale pour la concertation entre les différents acteurs du développement et de la solidarité internationale. Il regroupe des représentants de l’État, des organisations non gouvernementales, des collectivités territoriales, des entreprises et des chercheurs. Ensemble, ils coordonnent leurs efforts pour renforcer l’impact des politiques de développement et pour tisser des partenariats efficaces sur la scène internationale.

“Je suis honorée de cette nomination et je m’engage à travailler avec diligence et dévouement pour promouvoir le développement et la solidarité internationale », a-t-elle déclaré avec enthousiasme. « Je suis impatiente de collaborer avec mes collègues du CNDSI et de contribuer à la mission essentielle de notre conseil. »

Cette nomination est perçue comme un signal fort de l’engagement de la France à s’appuyer sur des figures compétentes et inspirantes pour relever les défis mondiaux liés à la pauvreté, aux inégalités et aux changements climatiques.

Avec l’arrivée de Hadja Idrissa Bah au CNDSI, les acteurs du développement international saluent l’apport d’une voix résolument engagée et experte, porteuse d’une vision ambitieuse pour un monde plus solidaire et équitable.

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