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Pluies diluviennes: Conakry, les pieds dans l’eau

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Les pluies diluviennes qui s’abattent sur la capitale depuis 24 heures ne sont pas sans conséquences. Des inondations sur la quasi-totalite des grandes artères et carrefours de la ville. De l’aéroport, en passant par le centre émetteur, lambagni et sonfonia, le constat reste le même ce jeudi. Se frayer un chemin dans ces vagues d’eau constitue un véritable casse-tête pour les usagers. Cette pluie a également paralysé certaines activités commerciales.

Depuis 24 heures, de fortes pluies s’abattent  sans cesse sur Conakry. Ces pluies diluviennes ont inondé la  chaussée  bloquant la circulation routière à  plusieurs endroits  de la capitale. Du  centre  émetteur de Kipé en passant par kaporo, Nongo, lambangni, Kobaya et Sonfonia  l’eau inonde toute la route.

La pluies règnent en maître et les eaux de ruissellement submergent  la chaussée, provoquent des embouteillages et empêchent  certaines  activités notamment le transport avec taxi-motos.

Le pont de Kobayah est submergé par l’eau, impossible de savoir la position exact du pont, les usagers de ce tronçon sont arrêtés attendant que l’eau baissent: << Je suis là depuis une heure de temps, ce l’eau qui a débordé sur la route qui nous empêche de passer parceque y’a pas d’autres routes. >>, Antoine Kolie Motad.

 A Sonfonia le lac  a fait le cru et déborde sur la route. Certains motards tenter la traversée, c’est le cas ce conducteur  de taxi-moto, en Provence de sonfonia Centre pour Foulamadina qui de justesse vient de faire traversée << Ah ici quand même c’est pas bon, la route c’est très dangereux c’est pas bon ! >>, lance Adama CAMARA au autres candidats de la traversée.

Hormis la circulation, ces inondations paralysent aussi les activités commerciales à Lambanyi.

<< Ça fait plus de trois ans, c’est comme nous voyons à chaque saison pluvieuse, les eaux viennent nous inondées  ici  à tout moment. Nous avons fait des recours au niveau de la commune mais on toujours pas eu gain de cause. >>, témoigne Mamadou Yaya DIALLO, commerçant.

Des fortes précipitations  continuent à  tomber et inonder la chaussée et des concessions. Des habitants  de plusieurs quartiers sont restés  ce mercredi et jeudi matin dans leurs maisons à cause de la pluie. 

Kouné DIALLO pour Kumpital.com 

Lettre Ouverte

Lettre ouverte au Président de la transition, Mamadi Doumbouya: Pour une sortie glorieuse de l’histoire

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Par Thierno Maadjou Bah

Journaliste – Web activiste – Militant des droits de l’homme

Monsieur le Président,

Je me permets de vous adresser cette lettre après plusieurs jours d’hésitation nourrie par le doute
qu’elle puisse vous parvenir. Je souhaite vous faire part de mon analyse concernant la situation actuelle de notre pays.

Depuis votre accession au pouvoir le 5 septembre 2021, votre action a connu, il est vrai,
des acquis, mais également des faiblesses. À l’aube d’une élection présidentielle prévue en décembre
et après quatre années de gestion, je formule le vœu le plus sincère que vous puissiez faire une
sortie glorieuse de l’histoire en respectant votre engagement initial de ne pas vous porter candidat.
Reportez le scrutin et permettez à l’ensemble des acteurs socio-politiques de prendre part à des
élections libres, crédibles et transparentes.

Monsieur le Président, avant de prendre cette décision capitale, il est impératif de créer les conditions de la confiance.
Veillez à faciliter la libération des acteurs socio-politiques détenus, assurez le retour sans risque des exilés politiques et des membres de la société civile, et procédez à la réouverture des médias fermés.
Ces gestes forts feraient de vous un homme encore plus rassembleur, un fédérateur.
L’Histoire vous en serait reconnaissante et l’avenir de la Guinée en serait assuré.

Par la suite, je vous exhorte à vous mettre en retrait et à vous déconnecter de la scène politique guinéenne pour un temps.
L’idéal serait de revenir après une décennie pour fonder votre propre parti politique.
Vous verriez alors des millions de Guinéens, moi y compris, vous soutenir.
Certains qualifieront cette suggestion de mauvais calcul, estimant que vous vous fermeriez toute possibilité de retour.
D’autres, comme moi, sont convaincus que cette démarche vous mènerait à une victoire éclatante.
L’illustre exemple de l’ancien Président malien, feu Amadou Toumani Touré, en est la parfaite démonstration.
En agissant ainsi, votre nom serait gravé au panthéon de l’histoire africaine.

Monsieur le Président, soyez rassuré que ceux qui vous poussent à la candidature ne vous sont pas forcément dévoués.
Ce sont bien souvent des opportunistes. Certains d’entre eux étaient hier les plus ardents défenseurs du troisième mandat du Président Alpha Condé. Leur ralliement à votre cause fut des plus rapides.
Leur fidélité n’est souvent liée qu’aux avantages que leur procure votre pouvoir.
Ces individus ne changent pas de conviction, ils déchirent simplement leurs anciens habits.

Il y a d’autres personnes qui posent problème aussi. D’abord, il y a ceux qui sont incompétents et ne veulent pas apprendre.
Ils occupent des postes importants du pouvoir et en profitent. Évidemment, ils n’aiment pas du tout votre décision de renoncer à vous présenter.

Ensuite, il y a les ambitieux frustrés. Leur seul but est d’obtenir une position de pouvoir pour s’enrichir à leur tour.
Ils sont prêts à tout pour ça, même à trahir leurs propres idées. Ces personnes ne vous portent pas dans leur cœur.

Il n’est pas encore trop tard pour bien faire, Monsieur le Président.
Reportez les élections, convoquez tous les acteurs autour d’une table de dialogue,
et vous en sortirez, sans conteste, comme le plus grand vainqueur.

En vérité, ceux qui vous supplient de renoncer à vous porter candidat et de revenir après quelques années comme candidat sont ceux qui vous aiment le plus sincèrement et qui appellent de leurs vœux votre bonheur et votre grandeur.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’hommage respectueux d’un citoyen guinéen animé par la passion de l’avenir de son pays et qui formule des vœux pour votre parfait bonheur.

Thierno Maadjou Bah
Journaliste | Web activiste | Militant des droits de l’homme

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Lettre Ouverte

À Son Excellence le Président de la République, Chef de l’État, le Général Mamadi Doumbouya

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Par PIVI Zena Grâce, fille du Colonel Claude PIVI

Excellence Monsieur le Président,

C’est avec un profond respect et une grande humilité que je m’adresse à vous aujourd’hui — non seulement en tant que fille, mais aussi en tant que citoyenne — pour implorer de votre haute bienveillance un geste de clémence en faveur de mon père, le Colonel Claude PIVI, de mon petit frère Koikoi PIVI, ainsi que de mon cousin Moïse GUILAVOGUI.

Monsieur le Président, depuis le jour de leur enlèvement, nous ignorons toujours où se trouvent mon frère et mon cousin, et cette incertitude plonge toute notre famille dans une profonde détresse.

Quant à mon père, actuellement incarcéré à la prison civile de Coyah, il est aujourd’hui un homme gravement malade, dont l’état de santé nécessite des soins adaptés dans un environnement plus propice à sa guérison. Nous demeurons reconnaissants pour les efforts entrepris afin d’améliorer les conditions de détention, mais le temps devient pour lui une course contre la montre, compte tenu de son âge et de son état de santé préoccupant.

Excellence Monsieur le Président, la grandeur d’un Chef d’État ne se mesure pas uniquement à sa fermeté, mais aussi à sa capacité à écouter, à pardonner et à agir avec humanité. C’est pourquoi je me permets de vous supplier, du fond du cœur, de bien vouloir envisager une mesure exceptionnelle de clémence, en hommage à la vie, à la dignité humaine et aux années de loyaux services que mon père a rendues à la Nation.

Aujourd’hui, je suis une fille meurtrie, appelant au secours. Je vous tends la main avec espoir, convaincue que votre sagesse et votre sens de la justice sauront entendre ce cri du cœur — celui d’une fille qui ne demande rien d’autre qu’un geste d’humanité pour son père.

Veuillez recevoir, Excellence Monsieur le Président, l’expression de ma plus haute considération et de mon profond respect.

Fait à Conakry, le 28 octobre 2025

PIVI Zéna Grâce
Fille du Colonel Claude PIVI

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Reportage

Souapiti, le lac de la mort : un appel à l’action pour sauver les populations riveraines

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Par Elhadj Bah

Ce 25 octobre 2025, un nouveau drame est venu endeuiller les populations vivant aux abords du barrage de Souapiti.
À Koba, dans le district de Tènè Kansa (sous-préfecture de Bangouyah), une pirogue a chaviré, coûtant la vie à
Amadou Sylla, 28 ans, fils de Fodé Sylla et de Djenaba Camara.

Originaire de Koba, ce jeune homme marié depuis cinq mois et sans enfant avait quitté les siens la veille,
commissionné par ses parents pour aller chercher les bagages issus de la récolte d’arachides de leur champ,
situé sur l’autre rive du lac. C’était le vendredi 24 octobre 2025, aux environs de 8h30. Il ne savait pas alors
qu’il effectuait le dernier voyage de sa vie.

C’est sur le chemin du retour que le drame s’est produit. Seul à bord de sa pirogue artisanale, il transportait ses
bagages lorsque l’embarcation a chaviré, selon le témoignage de M. Amadou Wondy Camara, président de la
jeunesse du district de Tènè Kansa. Ce n’est que le lendemain, samedi 25 octobre 2025, que son corps a été repêché
vers 9h dans les eaux du lac, d’après les témoins sur place.

Ce décès tragique porte à près d’une vingtaine le nombre de victimes recensées depuis la mise en eau du barrage.
Le lac artificiel, censé symboliser le progrès énergétique du pays, est devenu pour beaucoup un lieu de deuil et d’inquiétude.

Des drames à répétition et une colère grandissante

Depuis plusieurs années, les naufrages se multiplient sur le lac de Souapiti. Des pirogues de fortune, utilisées
quotidiennement par les habitants, chavirent régulièrement. Les causes sont connues : absence d’équipements de
sécurité, zones non balisées et absence de défrichage préalable avant la mise en eau
.

« Ces manquements rendent la navigation extrêmement dangereuse et exposent les riverains à des risques permanents. »

Alhassane Bah, secrétaire chargé des questions environnementales de l’Union des Impactés de Souapiti (UIS)

Face à cette hécatombe silencieuse, la colère monte. Alseny Diallo, secrétaire général de l’UIS,
dénonce une inaction coupable :

« Nous ne pouvons plus rester silencieux face à ces morts à répétition. Chaque noyade est une vie arrachée,
une famille brisée. Il est temps que l’État prenne ses responsabilités et garantisse la sécurité des populations autour du lac. »

Alseny Diallo, SG de l’UIS

Même indignation du côté du président de l’UIS, Conté Mouhamed Lamine, qui réclame des enquêtes sérieuses
sur chaque décès :

« Nous exigeons la vérité sur ces morts. Les populations ont été déplacées, dépossédées, et aujourd’hui elles meurent encore
faute de moyens de sécurité. L’État doit agir, et vite. »

Conté Mouhamed Lamine, président de l’UIS

Il a exprimé sa profonde tristesse et présenté ses condoléances, au nom de toute son équipe, à la famille endeuillée ainsi
qu’à l’ensemble des communautés impactées par le projet Souapiti, avant de conclure par une prière pour le repos de l’âme
du défunt, la voix tremblante et le visage marqué par l’émotion.

Des appels à la vigilance et à la coopération

M. Issiaga Soumah, secrétaire chargé du développement local, a rappelé la nécessité d’une prudence accrue :

« Le lac de Souapiti reste imprévisible. Il faut éviter les traversées dangereuses et renforcer la sensibilisation
dans toutes les zones riveraines. »

Issiaga Soumah

Son collègue, Hafiziou Barry, secrétaire aux affaires extérieures, insiste sur la responsabilité partagée :

« La sécurité autour du lac doit être collective. Les autorités, la société de gestion du barrage (SOGES) et les populations
doivent coopérer étroitement. Nous appelons à un dialogue permanent et à une écoute réelle des riverains. »

Hafiziou Barry

L’urgence d’agir : des mesures concrètes attendues

Les représentants de l’UIS exigent la mise en œuvre immédiate de mesures de sécurité, notamment :

  • la fourniture d’équipements de flottaison et de secours adaptés ;
  • la formation d’équipes de sauvetage locales ;
  • le balisage des voies de traversée ;
  • la surveillance permanente du lac.

Ils demandent également une indemnisation équitable des familles touchées et la création d’infrastructures de transport sécurisées
entre les localités riveraines.

La mort d’Amadou Sylla ne doit pas être un fait divers de plus.
Elle doit marquer un tournant — une prise de conscience nationale sur la nécessité d’allier progrès et sécurité,
développement et dignité humaine.

Tant que des mesures concrètes ne seront pas prises, les eaux de Souapiti continueront, hélas, d’emporter des vies.

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