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Guinée:la CEDEAO exige la libération immédiate et sans condition du Président Alpha Condé

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La conférence des chefs d’Etats et de Gouvernement de la CEDEAO s’est réunie en session extraordinaire pour évoquer des situations sociopolitiques au Mali et en Guinée ce 07 novembre 2021 à Accra au Ghana. Concernant la Guinée, plusieurs décisions ont été prises. Dont la libération sans conditions de l’ancien président Alpha Condé, la nomination d’Ibn Chambas comme envoyée spécial de la Guinée. La CEDEAO maintien également les sanctions contre la Guinée notamment la suspension de la Guinée de toutes les instances de l’organisme ouest africain et le gel des avoir des membres du CNRD. 

Ci-dessous communiqué de la 3 ème SOMMET EXTRAORDINAIRE DE LA CONFERENCE DES CHEFS D’ETAT ET DE GOUVERNEMENT DE LA CEDEAO SUR LA SITUATION AU MALI ET EN GUINEE :

Accra, République du Ghana le 7 novembre 2021

COMMUNIQUE FINAL

La Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est réunie en session extraordinaire, le 7 novembre 2021 à Accra, République du Ghana, sous la présidence de S.E.M. Nana Addo Dankwa AKUFO-ADDO, Président de la République du Ghana, et Président en exercice de la Conférence. Ladite session avait pour objet d’évaluer l’évolution de la situation politique en République de Guinée et en République du Mali.

Étaient présents à cette Session, les Chefs d’État et de Gouvernement ci-après, ou leurs représentants dûment mandatés : S. E. M. Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d’Ivoire ; 2 S. E. M. Nana Addo Dankwa AKUFO-ADDO, Président de la République du Ghana; S. E. M. Umaro Sissoco EMBALO, Président de la République de Guinée Bissau; S.E.M. Mohamed BAZOUM, Président de la République du Niger; S. E. M. Macky SALL, Président de la République du Sénégal; S.E. Mariam Chabi Talata, Vice-Présidente de la République du Bénin ; S.E. Yemi Osinbajo, Vice-Président de la République fédérale du Nigeria ; L’Hon. Seedy Keita, Ministre du Commerce, de l’Industrie, de l’Intégration régionale et de l’Emploi de la République de Gambie ; L’Hon. Dee-Maxwell Saah Kemayah, Ministre des Affaires étrangères de la République du Liberia ; S.E.M. H.E. Robert Dussey, Ministre des Affaires Etrangères, de l’Intégration Régionale et des togolais de l’extérieur ; S.E. Belarmino Silva, Ambassadeur de la République du Cabo Verde au Nigeria ; S.E Mme Francess Virginia Anderson, Haut-Commissaire de la République de Sierra Leone au Ghana.

Ont également participé à cette session, S.E.M. Goodluck JONATHAN, ancien Président de la République Fédérale du Nigéria et Médiateur de la CEDEAO au Mali, M. Jean-Claude Kassi BROU, Président de la Commission de la CEDEAO, M. Mahamat Saleh ANNADIF, Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS), et M. El-Ghassim WANE, Chef de la MINUSMA au Mali, ainsi que M. Maman Sambo 3 SIDIKOU, Représentant spécial de la MISAHEL, représentant le Président de la Commission de l’Union Africaine.

La Conférence a exprimé sa solidarité avec la République du Niger et la République de Sierra Leone, suite aux incidents survenus dans ces deux Etats membres, et dans lesquels des dizaines de personnes ont perdu la vie, en raison d’actes terroristes, pour le cas du Niger et d’un grave incendie, en Sierra Leone. La Conférence a observé une minute de silence à la mémoire des victimes de ces incidents.

Les Chefs d’Etat et de Gouvernement ont suivi un rapport présenté par le Président en exercice de la Conférence, S.E. Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, sur les résultats de la visite qu’il a effectuée en Guinée, accompagné par S.E. Alassane Ouattara, Président de la République de Côte d’Ivoire, le 17 septembre 2021, ainsi que sa visite au Mali, le 17 octobre 2021. La Conférence a également examiné le rapport relatif à la situation politique au Mali, présenté par le Médiateur de la CEDEAO dans ce pays, ainsi que le mémorandum sur la situation politique en Guinée, présenté par le Président de la Commission. Elle a salué la qualité des rapports soumis.

A l’issue des délibérations, la Conférence a entériné les principales conclusions contenues dans les memoranda sur la situation politique en République de Guinée et en République du Mali .

Sur la Transition politique en République de Guinée

La Conférence réaffirme son exigence pour la libération immédiate et sans condition du Président Alpha Condé.

Elle prend note des derniers développements intervenus en Guinée, notamment l’adoption de la Charte de la Transition, la nomination d’un Premier Ministre civil et la formation du Gouvernement de Transition. Elle encourage les Autorités de la Transition à soumettre rapidement un chronogramme détaillé d’activités à entreprendre dans le cadre de la transition, en vue d’assurer la tenue d’élections, conformément aux décisions issues du Sommet extraordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO, tenu le 16 septembre 2021.

La Conférence décide de maintenir la suspension de la République de Guinée de toutes les instances de la CEDEAO, outre l’interdiction des voyages et le gel des avoirs financiers des membres du CNRD et de leurs familles, jusqu’à la restauration de l’ordre constitutionnel.

La Conférence décide de nommer S.E. le Dr Mohamed Ibn Chambas Envoyé spécial en Guinée, dans le but de renforcer le dialogue avec les Autorités de la Transition et de favoriser la réussite d’un processus de transition dans les plus brefs délais. S’agissant de la transition politique en République du Mali

La Conférence reste très préoccupée par la détérioration de la situation sécuritaire au Mali, conséquence des incertitudes politiques accrues dans ce pays. Elle demande aux Autorités de la Transition d’accroitre leurs efforts pour améliorer cette situation sécuritaire, particulièrement en assurant une présence effective de l’Etat dans les zones affectées. Dans ce contexte, la Conférence appelle les pays voisins à renforcer la présence sécuritaire le long de leurs frontières avec le Mali et charge la Commission de la CEDEAO d’approfondir les discussions en cours avec la Commission de l’Union africaine en vue d’améliorer la situation sécuritaire au Sahel.

En outre, la Conférence appelle à un mandat plus robuste et offensif et à un renforcement de la capacité opérationnelle de la MINUSMA pour faire face aux défis du terrorisme au Mali. A cet égard, la CEDEAO demandera au Conseil de Sécurité des Nations Unies d’apporter les modifications nécessaires au mandat de la MINUSMA.

Sur le plan politique, le Président de la CEDEAO a informé la Conférence de la notification officielle par les Autorités de Transition de leur incapacité à respecter la date limite de transition de février 2022. La Conférence déplore vivement l’absence de progrès dans la préparation des élections, notamment l’absence d’un calendrier détaillé des activités pour la tenue des élections aux dates convenues.

La Conférence rappelle la nécessité du respect du calendrier de la transition pour les élections prévues le 27 février 2022, et demande aux Autorités de la Transition d’œuvrer dans ce sens afin d’assurer le retour rapide à l’ordre constitutionnel. Par conséquent, la Conférence appelle la communauté internationale à prendre les mesures nécessaires pour veiller à ce que les 6 autorités de transition respectent leur engagement en faveur d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel.

Conformément à la décision prise le 16 septembre 2021, la Conférence décide d’imposer des sanctions contre les individus et les groupes qui ont été identifiés, y compris les membres des Autorités de Transition et des autres institutions de la transition. Ces sanctions seront également imposées aux membres de leur famille.

Ces sanctions sont relatives à une interdiction de voyage et au gel de leurs avoirs financiers. Elle demande à la Commission d’examiner et de lui proposer d’autres sanctions à sa prochaine Session ordinaire prévue le 12 décembre 2021, si la situation devait persister. En outre, la Conférence appelle l’Union africaine, l’Union européenne, les partenaires bilatéraux et autres partenaires multilatéraux à approuver et soutenir l’application de ces sanctions.

La Conférence condamne l’expulsion du Représentant permanent de la CEDEAO au Mali dans ce contexte critique et appelle les Autorités de transition à respecter l’esprit de dialogue et de collaboration avec la Commission de la CEDEAO pour assurer une transition réussie. 18. La situation du Mali et celle de la Guinée seront réexaminées à l’occasion du Sommet ordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO le 12 décembre 2021.

La Conférence réaffirme son adhésion à l’ensemble du cadre normatif de la CEDEAO, notamment au Protocole additionnel de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance.

Les Chefs d’État et de Gouvernement expriment leur profonde gratitude à S.E.M. Nana Addo Dankwa AKUFO-ADDO, Président de la République du Ghana, Président en exercice de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO, pour son leadership qui a conduit au succès du présent Sommet.

Fait à Accra, le 7 novembre 2021

LA CONFERENCE

Justice

Affaire Aliou BAH : ses avocats dénoncent une décision « pénible » et appellent au calme.

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Conakry, 28 mai 2025– La Cour d’appel de Conakry a confirmé ce mercredi la condamnation à deux ans de prison ferme de Monsieur Mamadou Aliou BAH, président du parti MoDeL, pour offense et diffamation à l’encontre du chef de l’État. Un verdict accueilli avec « douleur » et « stupéfaction » par la défense, qui dénonce une décision rendue sans réexamen du dossier.

« Nous sortons de la salle d’audience abasourdis, peinés. La Cour vient de confirmer en toutes ses dispositions la condamnation en première instance de M. Mamadou Aliou BAH », a déclaré Maître Houleymatou BAH, l’une des avocates du leader politique. Elle regrette une procédure d’appel qui, selon elle, n’a pas rempli son rôle : « La Cour a l’obligation de rejuger, puisqu’elle a été saisie à cet effet. Elle s’est contentée de confirmer la décision initiale, comme un couperet. »

Tout en annonçant une concertation imminente avec leur client pour décider de la suite à donner à cette affaire – notamment un éventuel recours devant la Cour suprême – Maître Houleymatou BAH a tenu à transmettre un message de son client : « M. BAH vous remercie pour le soutien et appelle au calme. Ce n’est pas la fin du monde. Chacun rendra compte ici-bas ou devant le juge suprême. »

Maître Galissa Hady DIALLO, également membre de l’équipe de défense, a lui aussi exprimé sa déception : « Cette décision se contente simplement de confirmer ce qui a été dit au tribunal de première instance, sans prendre en compte le travail de fond réalisé devant la Cour d’appel. » Il souligne toutefois que le procureur avait requis cinq ans, mais que la Cour ne l’a pas suivi, maintenant la peine initiale de deux ans.« Nous appelons les militants à renouveler leur soutien, mais dans le calme. M. Aliou BAH reste un exemple de courage et de détermination, et cela ne changera pas », a-t-il conclu.

La défense laisse ainsi entendre qu’elle n’exclut pas de porter l’affaire devant la plus haute juridiction du pays, tout en gardant une posture de responsabilité et d’apaisement dans un climat politique déjà sensible.

La Rédaction

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Pèlerinage à la Mecque : plus de 400 Guinéens victimes d’une vaste arnaque à Conakry

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Plus de 400 candidats guinéens au pèlerinage à la Mecque vivent actuellement un cauchemar sans précédent. Attendant de s’envoler pour les lieux saints de l’Islam, ces fidèles musulmans se retrouvent aujourd’hui bloqués à Conakry, dupés par une escroquerie savamment orchestrée. Le montant estimé du préjudice dépasse les 27 milliards de francs guinéens.

Rencontré devant les locaux de la Direction de la Police Judiciaire (DPJ), l’un des pèlerins, Amara 2 Sylla, a livré un témoignage bouleversant à RefleGuinée. « À cette heure, nous devrions être à la Mecque », affirme-t-il avec amertume. « Mais nous sommes encore ici à Kaloum, abandonnés avec nos espoirs et nos sacrifices. »

Une arnaque bien huilée

Selon Amara 2 Sylla, une femme se faisant passer pour une proche de la mère du Général Mamadi Doumbouya aurait créé une fausse agence de voyage. S’appuyant sur une communication bien ficelée et des complicités présumées dans des cercles influents, elle aurait rassemblé des centaines de fidèles, leur faisant croire qu’ils partiraient dans les premiers convois.

La crédibilité de l’opération a été renforcée par la tenue de répétitions dans des mosquées désignées, la distribution d’uniformes officiels habituellement fournis par la Ligue islamique, et même la vaccination des pèlerins dans ces lieux. « On nous disait : si vous êtes vaccinés, vous êtes automatiquement inscrits pour le pèlerinage. Les guides religieux nous rassuraient tous les jours », raconte-t-il.

Un coût humain et financier colossal

Chaque victime aurait déboursé en moyenne 60 à 75 millions GNF, certains allant jusqu’à 80 millions. En tout, ce sont 416 personnes qui se retrouvent flouées, avec pour seule consolation des uniformes et des promesses non tenues.

Pire encore, aucune d’elles n’a été jusqu’à l’aéroport. « Ce n’était qu’un simulacre », dénonce la victime. Plusieurs agences de voyage reconnues seraient impliquées, certaines ayant placé des dizaines de leurs clients dans ce convoi fictif.

La présumée arnaqueuse est aujourd’hui intraçable, bien que son compte bancaire ait été saisi par les autorités judiciaires, selon les informations recueillies auprès de la DPJ.

Appel au président de la République

Fonctionnaire au ministère de l’Environnement, Amara 2 Sylla interpelle directement le chef de l’État. « Nous avons versé notre argent pour prier à la Mecque, pour la nation, pour le président lui-même. Aujourd’hui, nous lançons un appel de détresse. Nous sommes vos fils, vos mères, vos frères… Regardez-nous. »

Cette affaire, qui révèle une faille grave dans la gestion du pèlerinage 2025, soulève de nombreuses questions sur le rôle et la responsabilité des institutions impliquées dans l’encadrement religieux en Guinée.


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Communiqué

L’Ambassade de Guinée en France annonce la réception d’un nouveau lot de 578 passeports biométriques

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L’Ambassade de la République de Guinée en France porte à la connaissance de la communauté guinéenne de France, la réception d’un lot de 578 passeports biométriques.

Elle procédera à leur distribution à partir du lundi 03/03/2025 de 11h00 à 15h00 dans les locaux de l’ambassade.

A cet effet, et afin d’offrir le meilleur accueil possible, l’ambassade invite les demandeurs à bien chercher dans la liste ci-jointe, leurs numéros personnels (figurant sur le récépissé de retrait des passeports) avant de faire le déplacement, et noter le numéro d’ordre qui sera à communiquer à l’agent chargé de la remise des passeports.

L’Ambassade de la République de Guinée en France remercie la communauté guinéenne de France pour sa compréhension et sait compter sur le sens de responsabilité de chacun et de tous.

Paris, le 28/02/2025

Ambassade de Guinée

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