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Droits de l’Homme : Le COJEDEV dresse un portrait sombre de la Guinée.

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Mamadou Boussouriou DIALLO , président de l'ONG COGEDEV-Guinée

Le Consortium des Associations des Jeunes pour la Défense des Victimes de Violences en Guinée (COJEDEV-Guinée) a animé une conférence de presse ce mardi à Conakry. Objectif, présenté  un projet de« plaidoyer pour une indemnisation provisoires des victimes de violations des droits de l’Homme de 2010-2019 » à Conakry et N’Nzérékoré. Une étape que l’ONG estime primordiale vers l’établissement d’une paix et d’une justice sociale durables.

D’entrée de jeu, l’ONG déclare sans ambiguïté que face aux violences sur toute l’entendue du territoire, l’Etat a failli à sa mission de protection des personnes et de leur bien. Elle rappelle à juste titre que depuis l’indépendance jusqu’à nos, de citoyens guinéens « ont été et continuent d’être victimes d’exactions arbitraires » dans l’exercice de certains droits politiques et civiques. 

Une lueur d’espoir a pourtant jaillit, lorsqu’en 2010, Alpha Condé est arrivée au pouvoir mais là aussi l’espoir ne sera que de courte durée. En dépit des promesses faites, la mise en place d’une commission provisoire de réflexion  sur la réconciliation nationale et un avant-projet de loi portant sur la mise en place d’une commission vérité-justice-réconciliation, aucune suite favorable n’est à signaler sur le terrain regrette l’ONG.

Le COJEDEV rappelle qu’en 2019, L’Union africaine a adopter une nouvelle politique de justice transitionnelle visant à permettre aux Etats membres d’élaborer leur propre de justice transitionnelle propre à leurs réalités, devant les conduire à la transformation démocratique et socio-économique dans la paix ; la justice et la réconciliation. La Guinée étant membre de l’UA, c’est tout naturellement qu’elle est sensée se soumette à cette politique mais hélas regrette l’ONG. Pour une sortie de crise l’ONG propose  à l’Etat guinéen d’entreprendre une appropriation nationale de la nouvelle politique de justice transitionnelle o travers ses ministères de la justice, l’administration du territoire et la décentralisation, de l’action sociale… 

L’ONG rappelle qu’il n y a pas de paix sans justice, force est de constater que la justice guinéenne n’a jusque-là entreprit aucune action pour mettre fin à l’impunité se désole le COJEDEV. C’est face à toutes ces tares,  que l’ONG grâce à ses partenaires financiers  a procédé à  l’élaboration et à la validation des besoins des victimes de violence, la formation des agents moniteurs de violations des droits de l’Homme, consultation de quelques victimes, renforcement de capacité de communautés de victimes, création et opérationnalisation d’une base de données. 

Prochainement, le COJEDEV compte enclencher un plaidoyer d’indemnisation provisoire des victimes de violations des droits de l’Homme  en Guinée entre 2010 et 2019. Pour ce faire l’ONG entend impliquer les acteurs de la société civile au près des victimes mais  interpeller  l’Etat sur l’importance d’accorder une réparation provisoire aux victimes.

Mamadou Ciré Barry pour kumpital.com

Justice

Affaire Aliou BAH : ses avocats dénoncent une décision « pénible » et appellent au calme.

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Conakry, 28 mai 2025– La Cour d’appel de Conakry a confirmé ce mercredi la condamnation à deux ans de prison ferme de Monsieur Mamadou Aliou BAH, président du parti MoDeL, pour offense et diffamation à l’encontre du chef de l’État. Un verdict accueilli avec « douleur » et « stupéfaction » par la défense, qui dénonce une décision rendue sans réexamen du dossier.

« Nous sortons de la salle d’audience abasourdis, peinés. La Cour vient de confirmer en toutes ses dispositions la condamnation en première instance de M. Mamadou Aliou BAH », a déclaré Maître Houleymatou BAH, l’une des avocates du leader politique. Elle regrette une procédure d’appel qui, selon elle, n’a pas rempli son rôle : « La Cour a l’obligation de rejuger, puisqu’elle a été saisie à cet effet. Elle s’est contentée de confirmer la décision initiale, comme un couperet. »

Tout en annonçant une concertation imminente avec leur client pour décider de la suite à donner à cette affaire – notamment un éventuel recours devant la Cour suprême – Maître Houleymatou BAH a tenu à transmettre un message de son client : « M. BAH vous remercie pour le soutien et appelle au calme. Ce n’est pas la fin du monde. Chacun rendra compte ici-bas ou devant le juge suprême. »

Maître Galissa Hady DIALLO, également membre de l’équipe de défense, a lui aussi exprimé sa déception : « Cette décision se contente simplement de confirmer ce qui a été dit au tribunal de première instance, sans prendre en compte le travail de fond réalisé devant la Cour d’appel. » Il souligne toutefois que le procureur avait requis cinq ans, mais que la Cour ne l’a pas suivi, maintenant la peine initiale de deux ans.« Nous appelons les militants à renouveler leur soutien, mais dans le calme. M. Aliou BAH reste un exemple de courage et de détermination, et cela ne changera pas », a-t-il conclu.

La défense laisse ainsi entendre qu’elle n’exclut pas de porter l’affaire devant la plus haute juridiction du pays, tout en gardant une posture de responsabilité et d’apaisement dans un climat politique déjà sensible.

La Rédaction

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Pèlerinage à la Mecque : plus de 400 Guinéens victimes d’une vaste arnaque à Conakry

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Plus de 400 candidats guinéens au pèlerinage à la Mecque vivent actuellement un cauchemar sans précédent. Attendant de s’envoler pour les lieux saints de l’Islam, ces fidèles musulmans se retrouvent aujourd’hui bloqués à Conakry, dupés par une escroquerie savamment orchestrée. Le montant estimé du préjudice dépasse les 27 milliards de francs guinéens.

Rencontré devant les locaux de la Direction de la Police Judiciaire (DPJ), l’un des pèlerins, Amara 2 Sylla, a livré un témoignage bouleversant à RefleGuinée. « À cette heure, nous devrions être à la Mecque », affirme-t-il avec amertume. « Mais nous sommes encore ici à Kaloum, abandonnés avec nos espoirs et nos sacrifices. »

Une arnaque bien huilée

Selon Amara 2 Sylla, une femme se faisant passer pour une proche de la mère du Général Mamadi Doumbouya aurait créé une fausse agence de voyage. S’appuyant sur une communication bien ficelée et des complicités présumées dans des cercles influents, elle aurait rassemblé des centaines de fidèles, leur faisant croire qu’ils partiraient dans les premiers convois.

La crédibilité de l’opération a été renforcée par la tenue de répétitions dans des mosquées désignées, la distribution d’uniformes officiels habituellement fournis par la Ligue islamique, et même la vaccination des pèlerins dans ces lieux. « On nous disait : si vous êtes vaccinés, vous êtes automatiquement inscrits pour le pèlerinage. Les guides religieux nous rassuraient tous les jours », raconte-t-il.

Un coût humain et financier colossal

Chaque victime aurait déboursé en moyenne 60 à 75 millions GNF, certains allant jusqu’à 80 millions. En tout, ce sont 416 personnes qui se retrouvent flouées, avec pour seule consolation des uniformes et des promesses non tenues.

Pire encore, aucune d’elles n’a été jusqu’à l’aéroport. « Ce n’était qu’un simulacre », dénonce la victime. Plusieurs agences de voyage reconnues seraient impliquées, certaines ayant placé des dizaines de leurs clients dans ce convoi fictif.

La présumée arnaqueuse est aujourd’hui intraçable, bien que son compte bancaire ait été saisi par les autorités judiciaires, selon les informations recueillies auprès de la DPJ.

Appel au président de la République

Fonctionnaire au ministère de l’Environnement, Amara 2 Sylla interpelle directement le chef de l’État. « Nous avons versé notre argent pour prier à la Mecque, pour la nation, pour le président lui-même. Aujourd’hui, nous lançons un appel de détresse. Nous sommes vos fils, vos mères, vos frères… Regardez-nous. »

Cette affaire, qui révèle une faille grave dans la gestion du pèlerinage 2025, soulève de nombreuses questions sur le rôle et la responsabilité des institutions impliquées dans l’encadrement religieux en Guinée.


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Communiqué

L’Ambassade de Guinée en France annonce la réception d’un nouveau lot de 578 passeports biométriques

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L’Ambassade de la République de Guinée en France porte à la connaissance de la communauté guinéenne de France, la réception d’un lot de 578 passeports biométriques.

Elle procédera à leur distribution à partir du lundi 03/03/2025 de 11h00 à 15h00 dans les locaux de l’ambassade.

A cet effet, et afin d’offrir le meilleur accueil possible, l’ambassade invite les demandeurs à bien chercher dans la liste ci-jointe, leurs numéros personnels (figurant sur le récépissé de retrait des passeports) avant de faire le déplacement, et noter le numéro d’ordre qui sera à communiquer à l’agent chargé de la remise des passeports.

L’Ambassade de la République de Guinée en France remercie la communauté guinéenne de France pour sa compréhension et sait compter sur le sens de responsabilité de chacun et de tous.

Paris, le 28/02/2025

Ambassade de Guinée

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