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Elhadj Ousmane Fatako Baldé :
Décès d’une gloire, naissance d’un nouvel élan.
(Par Alpha Amadou Diari Diallo, Journaliste)

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Elhadj Ousmane Fatako, est-il vraiment mort, ou a t-il juste décidé de prendre une petite retraite terrestre, pour laisser la place à une nouvelle, et grande organisation, une introspection pour sa communauté, aux siens, aux Guinéens ?

En attendant d’avoir la réponse à ma question, et malgré les tonitruants articles publiés par tous les médias en ligne du pays, concernant son départ inattendu et brusque, je reste coi.

 » Ceux qui sont morts ne sont pas partis :
Les morts ne sont pas sous la terre.
Ils sont dans les herbes qui pleurent,
Ils sont dans le rocher qui geint,
Ils sont dans la forêt, ils sont dans la demeure,
Les morts ne sont pas morts… »

En le disant en 1960,  Birago Diop n’aurait jamais pu imaginer qu’en 2023, malgré tous les soubresauts technologiques et modernistes que le monde a connu, un jeune homme d’une vingtaine d’années, allait s’approprier de son texte pour le contextualiser, et le mettre à l’honneur d’un digne fils de la Guinée.

 » Elhadj Ousmane Fatako n’est pas mort.
Il parle , conscientise et inspire les nombreux jeunes qui l’admirent, au peuple de Guinée qui le pleure.

Elhadj Ousmane Fatako n’est pas mort.
Il est dans les mosquées qu’il a construites.
Il est dans les cœurs des pauvres qu’il a servis.
Il est le repère des combattants.
Il est une source intarissable de courage, de travail d’abnégation.
Il est, il est… »

Paix éternelle à son âme au royaume de Dieu, le Tout Puissant, l’unique. Cependant, je m’interroge sur la préservation de ses acquis. Sur la nouvelle version de la vision à imprimer. Sur le rôle et l’impact des coordinations régionales dans une Guinée qui accepte d’être divisée ideologiquement, à cause de la politique politicienne et malsaine, mais que pourtant tout relie (histoire, religion, sociologie, migration…)

Dans une logique d’épuration des cœurs carbonisés, et des esprits toxiques, qui voudraient que le peuple de Guinée soit saucissonné, et ne se mélange pas dans le frigo avec d’autres produits carnés, il serait tout à fait et en toute honnêteté logique, que les différentes coordinations régionales se réunissent chaque fois pour remettre à la fonte, les zélés de toutes parts, pour leur faire savoir qu’aucune ethnie, ne devrait constituer une menace pour une autre.

La communion, la concorde, et l’amour fraternel entre les ethnies , sont des valeurs et principes à chérir pour une Guinée multi-ethnique réconciliée.

Autrement dit, la beauté des coordinations régionales devrait résider dans la prise en charge, et la résolution des problèmes internes de chaque communauté, dans la promotion sincère du vivre ensemble.

C’est un échec, une catastrophe, si elles faillissent. En aucun cas, et pour ne rien au monde, les coordinations régionales ne doivent accepter de jouer le rôle des politiciens, dans leur schéma de : diviser pour mieux régner. La Guinée doit dépasser ce stade et cette ère d’agissement primitif.

Le décès d’Elhadj Ousmane Fatako, doit nous pousser à réfléchir davantage sur les fondements de l’existence des coordinations régionales:

1: Doivent-elles exister pour être actives dans le développement communautaire à travers la cotisation des fils/filles des différentes régions pour la construction d’écoles, d’hôpitaux, d’usines…

2: Doivent-elles exister  pour la promotion des acquis culturels de chaque région ?

3: Doivent-elles exister enfin pour l’égoïsme et la gourmandise des politiciens ?

Ce qui reste pour moi une évidence, c’est que, c’est la faillite de l’Etat, qui a rendu nécessaire l’existence des coordinations régionales. 

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L’heure du Choix : De la Grandeur ou de l’Hybris du pouvoir

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À travers l’histoire, il y a eu des hommes qui ont marqué leur passage sur cette terre : certains par la force et l’usage des armes, d’autres par la ruse et la duperie, et d’autres encore par le respect de leur parole donnée. Car la parole donnée est, chez l’homme, ce qu’il y a de plus cher et de plus sacré.Général, vous vous trouvez aujourd’hui face à deux chemins.

Le premier, celui de la grandeur, est emprunté par tous les hommes qui veulent inscrire leur nom dans l’histoire d’une nation. Leurs paroles et leurs actes deviennent des reliques que le temps n’efface pas.

Le second est celui du désarroi et de l’avanie, le chemin de ceux qui se sont laissés emporter par l’hybris du pouvoir. Leurs noms disparaissent dans l’oubli des mémoires, même les plus fidèles, dès que vient la déchéance.

Ce qui rend votre tâche difficile, Général, c’est que nous vivons dans un pays où le non-respect de la parole donnée — voire même le parjure — est devenu chose banale. Les flagorneurs et les griots-ménestrels, vêtus de costume et de cravate, trouvent toujours mille raisons pour justifier le mensonge d’un chef, pourvu que cela leur soit profitable.

Il est vrai, Général, que votre gouvernance a été marquée par des abus de pouvoir et des violations des droits humains. Mais prendre aujourd’hui la décision ferme et historique de ne pas vous présenter à l’élection présidentielle serait un acte de grandeur. Ce choix effacerait bien des fautes et redorerait votre blason.

Ce ne sera pas chose aisée. Nous vivons dans un pays où ceux qui entourent le pouvoir ne poursuivent qu’un seul but : se servir du pouvoir à des fins personnelles. Ils utilisent souvent le chef comme un « dindon de la farce », trop lâches pour s’assumer, prompts à le flatter et à lui fournir toutes les raisons du monde pour tromper et se tromper.

Souvenez-vous, Général, de cette maxime de Sun Tzu :

« On est quelquefois trompé lorsqu’on pense tromper les autres. »

Les hommes ordinaires qui sont devenus de grands hommes ont, à leurs débuts, été confrontés à un choix difficile : l’honneur ou les délices du pouvoir. Ils ont choisi l’honneur et la grandeur, car c’est en cela que résident le salut et la félicité.

Général, vous avez encore un avenir politique, si vous acceptez de faire preuve de grandeur d’âme en organisant une élection libre, transparente et inclusive, mais sans vous, et sans aucun responsable ayant servi sous votre magistrature. C’est la promesse solennelle que vous avez faite au peuple de Guinée et à la communauté internationale. C’est aussi le seul moyen pour vous d’entrer dans l’histoire par la grande porte, votre nom gravé en lettres d’or dans le panthéon de la nation.

Le choix vous appartient, Général.

Mais comme le dit le célèbre dicton :

« On peut conduire le cheval à l’abreuvoir, mais on ne peut le forcer à boire. »

Ceux qui, aujourd’hui, vous soufflent à l’oreille que vous êtes un homme providentiel, que tout vous est permis, seront les premiers, demain, à se rallier sans vergogne au nouveau maître du pays, en traînant votre nom dans la boue.

Prenez garde, Général.


Par Sow Mamadou Kenda
Étudiant en Licence 3 – Histoire et Sciences Politiques
Université Général Lansana Conté de Sonfonia (UGLCS)

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Si j’étais le Général Mamadi Doumbouya…

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Entre devoir de justice et nécessité d’unité nationale

Par Abdourahamane Condé (Politologue)

La Guinée traverse aujourd’hui un moment charnière de son histoire politique. Après le référendum constitutionnel de septembre 2025 et à quelques mois de l’élection présidentielle fixée au 28 décembre 2025, le pays demeure fracturé entre méfiance, incertitude et fatigue sociale. Les grandes formations politiques peinent à participer à un débat national serein. Les voix citoyennes rappellent que la réconciliation nationale reste inachevée. C’est dans ce contexte que je m’interroge et propose des gestes politiques qui, selon moi, contribueraient à restaurer la confiance et ouvrir une voie vers une transition apaisée.

Une Guinée à la croisée des chemins

La situation politique appelle des décisions claires et des signes forts. Il ne s’agit pas ici de simples gestes symboliques mais de mesures concrètes susceptibles de réduire les tensions et d’ouvrir l’espace politique.

Si j’étais le Général, j’appellerais le Professeur Alpha Condé

L’histoire ne s’efface pas, elle s’assume. Consulter l’ancien président Alpha Condé permettrait d’inscrire la transition dans la continuité de l’Etat et de montrer que la République dépasse les rancunes. Un tel dialogue ne signifie pas une réhabilitation automatique mais une volonté de rassembler autour d’un projet national.

Si j’étais le Général, j’appellerais Cellou Dalein Diallo et Sidya Touré

La démocratie est crédible lorsqu’elle inclut ses opposants. Associer Elhadj Cellou Dalein Diallo et Sidya Touré à la préparation des élections contribuerait à garantir une compétition loyale et à diminuer le risque de boycott. Leur participation renforcera la légitimité du processus électoral.

Si j’étais le Général, je ferais tout pour retrouver Foniké Menguè, Billo Bah, Marouane Camara et tous les disparus

Rendre compte publiquement du sort des personnes disparues est un impératif moral et politique. Les familles et la société exigent des réponses. Organiser une enquête indépendante et transparente permettra de restaurer confiance et dignité et d’apaiser les tensions.

Si j’étais le Général, je réexaminerais les cas de Kassory, Damaro, Ibrahima Kourouma, et autres dignitaires détenus

La justice ne doit pas être un instrument de vengeance. Un réexamen public et impartial des dossiers des anciens dignitaires détenus, mené sous observation nationale et internationale, permettrait de vérifier la régularité des procédures et de rétablir la crédibilité du système judiciaire.

Si j’étais le Général, je gracierais Aliou Bah comme j’ai pardonné Païkoun Saré, King AGi et d’autres voix civiles

La grâce est un outil de réconciliation. Accorder des grâces conditionnelles à des acteurs civils et politiques favoriserait le retour au dialogue et la diminution de la polarisation. Ces mesures doivent être encadrées par des engagements clairs de non-violence et de participation républicaine.

Si j’étais le Général, je ferais le pari de l’inclusion

Construire un pacte national impliquant anciens présidents, opposants, leaders religieux, syndicats, jeunesse et société civile établirait un socle de règles communes. Un tel pacte clarifierait les règles du jeu et limiterait les tentations d’exclusion politique.

Si j’étais le Général, je miserais sur la mémoire et la réforme

Au-delà des gestes symboliques, il est indispensable d’engager des réformes institutionnelles. Renforcer l’indépendance de la justice, garantir la transparence électorale, protéger la liberté de la presse et instaurer des mécanismes de reddition de comptes. Ces réformes installeraient les bases d’un Etat durable.

Si j’étais le Général, je ferais le choix de l’histoire et non de la revanche

Le pouvoir transitoire doit viser la réparation et non la vengeance. Choisir l’histoire, c’est préférer la réconciliation, la justice et la construction d’institutions qui protègent tous les citoyens. Ainsi la Guinée aura une chance réelle de sortir du cycle des conflits.

Abdourahamane Condé (Politologue)

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Adresse du Ministre de la Jeunesse au Président de la Transition, Général Mamadi Doumbouya

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Par Mamadou Cellou Baldé, Ministre de la Jeunesse
Conakry, le 21 octobre 2025

Le Ministre de la Jeunesse, Mamadou Cellou Baldé, a adressé un message au Président de la Transition, le Général Mamadi Doumbouya. Dans cette lettre, il exprime sa reconnaissance
pour les réformes entreprises en faveur des jeunes et appelle à la continuité des actions engagées.

Monsieur le Président,

Au nom de la jeunesse guinéenne, je m’adresse à vous aujourd’hui avec fierté, détermination et un profond sens de responsabilité.
Notre génération observe avec attention chaque action qui façonne l’avenir de notre pays, et il est de notre devoir de saluer
les efforts courageux et visionnaires déployés pour l’émancipation de la jeunesse et le développement de la Guinée.

Depuis votre accession à la tête de l’État, des réformes ambitieuses et structurantes ont été initiées, démontrant votre
engagement ferme pour une Guinée moderne, prospère, unie, solidaire et réconciliée. Votre décision de bâtir une Guinée apaisée,
votre esprit de pardon ainsi que votre amour constant pour la jeunesse guinéenne s’illustrent par des actions concrètes et structurantes.

Parmi elles, le programme Simandou 2040 constitue un levier stratégique incontournable.
Plus qu’un projet minier, il est un moteur de création d’emplois, de développement des infrastructures et d’autonomie économique.La jeunesse guinéenne voit en Simandou 2040 une chance unique de s’impliquer activement dans l’essor industriel du pays et de bénéficier directement des retombées sociales et économiques.

De même, la mise en place des centres d’émergence à Conakry et dans les chefs-lieux de régions traduit une volonté réelle
de promouvoir l’éducation, la formation et l’innovation. Ces centres ne sont pas de simples bâtiments : ils représentent des plateformes où les jeunes peuvent développer leurs compétences, révéler leurs talents et contribuer concrètement à la transformation de notre société.À ces acquis s’ajoute la construction des centres juvéniles d’insertion socio-éducatifs, véritables espaces de réhabilitation,
de discipline sociale, d’appui psychologique et de réorientation professionnelle. Ces centres incarnent la volonté de ne laisser aucun jeune
au bord du chemin, y compris ceux en situation de vulnérabilité ou de rupture sociale.Le projet des maisons de jeunesse modernes est un autre jalon essentiel. Ces espaces, dédiés à la formation, à la culture et
au leadership, offrent aux jeunes un cadre pour exprimer leur créativité, renforcer leur engagement citoyen et construire leur avenir.
Ils représentent une reconnaissance tangible et un investissement précieux dans le potentiel de notre génération.

Par ailleurs, l’élaboration de la politique nationale de jeunesse et de la loi sur le volontariat illustre une vision
inclusive, donnant aux jeunes les moyens d’agir pour leur communauté et de devenir des acteurs clés du développement national.
La création du Conseil national des jeunes vient compléter ce dispositif, offrant à notre voix une place centrale dans la
définition des politiques publiques et favorisant l’unité et la cohésion nationale.

Monsieur le Président, tous ces acquis traduisent une ambition claire : faire de la Guinée un pays capable de relever
les défis du XXIᵉ siècle et de transformer sa jeunesse en moteur de progrès. La jeunesse guinéenne est consciente de cette dynamique et souhaite
ardemment que cette vision se poursuive et s’amplifie.

« Nous exprimons aujourd’hui, haut et fort, notre désir collectif que vous soyez candidat le 28 décembre 2025,
afin de garantir la continuité d’une action qui a déjà commencé à transformer notre nation. »

Les réformes que vous avez initiées ne sont pas de simples actes administratifs : elles sont le socle d’un avenir prospère et durable.
La jeunesse guinéenne est prête à vous soutenir, à se mobiliser et à s’engager pleinement pour accompagner cette vision ambitieuse.

Monsieur le Président, recevez l’expression de notre respect, de notre gratitude et de notre espoir.
La jeunesse guinéenne est déterminée, engagée et unie derrière vous pour bâtir une Guinée forte, solidaire et moderne.

Mamadou Cellou Baldé

Ministre de la Jeunesse

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