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Affaire 200 milliards : les précisions du ministre du budget.

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C’est lors  d’une conférence de presse ce jeudi à Conakry que  le ministre du budget, Ismaël Dioubaté a apporté des précisions sur le fameux prétendu détournement de 200 milliards gnf qui implique Zenab Nabaya.

Voici l’extrait des explications techniques du ministre du budget. 

《L’exercice est très difficile et compliqué parce que le gouvernement a fait un communiqué sur la question et l’affaire est à la justice. Ce qui  est très compliqué dans cette affaire qu’on a vu dans la presse, c’est qu’il n’y aucune indication sur des montants séparés. On ne parle pas du temps mais on fait des affirmations. Je ne veux pas me mettre à reconstituer les 200milliards intégralement. La justice le fera. Mais je vais prendre des questions autour de certaines activités. La première c’est l’organisation des concours de sortie et de recrutement au niveau de l’enseignement technique. Ça fait deux ans, le budget prévoit au titre de cette action, 27 milliards de francs guinéens. Cette année, c’était effectivement inscrit dans le budget du ministère de l’Enseignement technique  et de la formation professionnelle le montant de 27 milliards de francs guinéens qui devraient servir à  la fois au concours de sortie et aux examens d’entrée dans  les écoles professionnelles. Les examens devraient être organisés, la première partie, au mois de juillet 2020. En conseil de ministres, il a été décidé d’envisager les mesures de distanciation sociale, afin que les examens se déroulent dans les conditions sanitaires acceptables. Ce qui a amené, de discussion en discussion, de faire une prorogation de crédit pour le ministère de l’enseignement technique. A titre illustratif, l’enseignement technique pour chaque salle d’examen mettait 30 candidats par salle en 2019. Pour respecter les barrières sanitaires, on a mis 15 candidats par salle. Ce qui signifie automatiquement que le nombre de centre va augmenter par deux. On va augmenter le nombre de correcteurs par deux. On va augmenter le nombre de superviseurs par deux. Et l’autre aspect, c’est que les surveillants qui devaient aller à l’époque pour surveiller les examens, ont demandé de rehausser un tout petit peu les primes de transport. Parce qu’à l’époque, on disait qu’on prenait 3 par taxi. C’est ce qui a amené à accorder un crédit supplémentaire de 15 milliards à l’enseignement technique, qui fait 43 milliards et quelques. Je tiens à préciser que l’activité n’est même pas exécutée totalement. Parce que la première phase des examens a été effectuée au mois de juillet et la seconde phase va être au mois de décembre, pour les concours d’entrée. Donc les 43 milliards ne sont même pas encore totalement dépensés. Parce que l’activité est en cours.

On a parlé des 35 milliards pour l’équipement des centres de formation professionnels. Concernant les centres de Siguiri, Kankan, Kouroussa et N’Zérékoré, pour un montant de 35 milliards. Il vous souviendra que depuis la fête tournante de l’indépendance, en Forêt et en Haute Guinée, ces centres ont été construits. Mais jusqu’à maintenant ce n’est pas équipé. On a instruit qu’il faut qu’à l’ouverture, ces centres-là soient équipés. Lorsqu’il a été question de proroger les crédits, la lettre m’a été adressée. J’ai demandé qu’il devrait y avoir un tableau d’évaluation des besoins joint en annexe. Ce tableau m’a été transmis joint en annexe, signé par le directeur du service d’examen du ministère de l’enseignement technique. Lorsqu’il était question d’accorder les 35 milliards, la même évaluation a été demandée. Pour savoir est-ce que les équipements qu’on doit acheter correspondent aux besoins réels. Les 35 milliards ont été accordés. Mais deux précisions importantes. La première, on dit qu’il y a eu un prétendu contournement de processus. En contournant le ministère du plan pour envoyer au ministre de l’économie et des finances qui traite directement. C’est une mauvaise compréhension de la nouvelle nomenclature budgétaire. Parce que la nouvelle nomenclature fait une distinction nette entre les programmes d’investissement hors projets et les programmes d’investissement projet. C’est-à-dire tout ce qui est rénovation, acquisition de bâtiment, tout ce qui est infrastructures durs, vous ne pouvez pas le faire sans passer par la ministre du plan. Mais tout ce qui est équipement, matériels et mobiliers de bureaux, ce sont des investissements hors projets. Dans ce cadre-là, les institutions et les départements sectoriels sont fondés de faire leurs passations de marché et leurs propres évaluations. Parce que ça ne rentre pas dans le cadre du plan. L’autre aspect qu’il faille éclaircir, au niveau de d’autres produits spécifiques, dans la nouvelle nomenclature, cet agrégat a été réservé par certains départements ministériels tel que : l’élevage, l’agriculture et l’enseignement technique, qui utilisent les matières d’œuvres. C’est-à-dire, les réactifs, les petits outillages. C’est ça le sobriquet autres produits spécifiques. Mais dans la comptabilité, on peut les détailler.

Pour finir sur ce dossier, c’est qu’à date, les 35 milliards sont sur le compte du payeur général du trésor. Parce que tout simplement, il y a une notion sacro-saint en matière des finances publiques. C’est le service fait qu’on paie. Les matériels ne sont pas livrés encore, donc aucun montant n’est sorti. Toute la comptabilité est la même. La phase administrative et la phase comptable sont là. Mais il reste seulement les paiements. Mais, puisque le service fait n’est pas accompli, il n’y a pas de réception des équipements, il n’y aucune attestation de certification pour dire que ce qui est écrit dans les cahiers de charge sont conformes à la livraison, le montant est là-bas. Aucun franc n’est sorti sur ce montant. Vous pouvez vérifier.

En matière de comptabilité, quand j’enseignais les cours de comptabilité à l’université, je dis la comptabilité c’est l’algèbre du droit. Tout ce qu’on fait, est encadré par des règlementations, des normes. On ne peut pas retirer quelque chose au trésor sans les pièces comptables. On ne peut pas reverser quelque chose au trésor sans les pièces comptables.

La troisième chose qui est intéressante dans l’affaire des 200 milliards, il y a eu un prétendu détournement de 3 millions d’euros de l’AFD. Qui consistait à abonder dans le fond du budget d’affectation spéciale. Ce montant à l’heure où je parle, n’est même pas versé. Parce qu’il y a les conditions suspensives. Qui était quoi ? Il fallait que la loi rectificative des finances de l’année 2020 soit adoptée et voté à l’Assemblée nationale et qu’elle soit promulguée par le Président de la république. Ce qui est fait. Et les gens sont dans les processus de trésorerie pour décaisser le montant. Et même si le montant était décaissé et mis à disposition, il ne concerne pas seulement le ministère de la l’enseignement technique et de la formation professionnelle. Ça concernait les trois secteurs éducatifs. Et croyez le bien, que l’AFD a ses manuels de procédure. Personne ne peut détourner le montant des partenaires techniques et financiers. Quand ils doivent donner des montants, ça s’exécute à la lettre dans l’esprit de ce manuel de procédure.

Je ne voulais pas anticiper sur les conclusions de la justice. Depuis un certain moment donné la Guinée a été très bien notée dans le cadre de PEFA, une évaluation de la qualité des dépenses. Parce que tous les trimestres, nous publions l’exécution du budget sur le site Internet. Et c’est disponible. Et j’ai dit à mes collaborateurs, toute personne qui veut avoir des informations sur le budget, sur quelque nature de problème que ce soit, on doit répondre. Parce qu’on s’inscrit dans un régime de transparence budgétaire pour améliorer la qualité de dépense 》, ministre du budget, Ismaël Dioubaté. 

Koune DIALLO pour Kumpital.com

Justice

Affaire Aliou BAH : ses avocats dénoncent une décision « pénible » et appellent au calme.

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Conakry, 28 mai 2025– La Cour d’appel de Conakry a confirmé ce mercredi la condamnation à deux ans de prison ferme de Monsieur Mamadou Aliou BAH, président du parti MoDeL, pour offense et diffamation à l’encontre du chef de l’État. Un verdict accueilli avec « douleur » et « stupéfaction » par la défense, qui dénonce une décision rendue sans réexamen du dossier.

« Nous sortons de la salle d’audience abasourdis, peinés. La Cour vient de confirmer en toutes ses dispositions la condamnation en première instance de M. Mamadou Aliou BAH », a déclaré Maître Houleymatou BAH, l’une des avocates du leader politique. Elle regrette une procédure d’appel qui, selon elle, n’a pas rempli son rôle : « La Cour a l’obligation de rejuger, puisqu’elle a été saisie à cet effet. Elle s’est contentée de confirmer la décision initiale, comme un couperet. »

Tout en annonçant une concertation imminente avec leur client pour décider de la suite à donner à cette affaire – notamment un éventuel recours devant la Cour suprême – Maître Houleymatou BAH a tenu à transmettre un message de son client : « M. BAH vous remercie pour le soutien et appelle au calme. Ce n’est pas la fin du monde. Chacun rendra compte ici-bas ou devant le juge suprême. »

Maître Galissa Hady DIALLO, également membre de l’équipe de défense, a lui aussi exprimé sa déception : « Cette décision se contente simplement de confirmer ce qui a été dit au tribunal de première instance, sans prendre en compte le travail de fond réalisé devant la Cour d’appel. » Il souligne toutefois que le procureur avait requis cinq ans, mais que la Cour ne l’a pas suivi, maintenant la peine initiale de deux ans.« Nous appelons les militants à renouveler leur soutien, mais dans le calme. M. Aliou BAH reste un exemple de courage et de détermination, et cela ne changera pas », a-t-il conclu.

La défense laisse ainsi entendre qu’elle n’exclut pas de porter l’affaire devant la plus haute juridiction du pays, tout en gardant une posture de responsabilité et d’apaisement dans un climat politique déjà sensible.

La Rédaction

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Pèlerinage à la Mecque : plus de 400 Guinéens victimes d’une vaste arnaque à Conakry

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Plus de 400 candidats guinéens au pèlerinage à la Mecque vivent actuellement un cauchemar sans précédent. Attendant de s’envoler pour les lieux saints de l’Islam, ces fidèles musulmans se retrouvent aujourd’hui bloqués à Conakry, dupés par une escroquerie savamment orchestrée. Le montant estimé du préjudice dépasse les 27 milliards de francs guinéens.

Rencontré devant les locaux de la Direction de la Police Judiciaire (DPJ), l’un des pèlerins, Amara 2 Sylla, a livré un témoignage bouleversant à RefleGuinée. « À cette heure, nous devrions être à la Mecque », affirme-t-il avec amertume. « Mais nous sommes encore ici à Kaloum, abandonnés avec nos espoirs et nos sacrifices. »

Une arnaque bien huilée

Selon Amara 2 Sylla, une femme se faisant passer pour une proche de la mère du Général Mamadi Doumbouya aurait créé une fausse agence de voyage. S’appuyant sur une communication bien ficelée et des complicités présumées dans des cercles influents, elle aurait rassemblé des centaines de fidèles, leur faisant croire qu’ils partiraient dans les premiers convois.

La crédibilité de l’opération a été renforcée par la tenue de répétitions dans des mosquées désignées, la distribution d’uniformes officiels habituellement fournis par la Ligue islamique, et même la vaccination des pèlerins dans ces lieux. « On nous disait : si vous êtes vaccinés, vous êtes automatiquement inscrits pour le pèlerinage. Les guides religieux nous rassuraient tous les jours », raconte-t-il.

Un coût humain et financier colossal

Chaque victime aurait déboursé en moyenne 60 à 75 millions GNF, certains allant jusqu’à 80 millions. En tout, ce sont 416 personnes qui se retrouvent flouées, avec pour seule consolation des uniformes et des promesses non tenues.

Pire encore, aucune d’elles n’a été jusqu’à l’aéroport. « Ce n’était qu’un simulacre », dénonce la victime. Plusieurs agences de voyage reconnues seraient impliquées, certaines ayant placé des dizaines de leurs clients dans ce convoi fictif.

La présumée arnaqueuse est aujourd’hui intraçable, bien que son compte bancaire ait été saisi par les autorités judiciaires, selon les informations recueillies auprès de la DPJ.

Appel au président de la République

Fonctionnaire au ministère de l’Environnement, Amara 2 Sylla interpelle directement le chef de l’État. « Nous avons versé notre argent pour prier à la Mecque, pour la nation, pour le président lui-même. Aujourd’hui, nous lançons un appel de détresse. Nous sommes vos fils, vos mères, vos frères… Regardez-nous. »

Cette affaire, qui révèle une faille grave dans la gestion du pèlerinage 2025, soulève de nombreuses questions sur le rôle et la responsabilité des institutions impliquées dans l’encadrement religieux en Guinée.


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Communiqué

L’Ambassade de Guinée en France annonce la réception d’un nouveau lot de 578 passeports biométriques

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L’Ambassade de la République de Guinée en France porte à la connaissance de la communauté guinéenne de France, la réception d’un lot de 578 passeports biométriques.

Elle procédera à leur distribution à partir du lundi 03/03/2025 de 11h00 à 15h00 dans les locaux de l’ambassade.

A cet effet, et afin d’offrir le meilleur accueil possible, l’ambassade invite les demandeurs à bien chercher dans la liste ci-jointe, leurs numéros personnels (figurant sur le récépissé de retrait des passeports) avant de faire le déplacement, et noter le numéro d’ordre qui sera à communiquer à l’agent chargé de la remise des passeports.

L’Ambassade de la République de Guinée en France remercie la communauté guinéenne de France pour sa compréhension et sait compter sur le sens de responsabilité de chacun et de tous.

Paris, le 28/02/2025

Ambassade de Guinée

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