Déclarée porteuse du VIH SIDA au Centre de santé de Pita depuis 2016, Fatoumata Binta Bah a été abandonnée par son mari qui, d’ailleurs l’a renvoyée chez ses parents . cette jeune dame a subi toutes sortes de discriminations et de stigmatisations avant de découvrir (4) quatre ans plutard qu’elle n’a jamais été atteinte du SIDA.
Pour se libérer de ce long périple chargé de jugements et de rejets de la part de la société, elle s’est confiée pour la première fois à notre media KUMPITAL en langue Pulaar pour inviter celles et ceux qui ont été déclarés séropositifs du VIH-SIDA, particulièrement au Centre de Santé de Pita à refaire le test de dépistage. Elle exprime aussi son souhait de reconstruire sa vie qui a été brutalement troublée.
En effet, mariée lorsqu’elle faisait la sixième année de l’école primaire, cette jeune dame a subi toutes sortes de rejets, avant de découvrir (4) quatre ans plutard qu’elle n’était pas porteuse du VIH SIDA.
Elle raconte : « Je me suis mariée lorsque je faisais la 6e année et c’était en mai 2016.Quelques temps après le mariage, j’ai eu une fausse couche puis quelques temps après je suis tombée à nouveau enceinte. Pour assurer une bonne évolution de la grossesse en commun accord avec mon mari, je suis allée au centre de santé de Pita pour les premières consultations avec mon mari . Après la consultation les agents ont demandé à mon mari de laisser mon carnet de santé avec eux et revenir le lendemain. Le lendemain, dans la matinée, aussitôt arrivés, ils ont appelé mon mari sur le côté pour s’entretenir avec lui et le contenu de leur échange était une instruction selon laquelle, désormais il ne devait pas entretenir des relation intimes ‘non protégées’ avec moi car selon eux/elles, j’étais porteuse du virus VIH. Malheureusement, depuis ce jour, à 7 mois de grossesse, il a pris ses distances et jusqu’qu’au jour de mon renvoi nous n’avons pas eu de relations intimes.
On ne m’a jamais dit que j’étais porteuse du virus. Ni les médecins, ni mon mari, personne ne m’en a parlé. Ils m’ont tout simplement dit que j’avais une maladie sans m’informer de quelle nature elle était et je devais de ce fait, amener le bébé au centre de sante dès sa naissance pour une consultation. On m’avait fait une prescription de médicaments que je devais prendre chaque soir, mais après avoir constaté qu’à chaque fois que je les prenais je faisais des malaises je me suis décidée à un moment d’arrêter de prendre les doses. Mon mari après s’être rendu compte que je ne prenais plus les médicaments me grondait dessus mais malgré son mécontentement je n’ai pas cédé à la pression parce que je ne dormais plus quand je les prenais.
Après l’accouchement j’ai envoyé le bébé au centre de santé comme on me l’avait demandé. En poste ce jour j’ai trouvé une dame qui m’a instruit de rentrer avec mon enfant sans un détail de plus. Jusque-là, je ne savais pas encore quelle était la maladie que je portais.
Quelques semaines après le baptême, j’ai été accusée de vol de téléphone par une voisine. Et le lendemain mon mari s’est donc décidé de me renvoyer sans me demander d’explications. C’était une femme qui avait perdu son téléphone lors de son baptême et cela a coïncidé que mon oncle m’a offert un autre de même marque. Après mon mari a envoyé une délégation chez mes parents pour annoncer la fin de son engagement à notre mariage. Mon père étant absent car étant en service à Lelouma, ma mère qui était présente leur a demandé de revenir le vendredi qui a suivi pour pouvoir rencontrer mon père.
N’étant pas au courant des démarches de divorce en cours, j’ai été informée par mon père qui m’a instruit de ranger mes affaires et rentrer à la maison, que mon mari était là-bas pour dissoudre notre mariage soit disant que j’ai volée un téléphone. C’est après le divorce que je me suis rendue compte que tout cela était une mise en scène délibérément conçue pour justifier le divorce.
Suite au divorce, c’était une autre galère entre ma maman et moi. Elle estimait que j’étais la seule responsable du divorce et qu’on ne pouvait pas vivre ensemble dans la même maison. C’était pour elle, une façon de me corriger en me montrant qu’elle ne cautionnait pas mon divorce. Quelques temps après, mon père m’a demandé de partir à Labé, chez mon oncle.
A mon arrivée j’ai connu un niveau de mépris assez flagrant par certains membres de la famille. Ce rejet était motivé par l’information qu’ils ont reçue sur moi selon laquelle j’étais séropositive donc porteuse du VIH SIDA. Un jour la femme de mon oncle qui est médecin a exprimé le souhait de soumettre tous les membres de la famille a une consultation médicale. Après le test, n’ayant pas vu de signe de positivité au VIH, elle m’a suggéré de passer un autre test pour mieux me situer.
Etant encore jeune et n’ayant pas d’argent pour une consultation j’y suis restée pour rentrer à Pita quelques mois plutard. La maladie toujours persistante, j’ai donc pris la décision d’assumer tout ce qui en ressortira pour faire un autre test et être définitivement située sur mon sort. Après le test on m’a informé une nouvelle fois que je n’avais pas le VIH-SIDA mais souffrait plutôt du paludisme et la maladie gastro intestinale. Toujours pas rassurée j’ai fait un troisième test au bout duquel on m’a réitéré le même résultat que les précédents. Bref je suis parti de clinique en clinique mais personne ne m’a dit que j’avais le SIDA. Mon dernier dépistage je l’ai fait à biomare 24 (Conakry) et finalement on m’a dit que je n’avais aucune maladie.
Après avoir fait le compte rendu à ma famille j’ai encore décidé de porter plainte contre les agents du Centre de santé de Pita, parceque ce sont eux les responsables de tout ce qui m’est arrivée. Tout le traumatisme, le rejet, bref tout ce que j’ai subi pendant ces quatre (4) quatre ans.
Depuis que mon mari a appris la vérité autour de cette histoire, il n’a pas cessé de m’appeler pour s’excuser, parfois en pleurs et me demander de retourner dans mon foyer. Chose que j’ai refusé pour un début, pas parce que je ne voulais pas de la réconciliation mais je comptais m’assurer qu’il ne me fera subir la même chose le demain parce qu’après tout on s’était promis de vivre ensemble pour le meilleur et le pire.
Je comptais retourner chez lui au mois de ramadan prochain parceque c’était un homme de Dieu mais malheureusement Dieu n’a pas voulu. Il est décédé avec ce regret
Dans un entretien à Guinee7.com, le président de l’UFDG répond point par point aux accusations liées à la privatisation d’Air Guinée et revient sur ses relations avec Alpha Condé.
« Des propos mensongers et infondés »
Mis en cause par le général Sékouba Konaté sur son rôle présumé dans la vente d’Air Guinée, Cellou Dalein Diallo oppose une fin de non-recevoir.
« Je n’ai signé aucun document, je n’ai été entendu dans aucune procédure, et je n’ai jamais reconnu la moindre responsabilité. »
Il affirme que ces accusations n’ont émergé que sous le CNRD, y voyant une campagne de dénigrement politique.
Le rapport d’Ousmane Kaba contesté
L’ancien Premier ministre réfute par ailleurs le rapport attribué à l’économiste Ousmane Kaba,
qui lui impute une cession d’Air Guinée à Mamadou Sylla sans appel d’offres.
« Je ne faisais pas partie de la commission de privatisation et je n’ai jamais participé à la décision.
J’ai découvert ce rapport en 2022. »
Il revendique un rôle dans la libération d’Alpha Condé
Cellou Dalein dit avoir contribué à la libération d’Alpha Condé en 2001 en convainquant
le président Lansana Conté de signer le décret correspondant.
« Ce n’était pas pour faire plaisir à Alpha Condé, mais pour valoriser l’image du président Conté. »
Il précise n’en avoir jamais parlé à Alpha Condé, y compris lorsque ce dernier dirigeait le pays.
Des relations restées tendues avec l’ex-président
Le leader de l’UFDG évoque une relation marquée par la rivalité et la méfiance.
« Il n’a jamais accepté mon influence ni mes résultats électoraux. »
Par cette prise de parole, Cellou Dalein Diallo entend rétablir sa version des faits et
clore des accusations qu’il juge « sans fondement ni preuves ».
Objet : Appel solennel au respect de l’engagement de non-candidature à l’élection présidentielle
Excellence Monsieur le Président de la Transition,
C’est avec le respect dû à la haute fonction que vous occupez, mais aussi avec une profonde inquiétude citoyenne, que je vous adresse cette lettre ouverte.
Au lendemain du 5 septembre 2021, la promesse faite par le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) fut claire, ferme et réitérée à plusieurs reprises : aucun membre du CNRD, du gouvernement de transition ni des institutions de la Transition ne sera candidat aux futures élections présidentielles.
Cet engagement, pris devant la nation guinéenne et la communauté internationale, n’était pas un simple artifice politique. Il constituait le socle moral et légal de la Transition que vous dirigiez. Il a justifié l’espoir d’une rupture démocratique, d’un retour à l’ordre constitutionnel et d’une alternance sans les tentations de maintien au pouvoir qui ont tant miné notre histoire.
Monsieur le Président, cet engagement est la clé de voûte de votre crédibilité et de celle de l’ensemble du processus de transition. Toute tentative de s’en affranchir, que ce soit par l’interprétation de nouveaux textes constitutionnels ou par la pression de l’entourage, serait perçue par le peuple guinéen comme une trahison de la parole donnée et une tentative de confisquer la souveraineté populaire.
La Guinée a soif d’un État de droit, de la primauté des institutions sur celle des hommes, et d’une stabilité durable, fondée sur le respect scrupuleux des règles du jeu démocratique et des engagements publics. Le non-respect de cette promesse fondamentale risquerait de plonger le pays dans de nouvelles tensions, de discréditer la Transition aux yeux des partenaires internationaux, et surtout, de briser l’espoir d’une jeunesse qui attend la véritable alternance.
L’histoire retiendra la noblesse de l’acte de celui qui, ayant le pouvoir entre ses mains, choisit délibérément de le rendre au peuple, scellant ainsi l’avenir démocratique de sa nation. Votre héritage se mesurera non pas au temps passé au pouvoir, mais à la qualité des institutions et de la démocratie que vous laisserez derrière vous.
Je vous demande solennellement, Monsieur le Président de la Transition, de confirmer et de respecter sans réserve votre engagement. Faites le choix de l’honneur de la parole donnée, de la paix sociale et de l’enracinement durable de la démocratie en Guinée.
Veuillez agréer, Excellence Monsieur le Président de la Transition, l’expression de ma très haute considération.
Dans un entretien exclusif accordé à Vox Africa, l’ancien président guinéen Sékouba Konaté, aujourd’hui chef de mission électorale de l’organisation NP International au Cameroun, revient sur la transition menée par le général Mamadi Doumbouya et la perspective de sa candidature à la présidentielle du 28 décembre 2025.
Vox Africa :
Le 28 décembre, les électeurs guinéens seront appelés aux urnes pour élire un nouveau président, une échéance quatre ans après la prise du pouvoir par le général Mamadi Doumbouya.
Et pour en parler, nous recevons Sékouba Konaté, chef de mission électorale de l’organisation NP International au Cameroun, mais également ancien président de la République de Guinée. Bonsoir et merci d’avoir accepté notre invitation.
Sékouba Konaté, vous ne vous êtes pas beaucoup exprimé sur la situation politique dans votre pays, la Guinée. Quel bilan faites-vous de la transition militaire qui tire à sa fin ?
Sékouba Konaté :
Il a réussi tous les points, même pas après trois ans et demi de pouvoir. Faut voir : la Guinée est un chantier total. La condition de vie des Guinéens s’est améliorée. Il y a eu beaucoup de fonctionnaires recrutés dans la fonction publique. La Guinée est en plein changement.
Vox Africa :
Quel est votre avis sur une éventuelle candidature du général Mamadi Doumbouya à la présidentielle du 28 décembre prochain ?
Sékouba Konaté :
Vous savez, Abraham Lincoln l’a dit : « La démocratie, c’est le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple. » Donc tout revient au peuple de décider. La Constitution qui a été adoptée l’a été à au moins 98 %. Maintenant, tout Guinéen qui prétend être candidat peut se présenter. Personne ne doit être exclu. Comme je l’ai dit, la démocratie, c’est le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple.
Le président Doumbouya doit écouter le peuple. Certains disent qu’il a prêté serment, mais ce n’est pas ça le plus important. Ce qui compte, c’est ce que le peuple dira. Si le peuple dit « présente-toi », il doit se présenter. Il ne doit pas regarder à gauche ou à droite. Non, ce n’est pas important.
Maintenant, ce sont les urnes qui vont départager les gens. Désormais, avec la nouvelle Constitution, tout Guinéen qui veut se présenter peut le faire, sans exception, ni d’ethnie, ni de race, et sans parti pris. C’est ça.
Donc si le peuple lui dit vraiment : « Monsieur le Président, nous voulons que vous vous présentiez », il ne doit même pas hésiter. Il doit se présenter, parce que tout le monde a vu ce qu’il a pu faire en trois ans : il a complètement changé l’ossature de Conakry. Quand vous partez à Conakry aujourd’hui, c’est comme un petit Paris.
Vox Africa :
Sékouba Konaté, vous avez été notamment mis en cause par le capitaine Moussa Dadis Camara lors du procès des massacres du 28 septembre 2009, qui vous accuse de complot et de trahison. Quelle est votre réaction ?
Sékouba Konaté :
Non seulement ce sont des conneries qu’il a racontées, mais tout le monde sait comment s’est faite la prise du pouvoir par le CNDD. Moi, personnellement, je n’ai voulu occuper aucune fonction. Il y avait un deal entre lui et moi.
Propos recueillis par Vox Africa — retranscription et adaptation : KUMPITAL.com
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