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Hamide Baldé à Ibrahima Prince Diallo : « La betise insiste toujours »

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Après une première lettre ouverte adressée au Président élu son excellence M. Cellou Dalein Diallo “ la victimisation nourrit la haine et contribue au repli identitaire”, voilà que tu persistes dans cette autre bêtise en publiant une seconde lettre : « Manifestations du 25 novembre: lettre de Prince Diallo à Cellou Dalein ».

“La bêtise insiste toujours”, disait Albert Camus. Cher Ibrahima Diallo, permets-moi de ne pas t’appeler « prince », je ne suis pas familier aux titres. Après une lettre, puis une deuxième, j’espère que tu feras une pause cette fois-ci pour te relire ?

Selon un proverbe arabe : ‘’ Si ce que tu as à dire n’est pas plus beau que le silence, alors tais-toi ’’. Je t’en rajoute ce second proverbe : ‘’ il faut tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler. En poular, je termine ta wo’oulou haa haara, ne te laisse pas avaler par la parole. Entre sagesse, les grands hommes et les intellectuels prennent le temps de réfléchir avant d’écrire ou parler. Pour être  compris ou convaincre, c’est déconseillé de ne pas agir sous l’effet de l’émotion ou sous l’influence extérieure de nature à se prostituer avec une masturbation intellectuelle pour satisfaire les désidératas de ses clients et bienfaiteurs tapis dans l’ombre. 

« L’émotion est nègre et la raison hellène»,  disait Léopold S. Senghor.  Ne prend pas la forme primaire de l’expression mais au sens de nos réalités guinéennes. Souvent beaucoup de journaleux au lieu de jouer le rôle de quatrième pouvoir se sont plutôt mis au service du dictateur contre l’intérêt du peuple. Dans la satisfaction de leurs besoins alimentaires, ils perdent la raison et agissent  par démagogie et deviennent des porte-paroles de la tyrannie et de la mauvaise gouvernance.

Je voudrais te rappeler quelques passages de ta lettre ouverte, adressée à Alpha Condé à la veille du changement de la constitution. Voici quelques passages : ‘’ Premier Président, démocratiquement élu dans l’histoire du pays vous constituez aujourd’hui une référence pour beaucoup d’acteurs politiques africains, même s’ils ont le complexe de le reconnaître. Que dire de votre bilan si élogieux à la tête de la Guinée ?… Vos compatriotes, commencent à oublier les sombres années d’obscurité…Vos projets routiers, les écoles, la stabilisation du taux d’inflation à travers une politique monétaire efficace…

Cher Ibrahima, ces passages montrent que tu es peut être journaliste, mais complètement déconnecté de la souffrance des populations guinéennes et, également un individu au service de la mauvaise gouvernance. La démagogie t’anime à chaque mot ou passage. 

Revenons sur les bêtises que tu as adressées à son excellence M. Cellou Dalein DIALLO Président élu de la Guinée. Dans la première lettre, “la victimisation nourrit la haine et contribue au repli identitaire”. En effet il ne s’agit nullement de victimisation. Tu dis, je cite : « Aujourd’hui, il suffit de voir le nombre de personnes tuées durant cette dernière décennie pour mesurer l’étendue des conséquences innombrables des erreurs de votre combat politique ». Comme tu soutiens les bourreaux, tu préfères attaquer les victimes. La technique est simple : il s’agit d’une manipulation et une mauvaise foi de rendre responsable les victimes de leurs sorts. Exemple : Une fille est victime de viol, elle est donc responsable de son propre malheur, parce qu’elle porte une muni jupe. Tu as préféré défendre le régime criminel dénoncé par toutes les organisations des droits humains. Depuis quand un manifestant est responsable de sa propre mort parce qu’il a exercé un droit constitutionnel, manifester ?

Pour ton incohérence, tu ne peux pas lancer des louanges à feu Bah Mamadou paix à son âme, et ignorer les actes de ce dernier et sa confiance en M. Cellou Dalein DIALLO. N’est-ce pas lui-même qui a dit, M. Cellou Dalein est celui qui va nous conduire à la victoire ? L’adhésion populaire à la lutte de l’UFDG sous le leadership de Mr Cellou Dalein est sans équivoque ?

Tu rajoutes, je cite : « on ne peut pas être l’un des artisans du coudéisme sous le général Conté et s’opposer à un troisième mandat d’Alpha Condé ! Quelle incohérence ?». Je ne peux pas te donner un cours  de droit constitutionnel, tu devrais poser la question à certaines personnes éclairées pour apprendre un peu avant d’écrire du n’importe quoi. Hélas, seuls les imbéciles n’évoluent pas. Il faut être idiot pour être jeune en 2020 et continuer de supporter des mandats illimités des tyrans. 

Dans la seconde lettre : Manifestations du 25 novembre tu affirmes : « les guinéens ont besoin de paix. Celui que vous avez en face de vous, sans se voiler la face, est votre maître ». Alpha Condé est certainement ton maître et nous prenons actes de tes louanges au dictateur qui tue son peuple pour se maintenir au pouvoir. Il y a une différence entre journalistes du peuple et journaleux alimentaire.  La bêtise persiste toujours, tu rajoutes : «  Vouloir reconnaître tout de suite votre échec à ce scrutin du 18 octobre, vos militants risquent de mettre fin à votre vie ». Pour ta petite gouverne, M. Cellou Dalein a largement gagné les élections, actuellement, le pays est pris en otage par un clan qui fait usage des armes pour confisquer le pouvoir que le peuple lui a retiré. Tu finis par cette autre bêtise : « Alpha Condé a perdu plusieurs élections en Guinée dans lesquelles il était victorieux ».  Alpha Condé a participé à deux élections sous Lansana Conté et il n’a gagné aucune élection. C’est un canular, en bon  coutumier qu’il est, pour berner ses militants nostalgiques et adeptes du mensonge. 

Cher Ibrahima, la technique de s’attaquer à Cellou Dalein DIALLO pour espérer attirer les yeux doux du tyran marche souvent. Bon vent ! 

Certains ont décidé de lutter mais pas se soumettre au mensonge et la mauvaise gouvernance. 

C’est un plaisir pour moi de se livrer à un tel exercice, car je m’ennuie en cette période. 

Hamide BALDE 

Membre de la Cellule de communication UFDG.

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Les véritables obstacles au développement de la Guinée (…) sont ceux-là qui ne veulent pas la tenue d’élections libres, transparentes et inclusives.

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Les véritables obstacles au développement de la Guinée dans la cohésion sociale et la stabilité politique, sont ceux-là qui ne veulent pas la tenue d’élections libres, transparentes et inclusives.

Leur argument de manipulation consiste à dire que les politiques ont échoué. Si tel est le cas, les électeurs sont mieux placés pour l’exprimer librement avec leur bulletin au lieu de prétendre réfléchir à leur place.

Au nom de quoi peut-on faire croire que la possibilité de choisir, à travers le vote libre, est un problème ? Seuls ceux qui n’ont pas intérêt dans la transparence raisonnent ainsi. Évidemment leur position non avouée n’est rien d’autre que l’égoïsme et l’envie de garder les privilèges du pouvoir sans en avoir le droit et la légitimité.

Que faut-il faire pour y remédier définitivement ?

  • Créer un système indépendant et certifié qui garantit la transparence des scrutins électoraux.
  • Procéder à un recensement électoral de tous les guinéens en âge de voter. Cela partout où ils sont, au nom du droit naturel de chaque citoyen à participer à la prise de décisions publiques et au choix des dirigeants.
  • Réformer l’appareil judiciaire en y mettant des magistrats courageux, intègres et compétents pour dire le droit en toutes circonstances; quelles que soient la nature et l’origine des pressions.
  • S’assurer que les forces de défense et de sécurité respectent le choix électoral majoritaire pour déclarer leur loyauté au peuple à travers ses dirigeants correctement élus.

En fait, l’expérience de nos crises politico-sociales des 20 dernières années et l’impact des nouvelles technologies de l’information et de la communication sur les mentalités, ont démontré que désormais un dirigeant ne peut ni s’imposer ni être imposé aux Guinéens.

Ils peuvent vouloir garder le pouvoir par la violence, le lobying, la manipulation et la corruption. Mais ils n’auront ni la tranquillité d’esprit, ni la paix du cœur encore moins les honneurs. Et la finalité sera toujours la même.

Les guinéens conscients et ambitieux ont raison de refuser que des personnes non élues ou mal élues les gouvernent. Donc c’est leur droit le plus absolu de vouloir et se battre pour l’excellence et la représentativité.

Aliou BAH
Président du MoDeL

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“La seule source de légitimité de la junte militaire étant son engagement solennel, si elle décide de se renier, libre aux guinéens de la renier aussi.”

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En annonçant publiquement le glissement du calendrier de la transition au de-là de décembre 2024, le Premier ministre Amadou Oury Bah, qui a malheureusement choisi de jouer le rôle de porte-parole des décisions prises à son insu, a juste confirmé que le CNRD n’est pas fiable.

Ceci étant, un citoyen réfléchi et ambitieux doit-il se sentir obligé de se soumettre à une autorité qui ne respecte pas ses engagements ? Pourquoi accorder plus de temps à des personnes dont la mauvaise foi est si flagrante ?

Le CNRD s’est imposé par la force pour prendre le pouvoir. Il a élaboré unilatéralement la charte, le chronogramme et le délai de la transition. Rien de tous ces actes n’est le choix du peuple de Guinée. La seule source de légitimité de la junte militaire étant son engagement solennel, si elle décide de se renier, libre aux guinéens de la renier aussi.

Dommage que l’histoire politique de notre pays ne soit qu’une éternelle répétition. Il semble donc inévitable que cette fois-ci encore les mêmes causes produiront les mêmes effets.

Aliou BAH, Président du MoDeL

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Les incendies récurrents en Guinée : Comment renforcer la résilience des infrastructures critiques du pays ?

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Pour un pays, il est crucial de prioriser le renforcement de la résilience de ses infrastructures critiques afin d’assurer la sécurité et la protection de ses citoyens, de son économie et de sa souveraineté nationale.

Ces dernières années, on a observé une série d’incendies délibérés et répétés touchant de nombreux Guinéens dans leurs exploitations agricoles, sans qu’une enquête réussie puisse identifier les coupables de ces actes criminels.

Ces attaques sur les biens privés commencent à s’élargir depuis mars 2023 sur les infrastructures critiques et vitale de l’État. Ces actes visant à perturber ou détruire des installations essentielles ont un impact dévastateur sur la société et l’économie Guinéenne dans son ensemble.

Outre les centaines d’incendies d’origine humaine qui ont ravagé principalement les domaines agricoles en Basse-Guinée (Kindia, Forécariah, Boké…), quelques infrastructures essentielles de l’État ont également été la cible d’attaques depuis mars 2023 :

1- Le grand marché de Conakry Madina, la nuit du 03 mai 2024
2- Le grand marché de Conakry dabondi, avril 2023
3- La prison civile de coyah, juin 2023
4- La prison centrale de Conakry, novembre 2023
5- Le principal dépôt de carburant à Kaloum, Decembre 2023
6- La centrale thermique de Kaloum, avril 2024
7- Le pylône de Haute Tension à Manéah, mars 2024
8- Le marché central de N’Zérékoré, mars 2024
9- Le principal dépôt de la société électrique nationale EDG, avril 2024
10- Etc.

Ces événements entraînent des répercussions sérieuses et étendues sur le pays, affectant à la fois les aspects socio-économiques et sécuritaires tels que la déstabilisation sociale, le prolongement de la transition, les risques pour la sécurité nationale et les perturbations significatives dans l’économie.

La principale interrogation concerne l’identité ou les motivations des auteurs de ces attaques. S’agit-il de mobiles politiques, d’activités criminelles ou d’une stratégie de diversion ? Seule la justice et le temps permettront d’éclaircir cette question.

Il est essentiel d’identifier les diverses origines des incidents et des attaques ciblant nos infrastructures critiques afin de mettre en œuvre des mesures de sécurité adéquates pour prévenir et protéger contre de tels événements à l’avenir.

Cela débute par l’identification et la reconnaissance des infrastructures essentielles et vitales qui sont cruciales pour le bon fonctionnement de notre État, incluant notamment :

1- Les infrastructures des réseaux (Énergie, Télécommunications, Eau, Transports, Data centres, …)

2- Infrastructure sanitaire (Hôpitaux, centres de soins, laboratoires médicaux, centre d’hospitalisation épidémiologique et de pandémie…)

3- Infrastructure gouvernementale (Banques, systèmes de paiement, les institutions de maintien de l’ordre public, universités et centres de recherches, ports, camps militaire, bâtiments administratifs, centres de commandement et de contrôle, …)

4- Infrastructure alimentaire (entrepôts de stockage, usines et domaines agroalimentaires, les marchés, le réseaux de distribution… )

Ces infrastructures sont la base sur laquelle repose le bon fonctionnement de notre société. En se préparant efficacement aux menaces potentielles, en allouant des ressources aux dispositifs de sécurité appropriés et en établissant des plans d’urgence robustes, notre pays pourra se protéger contre les attaques et les situations de crise qui pourraient menacer sa stabilité et son progrès.

La protection de ces infrastructures critiques est cruciale pour assurer le fonctionnement stable et sûr de notre pays. Ainsi, plusieurs mesures doivent être prises par l’Etat Guinéen pour renforcer la sécurité de nos infrastructures telles que :

1- Identifier et classifier les infrastructures critiques et vitale dans toutes les régions du pays ;

2- Former et sensibiliser toutes les parties prenantes chargées de la gestion de ces infrastructures aux bonnes pratiques de sécurité et aux procédures d’urgence à suivre en cas d’incident ;

3- Mettre en place des systèmes de surveillance et de contrôle continu pour surveiller en permanence les infrastructures critiques et détecter toute anomalie ou activité suspecte ;

4- Adopter une législation et réglementation appropriée pour renforcer la sécurité, garantir l’accès, l’intégrité et la confidentialité des informations sensibles et punir tout incident contre les infrastructures critiques ;

5- Réaliser des évaluations régulières des risques pour identifier les menaces potentielles et les vulnérabilités de chaque infrastructure ;

6- Mettre en place des mesures de protection avancées pour prévenir les attaques sur les infrastructures (actes malveillant, cyberattaques…);

7- Disposer des équipes spécialisées pour gérer tout type d’incident sur les infrastructures critiques et vitales, coordonner les enquêtes et prendre des mesures correctives ;

8- Élaborer des plans détaillés de gestion d’urgence et de crise pour répondre efficacement aux menaces et aux incidents touchants chacune des infrastructures identifiées ;

9- Établir des partenariats et coopérer avec toutes les parties impliquées (services de renseignement, organismes de sécurité, secteur privé, …) afin de partager des informations et des bonnes pratiques en vue de coordonner les actions de sécurisation des infrastructures vitales.

En appliquant ces démarches de manière proactive et en collaboration, le gouvernement Guinéen pourra renforcer la résilience de ses infrastructures critiques, garantissant ainsi la sécurité de ses citoyens, de son économie et de sa souveraineté nationale. Cette approche aidera également à rétablir la confiance des citoyens envers les institutions du pays, ce qui est crucial pour assurer la sécurité, la sûreté et le bien-être de tous les Guinéens.

Mohamed Kourou Cissé

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