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Tradition délaissée, modernité souillée (par Alpha Amadou Diari Diallo)

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Aujourd’hui c’est une pratique peu observable dans nos communautés.
Ce n’est pas exagéré de dire qu’elle a disparue.
Laquelle ?
-l’observation de la démarche des filles pour le choix du mariage.

En effet, nos grands parents étaient fortement bénis de détenir un savoir, une connaissance à la limite métaphysique.
La philosophie, fruit de l’observation, du questionnement : nos arrières grands parents savaient la pratiquer.
Oui c’était de grands philosophes, historiens, économistes, sociologues…
Leurs thèses défendues il y a des centaines d’années terassent de nos jours, ou sont confirmées par les enseignements de nombreux diplomites.
Pourtant eux, nos arrières grands parents, n’exhibaient aucun diplôme en public.
Cependant, à travers quelques subtilités comme : demander à leur futur belle-fille d’aller leur apporter de l’eau à boire, qui n’était qu’un subterfuge pour voir si c’était une fille qui peut apporter de la chance à son mari, si elle fera des enfants pour lui, si elle aura longue vie avec son mari… avait une place prépondérante dans le choix proposé par les parents.
Cela aussi invraisemblable pour certains marchait à merveille, et était une parole d’évangile.
D’ailleurs, les loveurs passionnés et aveuglés par l’amour qui refusaient de s’en tenir et de considérer les observations des parents, une fois rattrapés par la réalité, revenaient au près de leurs géniteurs pour présenter leurs excuses.
Aujourd’hui, les mariages sont célébrés à la dimension des carnavals, à travers des époux qui voient la vie de couple comme une gestion présidentielle africaine, dont la chute cataclysmique n’est jamais prévue.
Résultat: rafale de coup d’état du cœur dans les ménages.
Comme si les jeunes mariés au commencement de leurs unions se promettent amour intense, et finissent par jetter les alliances dans la mer de la déception amère.
Personnellement, je pense qu’on devrait revenir et appliquer certains fondamentaux de la tradition africaine, pour nous retrouver dans ce monde en perte de repères.
Car n’oublions jamais cette sagesse de chez nous, qui nous enseigne que:
“Assis, un vieux voit plus loin qu’un enfant debout. “

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