Ouverture des classes: élèves et enseignants s’adaptent à la crise sanitaire

L’année scolaire commence comme il avait fini, dans un contexte de crise sanitaire. Alors que les cours ont officiellement repris le 1 décembre 2020, dans les écoles on s’active pour ne pas répéter les mêmes erreurs. Au-delà des restrictions sanitaires c’est toute la vie d’écolier qui est à réinventer. 

Nous sommes au groupe scolaire privé « Solokouré », en haute banlieue de Conakry. Dans une pièce d’à peine 4 mètres carrés lui servant de bureau, nous reçoit Mamadou Mouctar Baldé, le proviseur du lycée.

Après un rapide tour pour vérifier les kits de lavage des mains, il glisse quelques mots aux vigiles à la porte d’entrée. Les instructions sont claires: aucun élève n’a accès à l’enceinte sans porter sa bavette, se laver les mains et se faire prendre la température. 

Mouctar ne veut pas répéter les mêmes erreurs, c’est pourquoi il a veillé à ce que les cours commencent dès le premier jour:<< le premier jour, toutes les classes ont commencé les cours. Les quelques élèves qui étaient présents ont reçu les cours et les emplois ont été affichés devant les salles de classe>> déclare t-il. 

L’impact de la crise c’est aussi au niveau pédagogique. Mouctar Baldé rassure que des initiatives sont déjà prises pour finir les programmes. Ceci pour éviter toutes désagréables surprises lors des examens pour les candidats. 

nous n’allons pas changer, on est connu pour la réussite aux examens. Toutes les classes d’examen sortent à 16 heures. Nous avons les cours normaux et les cours de révision. On a déjà commencé les cours de révision, on revoit ce qu’on a fait au fur et à mesure.  a t-il indiqué. 

Comme Mouctar, ils sont nombreux ces responsables d’écoles publiques comme privées à s’activer pour suivre le rythme dès le départ. Puisque si l’année dernière c’est la crise sanitaire qui s’est greffée à l’année scolaire en cours pour la perturber, cette année c’est plutôt l’année scolaire qui va tenter de perturber le calendrier malsain de la pandémie. Un pari qui ne saurait être gagné sans le concours de tous. 

Cette année les cours reprennent avec plus 2 mois de retard par rapport à la date habituelle. De quoi interpeller les acteurs de l’éducation pour mettre les bouchées doubles pour réussir le pari d’une année académique accomplie. 

Mamadou Ciré Barry pour Kumpital.com