Souleymane Condé et Youssouf Dioubaté, tous activistes et membre du FNDC (front national pour la défense de la constitution) recouvrent la liberté en exécution du décret présidentiel du mardi 22 juin 2021 accordant une remise totale de peine ce mercredi 23 juin après neuf mois de détention à la Maison Centrale de Conakry.
Reconnus coupables et convaincus des faits de ‘‘production, diffusion, et mise à la disposition d’autrui de données et nature à troubler l’ordre et la sécurité publique’’en janvier 2021, par le Tribunal de Première Instance de Dixinn. Souleymane Condé et Youssouf Dioubaté avaient été condamnés à un an de prison et au payement de 20 millions de francs guinéens d’amende chacun.
Venu à la sûreté pour assister a l’exécution de la grâce présidentielle, leporte-parole du collectif des avocats de la défense a remercié, tout d’abord, le bon Dieu, puis le président de la République.
« Je voudrais au nom de mes clients, ils sont très épuisés après neuf mois de détentions, remercier tout d’abord le bon Dieu, qui nous a permis de voir ce jour, qui a permis à ces deux de résister, de survivre, de tenir jusqu’aujourd’hui, vu les difficultés qu’ils ont traversées, les maladies.
Ensuite remercier vivement monsieur le président de la République puisque les deux ont été condamnés à un an. Il leur restait encore deux mois 25 jours mais même une seconde en prison, c’est beaucoup », a déclaré Maître Salifou Béavogui.
Youssouf Dioubaté content retrouver sa famille, amis et conseillers, a pensé à son codétenu, feu Roger Bamba avec qui il partageait le même matelas, avant de remercier, à son tour, le chef de l’État, et de lui lancer une invite.
« La prison est synonyme d’humiliation et de la prise de conscience. J’avais mis mes pieds dans l’eau, personne ne pouvait les enlever, si ce n’est que le président de la République, Pr Alpha Condé. Grand merci à lui. Et je sollicite auprès de lui, que le train qui avait démarré depuis des années, fasse escale pour avoir de nouveaux passagers », a-t-il lancé.
A noter cette nouvelle grâce présidentielle intervient à quelques jours d’une autres qui avait permis à deux anciens militants de l’UFDG d’être libre.
Kouné DIALLO pour Kumpital.com
