Depuis l’annonce des audits des comptes publics par le président du CNRD, les citoyens sont curieux de voir la mise en pratique de cette décision surtout du gouvernement déchu et de la gouvernance d’Alpha Condé. Sur la question, nous avons interrogé un enseignant chercheur en finances publiques. Il préconise un audit matériel des finances publique dans la gestion budgétaire exercice 2020 et 2021.
« Pour l’audit des finances publiques dans la gestion budgétaire . Le premier élément c’est de voir tous les contrats relatifs à l’occupation des administrations publiques en qualité de locataire des immeubles privés. Vous allez vous rendre compte combien les prix ont été surfacturé c’est le premier élément. Après on va vers le traitement et salaires,parceque les pratiques d’aujourd’hui, comme il est dit la priorité c’est le payement des salaires, le détournement qu’on veut faire on l’ajoute sur le salaire, cest pourquoi vous voyez artificiellement le salaire est gonflé. Autres aspects dans tous les services publics vous voyez dépense de transfert, c’est une catégorie des dépenses qu’on donne à certaines catégories personnes mais c’est personnes on ne les connait pas , mais il peut venir expliquer à qui ils ont donné , vous prenez également tout ce qui est dépense d’investissement, le dépense de régulation, mais on sait derrière ces dépenses y’a assez de problèmes. Tout ce que je dis la c’est matériel, c’est facile et c’est l’élaboration du budget.» Déclare Dr Alhassane Makanéra KAKE.
Dr Makanéra demande que ces audits annoncés soient axés aussi sur les dépenses communes des Ministères qui sont toujours exécutées à hauteur de 100%: « Tous les ministères et départements doit être audité. Le ministre des finances publiques doit être audité au niveau des dépenses communes parceque là bas c’est automatiquement double emploi, en dehors de depense de payement de la dette, c’est double emploi. La preuve les dépenses communes sont toujours exécutées avant 6 mois à 100% alors que les dépenses d’investissement sont exécutées à hauteur de 10,15 , 20% , donc y’a problème. Pourquoi une partie des dépenses est exécutées a hauteur de 100% j’ai vu même certaines années c’est fait à hauteur de 102% , alors que les dépenses d’investissement qui créent la richesse sont exécutées à 15, 20%. Y’a une une masse financière énorme qui est dans les dépenses communes. Ce que je vous dis là, tout de suite cet argent là on peut mettre main dessus ca peut-être pour l’exercice budgétaire 2020, 2021, on a une marge financière à récupérer tout de suite!» A-t-il expliqué.
Il n’occulte pas les marchés publics et les contrats miniers en cours d’exécution dans le pays: « Si nous venons maintenant au niveau des marchés publics qui est nôtre deuxième axe. Im faut juste faire la liste des marchés publics et aller faire un contrôle sur place et sur pièce. Quand une entreprise Xy a exécuté un marché elle a été réglée, mais essayer de voir le marché qu’elle a exécuté physiquement et regarder comptablement est-ce que ça été fait selon la loi. Le dernier élément, c’est de revoir les contrats miniers conformément à la l’article 07 de la loi organique, vous allez me dire après quels sont les accord qui ont été rendus publics à Boké.» A précisé l’enseignant en finances publiques.
En début d’année plusieurs détournements ont été dénoncés par les médias. Notamment celui portant sur plus de 200 milliards de francs guinéens appelés NABAYA GATE au ministère de l’Enseignement technique. Aucune enquête n’a été engagée par le gouvernement de l’époque pour élucider cette affaire.
Kouné Diallo pour Kumpital.com