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Lettre ouverte au ministre Albert Damantang CAMARA

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Monsieur le Ministre de la sécurité et de la protection civile, Albert Damantang CAMARA.

Monsieur le ministre,

C’est avec une profonde stupéfaction que j’ai lu votre récente déclaration à propos d’une balle retrouvée dans le corps d’une victime des manifestations, je cite : « Elle a été introduite à l’aide d’une pince. »

Monsieur le ministre,

Il faut vraiment avoir subi une ablation de la honte pour tenir de tels propos. Cette déclaration, dune ignominie sans précédent, intervient à un moment où des milliers de personnes succombent des balles que vos sbires leur administrent avec leurs pinces, si on en croit à votre sordide histoire de pince.  Est-il que vos sbires tuent, violent, volent sans inquiétude, aucune. Ces sbires, il faut le rappeler s’il en était nécessaire, laissent derrière eux tristesse et désolation.

La politique du ventre ne devrait guère nous conduire à tenir de tels propos. Un peu de morale et quand même.

Dans un pays normal, un énergumène comme vous n’aurait guère pu se retrouver à un poste de responsabilité aussi important que le vôtre. Mais malheureusement la fâcheuse habitude de nos concitoyens à se vautrer dans l’insouciance fera le lit de votre dictature et des bêtises qui découlent. Néanmoins l’espoir est permis, car la marche inexorable de l’histoire a toujours prouvé qu’aucune dictature n’est intemporelle.

Que le dernier mot reste à Aimé Césaire, lorsqu’il écrivait : « La roue est la plus belle découverte de l’homme et la seule, car elle tourne. »

Mamadou Lamarana BARRY

Frère aîné de l’élève Alhassane BARRY qui a été froidement abattu à Daressalam devant son frère jumeau

Mail : barrylamzo1993@gmail.com

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