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Hausse des prix des denrées: les fruits locaux hors de portée du Guinéen moyen

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Quelques années au paravavant, la Guinée était connue pour ses fruits abondants et accessibles à tous. Hélas ! Depuis un moment les fruits connaissent une hausse sur le marché. Dans ce cas, les vendeuses sont souvent accusées de procéder à une augmentation fantaisiste des prix. Elle se défendent en accusant à leur tour les fournisseurs. Pour essayer d’en savoir plus, nous avons rencontrés des femmes vendeuses à Conakry. 

Ces fruits  sont cultivés et vendus en Guinée. Par conséquent ils ne subissent aucune taxe à l’importation. Pourtant figurez vous, ils sont plus chers que certains produits importés. Consommer les fruits du terroir est devenu un luxe. Ce luxe, beaucoup de Guinéens ne peuvent pas se l’offrir. Une pastèque par exemple peut coûter 80 mille Francs Guinéens. Cela représente plus que le revenu journalier minimum du Guinéen. 

<< Avant le transport nous coûtait 200 à 300 mille francs. Maintenant, on te parle d’un million voire 2 millions. Après toi, tu dois ajouter tes frais et ton bénéfice sur le prix de vente. C’est ce qui a haussé le prix des fruits. >> déclare Nantenin Konaté vendeuse de fruits au marché de matoto. 

Par rapport à cette hausse des fruits,des citoyens pointent du doigt les vendeuses. Celles-ci a leur tour accusent leurs fournisseurs. Selon elles, c’est la chaîne normale. Quand les prix sont chères chez les grossistes, le prix au détail va forcément subir les conséquences. À cela s’ajoute l’état des routes : <<Quand certains viennent acheter, ils disent que les fruits sont chers. Ils oublient à quel prix on achète les fruits nous. Nous on accuse l’état de la route. Si les camions bougent de l’intérieur, ils ne rentrent pas le même jour. Beaucoup de fruits pourrissent avant qu’ils n’arrivent à destination.>> déclare Mamata Touré devant son étale. 

Cette hausse n’est pas seulement mal vécu par les consommateurs. Les vendeuses aussi en payent un lourd tribu. Souvent, les invendus, les fruits pourris elles en comptent par dizaines tous les jours. Ce qui ne les arrangent pas parce que toutes ces pertes, ce sont elles qui les endossent. 

<< Quand les fruits  pourrissent on a aucun bénéfice. Tu es obligé de prendre ton propre argent pour rembourser le propriétaire. >>

Malgré une production  en fruits estimée à 180.000 tonnes par an. La ne semble pas influencer les prix sur le marché. À cela s’ajoute, la crise du corona virus qui a vu augmenter les difficultés de déplacements des personnes et des marchandises. 

Mamadou Ciré Barry pour Kumpital.com 

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