Cela paraît incroyable mais pourtant, vrai ! Des personnes innocentes emprisonnées sans preuves par l’œuvre d’un procureur au solde du pouvoir. Cela s’est passé sous le régime Alpha Condé ! Dans un audio d’une dizaine de minutes, le procureur Siddy Souleymane parle de lui-même des pratiques peu catholiques qu’ils utilisent pour faire condamner à tort des activistes et politiciens opposés à Alpha Condé. Cette fois-ci, il s’agit de l’affaire concernant l’activiste Oumar Sylla allias Foniké Menguè, du FNDC.
Dans l’enregistrement sonore, on entend Sidy Souleymane parler à quelques invités qu’il a reçus, on ne sait où. Il avoue tout de suite, avoir reçu des instructions qu’il doit leur transmettre et dit procéder ainsi avec les juges à chaque fois qu’il reçoit des instructions. En parlant de Foniké Menguè, il déclare : « On m’a dit faite en sorte qu’il reste (en détention) jusqu’après les élections, c’est tout.» Il poursuit ses propos en s’adressant à son ou ses interlocuteurs « je vais vous parler franchement.» il déclare que c’est la première fois de gérer un dossier avec la ou les personnes en face de lui et rassure que c’est sa façon de procéder depuis.
De poursuivre « …C’est mon habitude, quand je reçois des instructions, je viens vers le juge…vous avez parlez de requalification tout ça mais ce dossier quand on l’a déféré, il y avait rien ! Je vois parle franchement parce que je vous fais confiance. Je sais que vous n’en parlerez pas. » « Non pas du tout ! On est des magistrats, vous me connaissez. » Déclare son interlocuteur qui semble clairement être le juge Charles Wright.
La conversation entre les deux hommes se poursuit pour parler des preuves dans le dossier Foniké Menguè. Sidy Souleymane déclare qu’il n’y avait pas de preuve contre le prévenu mais il s’est servi de son expérience pour le poursuivre : « Je lui ai dit, il n’a rien dans le dossier mais Monsieur le président aidez-moi, c’est le plus grand mobilisateur du FNDC. S’il sort, il va créer des ennuis au vieux (Alpha Condé) lors des élections. » De la parole à l’acte, il définit sur le coup, la peine qu’il va demander lors de l’audience pour que Foniké Menguè ne sorte pas avant les élections du 18 Octobre 2021. « J’ai fini d’avoir des preuves pour les infractions, toi-même, tu le verra… »
A son interlocuteur qui semble être Charles Wright de répondre : « D’abord, je vous remercie que Dieu nous protège ! C’est ma première fois de me retrouver face à un procureur comme ça à mon bureau pour échanger autour d’une procédure. Quand j’ai examiné le dossier, j’ai vu beaucoup de choses mais je me suis dit qu’on a l’obligation de garder la réserve pour ne pas que la presse nous taxe d’impartial dans un dossier…madame m’a dit que le président souhaite qu’il soit en prison jusqu’après les élections… »