Au cours d’une conférence de presse animée ce samedi 2 octobre 2021 à Ouagadougou, le Groupe EBOMAF dit avoir été victime d’un abus de confiance de la part des autorités guinéenne sous Alpha Condé. Le président-directeur général du Groupe EBOMAF (Entreprise Bonkoungou Mahamadou et Fils), Mahamadou Bonkoungou réclame plus de 20 millions de factures impayées à la présidence de la Guinée sous le régime Condé. Ceci par l’intermédiaire de Liza Transport International, sur des demandes d’affrètement de son l’aéronef à la Présidence de la République guinéenne.
Mahamadou Bonkoungou dit détenir toutes les preuves de ce qu’il avance. Notamment des factures en bonne et due forme et les itinéraires des déplacements effectués.
« l’État guinéen, à travers la Présidence de la République, a utilisé mon aéronef de la compagnie des transports aériens de Liza Transports à hauteur d’environ 20 millions d’euros. Il s’agit des déplacements présidentiels. C’est vérifiable et je défie quiconque qui a une preuve de règlement de mes factures. Je poursuis l’État guinéen pour non non-respect des engagements auxquels il a souscrit. Je confirme et j’insiste qu’à la Présidence guinéenne, nous avons des factures à hauteur d’une vingtaine millions d’euros appartenant à société Liza Transport International (LTI).»
Lors de la même conférence, l’homme d’affaires est également revenu sur des propos de journalistes tenus dans « Les grandes gueules » diffusée sur la chaîne Espace TV. Le groupe a qualifié d’allégations ces propos qui tendent à établir une éventuelle collusion entre l’homme d’affaires et le président déchu, Alpha Condé, dans la création de la compagnie d’affaires, Liza Transport international. L’entrepreneur maintient qu’il n’a jamais remis en cause sa connexion avec Alpha Condé, qu’il considère comme un grand frère, un panafricaniste qu’il dit apprécier. Mais dit que ce dernier n’est ni de près ou de lois mêlé à son entreprise. Pour lui, il a été victime d’un abus de confiance de l’Etat guinéen qui « n’a pas respecté ses engagements ». Il entend bien porter plainte contre l’Etat guinéen pour rentrer en possession de son dû.
EBOMAF reste tout de même, une entreprise qui a à plusieurs reprises collaboré avec le régime déchu. À son actif, la construction de la route Kankan-Kissidougou, longue de 194 km, pour un coût de 305 millions d’euros qui n’est toujours pas terminée. Et récemment, le permis d’exploitation d’une mine d’or en Guinée.
Mamadou Ciré Barry pour Kumpital.com