Située dans le quartier Dar- Es-Salam, la décharge de ce quartier reçoit toutes les ordures de la capitale. Depuis un moment, les populations de ce quartier ont du mal à vivre avec les tas d’ordures qui dégagent des odeurs nauséabondes. C’est la mosquée du quartier, la première à payer les frais. À cause de sa proximité avec les ordures, les sages de ce lieu saint ont décidé de sa fermeture jusqu’à nouvel ordre.
Il y a de cela 3 ans, depuis la fermeture de la mosquée. À l’époque, les ordures ont envahi la mosquée à tel point que les fidèles marchent dans la boue des ordures après leur ablutions pour rejoindre la salle de prière. De commun accord entre les sages de la mosquée et les responsables du quartier, ils ont décidé de fermer la mosquée dans l’attente d’une situation meilleure.
<<Les ordures qui sont aux alentours, les fidèles musulmans ne pouvaient plus prier ici. Même les tapis de prière tout était pourri. >> déclare le chef du secteur concerné, Facely Mara.
Depuis cette date, les autorités du quartier disent avoir entrepris des démarches en vain: << On a effectivement fait des démarches auprès du ministère de l’habitat mais il n’écoute pas. Nous ne demandons qu’on nous aide à enlever les ordures aux alentours de la mosquée pour permettre sa réouverture. >> explique Facely Mara, chef du secteur.
Malgré les cris de cœur de ces populations, rien n’est fait et pire, la situation ne fait que s’aggraver. Désormais c’est le cimetière situé juste à côté qui est à sont tour menacé. Il est automatiquement envahi par les eaux de ruissellement en provenance des tas d’immondices. Au delà de ces sites sacrés menacés c’est un un mode de vie qui est en jeu. Les populations de cette partie de Dar-Es-Salam vivent avec des odeurs nauséabondes au quotidien.
Mamadou Ciré Barry pour Kumpital. com