Quatre mois après la prise du pouvoir par le CNRD, les acteurs politiques du pays ont du mal à accorder leurs violons sur l’ensemble des actions posées par la junte. A l’image de Sékou Koureissy Condé du parti ARENA, pour sa part, le CNRD a certes posé d’actes positifs mais sur le plan politique « il y a beaucoup de flou » sur la conduite de la transition. Il invite les putschistes à corriger les erreurs pour avancer.
Au titre des actes positifs, le leader politique note une nette amélioration « dans le traitement qu’on fait de l’adversaire et de l’adversité.» Sur ce plan il note de nouvelles manières d’agir. Cependant, il n’oublie pas d’interpeller le CNRD sur le plan politique. Où il note plusieurs manquements de nature à créer de problème dans la conduite de la transition : Si on met 15 personnes pour les partis politiques au CNT. Alors qu’un Conseil national de la Transition est éminemment politique et on prend 9 militaires par contre…le reste c’est la société civile. Donc, la société civile devient tellement majoritaire, qu’elle devient société politique et nous devenons politiques extraparlementaires. »
Pour Koureissy Condé, la solution au problème guinéen doit venir de son élite. D’autant plus que celle-ci est composée de personnalités d’expériences dans la gestion de la chose publique. Pour le président de l’ARENA, la Guinée a plus que jamais besoin de faire face à ses problèmes à l’interne. Dans la mesure où la réussite où l’échec de la transition risque d’affecter plus d’un guinéen.
«…il faut que les intentions soient manifestes. On ne se cache pas de son peuple, nous sommes la République de Guinée, ce que nous voulons de notre transition, elle sera comme ça. Donc, ce n’est pas la peine d’aller prendre des conseils ailleurs. Nous avons une opposition truffée de personnalités nationales et internationales. Nous avons de personnalités d’expérience, nous avons une jeunesse motivé et compétente… » Conseille Sékou Koureissy Condé.
Mamadou Ciré Barry pour Kumpital.com