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Concertations annoncées par le CNRD: entre attentes et interrogations

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Une semaine après la chute d’Alpha Condé et la prise du pouvoir par l’armée, le Comité national de rassemblement et de développement (CNRD) annonce qu’il va rencontrer «toutes les forces vives de la nation». Selon un  communiqué lu sur les ondes des médias d’Etat sont concernés par ses concertations: les partis politiques, organisations de la société civile, responsables religieux, représentations diplomatiques ou encore opérateurs miniers… Cet appel suscite des attentes, mais aussi des interrogations parmi les acteurs socio-politiques. 

Pour Ousmane Kaba, président du parti PADES et candidat à la dernière présidentielle, c’est: «une excellente chose.» Il émet tout de même le souhait que ces concertations soient inclusives comme annoncé par les putschistes à leur prise de pouvoir. Même son de cloche du côté de l’UFDG, le principal parti d’opposition. À rfi, la cheffe de cabinet du président Cellou Dalein Diallo reste tout de même sur ses réserves. Pour Nadia Naman, ces rencontres ne permettront pas d’aborder les vraies questions de fond. Elle les considèrent comme une prise de contact. 

Selon nos informations, au RPG, l’ancien parti au pouvoir, une réunion est prévue ce lundi avant de prendre une décision sur une éventuelle participation ou non à ces concertation.

Du côté de la société civile, l’atmosphère est plus calme et l’heure est à la satisfaction de rencontrer enfin le nouvel homme fort après une semaine d’attente:«Nous sommes impatients d’en savoir plus sur la stratégie et la feuille de route du CNRD », affirme Alseny Sall de l’Organisation guinéenne pour la défense des droits de l’homme. Pourtant, il n’oublie pas  de signaler que le communiqué du CNRD ne définit pas avec exactitude les acteurs concernés, ce qui pourrait causer quelques malentendus. 

« Mais en même temps, je ne pense pas que le procédé va être vraiment efficace pour avoir des discussions sérieuses et concrètes, parce que quand on dit “partis politiques”, il y en a tellement en Guinée, quand on dit “organisations de la société civile”, c’est tellement vague, elles sont tellement nombreuses…»

L’autre point souligné par certains acteurs concerne le temps accordé à chaque groupe qui est de deux heures. Un temps jugé difficile à respecter pour entendre tout un groupe. Aujourd’hui aucun acteur n’a reçu d’invitation officielle encore moins de courrier. Le communiqué lu à la RTG se contente de nommer les acteurs par groupe. Ces concertations doivent débuter demain mardi avec les partis politiques. Attendons de voir. 

Mamadou Ciré Barry pour Kumpital.com

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