Par PIVI Zena Grâce, fille du Colonel Claude PIVI
Excellence Monsieur le Président,
C’est avec un profond respect et une grande humilité que je m’adresse à vous aujourd’hui — non seulement en tant que fille, mais aussi en tant que citoyenne — pour implorer de votre haute bienveillance un geste de clémence en faveur de mon père, le Colonel Claude PIVI, de mon petit frère Koikoi PIVI, ainsi que de mon cousin Moïse GUILAVOGUI.
Monsieur le Président, depuis le jour de leur enlèvement, nous ignorons toujours où se trouvent mon frère et mon cousin, et cette incertitude plonge toute notre famille dans une profonde détresse.
Quant à mon père, actuellement incarcéré à la prison civile de Coyah, il est aujourd’hui un homme gravement malade, dont l’état de santé nécessite des soins adaptés dans un environnement plus propice à sa guérison. Nous demeurons reconnaissants pour les efforts entrepris afin d’améliorer les conditions de détention, mais le temps devient pour lui une course contre la montre, compte tenu de son âge et de son état de santé préoccupant.
Excellence Monsieur le Président, la grandeur d’un Chef d’État ne se mesure pas uniquement à sa fermeté, mais aussi à sa capacité à écouter, à pardonner et à agir avec humanité. C’est pourquoi je me permets de vous supplier, du fond du cœur, de bien vouloir envisager une mesure exceptionnelle de clémence, en hommage à la vie, à la dignité humaine et aux années de loyaux services que mon père a rendues à la Nation.
Aujourd’hui, je suis une fille meurtrie, appelant au secours. Je vous tends la main avec espoir, convaincue que votre sagesse et votre sens de la justice sauront entendre ce cri du cœur — celui d’une fille qui ne demande rien d’autre qu’un geste d’humanité pour son père.
Veuillez recevoir, Excellence Monsieur le Président, l’expression de ma plus haute considération et de mon profond respect.
Fait à Conakry, le 28 octobre 2025
PIVI Zéna Grâce
Fille du Colonel Claude PIVI