Dans une dictature, toutes les formes d’abus et de dérives sont justifiées auprès du chef par les efforts de conservation du pouvoir à son profit. Et pour cela, le mauvais fonctionnement des institutions, la concentration des pouvoirs, la faiblesse des contre-pouvoirs et la passivité des populations, deviennent des atouts considérables pour le clan des profiteurs et des arrivistes.
En effet, lorsqu’un pays a la malchance d’être gouverné par des médiocres et des criminels, il va de soi que le développement ne soit pas leur priorité. Ils s’organisent plutôt en mafia pour entretenir des crises multiformes et permanentes pour en faire une source de revenus en faveur d’un cercle restreint de personnes qui, dans un environnement saint et démocratique, n’auraient pu prétendre à aucune responsabilité publique à cause de leurs profils répugnants.
À titre d’illustration, nous pouvons nous poser ces quelques questions :
Quels sont les montants régulièrement décaissés pour le besoin dit de maintien d’ordre ou de la propagande politique ? Qui en sont les bénéficiaires ?
À cela, il est facile de comprendre que l’arrêt des répressions et le retour de l’accalmie signifieront la fin du business pour beaucoup de fainéants qui en profitent sous couvert de titres et grades ronflants.
Quelle est la crédibilité des procédures de recrutement dans l’administration publique ?
À ce niveau également, la transparence dans la gestion et la rigueur dans le travail mettront à l’écart une bonne partie des médiocres et opportunistes. Et mieux, la promotion du mérite à travers une évaluation du personnel (compétences, rendements et authentification des dossiers) et la qualification des procédures dans le service public, feront beaucoup de mécontents.
Quelles sont les catégories d’investisseurs qui sont privilégiées dans une dictature ?
Une gestion publique qui manque de transparence et d’inclusivité, est souvent souterraine et obscure. C’est pourquoi le peuple peut apercevoir un dynamisme des secteurs clés de l’économie sans que cela ne conduise à l’amélioration de ses conditions de vie. Dans de telles situations, ce sont souvent des mafieux qui tiennent les leviers pour s’enrichir et reverser des parts aux membres du clan sous couvert d’un système de parrainage du genre “je t’introduis, je te protège et tu me garantis en retour des intérêts” (regardez bien les profils de ceux qui interviennent dans notre économie en qualité d’investisseurs).
Tout ceci pour dire que les enjeux réels pour lesquels Alpha Condé et son clan s’agitent et confisquent le pouvoir par la force, sont liés à des intérêts égoïstes et des questions de SURVIE.
Quant aux troubadours, ils seront toujours à côté pour ramasser les miettes nécessaires pour survivre dans le déshonneur en se sentant obligé de faire le sale boulot à la place publique (mensonges, injures, calomnies, démagogie etc).