Depuis hier, le président de la transition est au Mali pour une visite de 48 heures. Ce voyage est placé sous le signe du raffermissement des relations de fraternité entre les deux pays. Selon la présidence Malienne, le président de la transition Guinéenne participera également aux festivités de la célébration de la fête d’indépendance de la République du Mali. Au-delà des annonces officielles, quels enseignements faut-il tirés de ce voyage.
C’est le premier voyage hors de la Guinée du président Doumbouya. Ni le choix du pays ni le choix du moment de ce déplacement n’est fait au hasard.
-Faut-il rappeler que le Mali est un pays en difficulté, en crise et comme la Guinée qui est dans une transition militaire.
La Guinée et le Mali deux pays en « conflit ouvert » avec la CEDEAO autour de la conduite de leurs transitions, notamment la durée de celles-ci. Goïta et Doumbouya sont considérés comme les mauvais élèves de la cédéao contrairement à Damiba du Burkina, qui, semble entretenir de bonnes relations avec la communauté internationale.
La Guinée et le Mali ont un besoin réciproque de s’unir pour affronter ensemble leurs détracteurs. Ne dit-on pas que seul on va vite et qu’ensemble, on va loin ? Goïta et Doumbouya ont tous besoin d’un allié, au moins « un » pour ne pas être lâchés par tout le monde.
-Une visite qui intervient à quelques jours du sommet de la CEDEAO. L’institution qui a une fois encore brandit des menaces de sanctions contre le Mali et la Guinée.
-La Guinée et le Mali, deux pays frères liés par l’histoire de leurs peuples. D’où la formule « deux poumons dans le même corps ». En soutenant le Mali, Doumbouya est sûre que la République sœur en fera de même.
Comme pour dire que cette visite n’est ni fraternelle ni amicale ou bilatérale mais stratégique et à la conquête d’alliés.
Mamadou Ciré Barry pour Kumpital.com
